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Critique de araucaria


En lisant ce livre j'ai fait le rapprochement avec le poème d'Arthur Rimbaud "Ma bohème" ou encore la mélodie "Rue Saint-Vincent"... L'auteur, Roland Dorgelès, a vécu sur la Butte Montmartre, et ce roman est certainement très inspiré par les gens qu'il a pu y fréquenter, à sa sortie de l'école des Beaux-Arts (chansonniers, peintres, mauvais garçons...) avant la Grande Guerre. D'ailleurs, il leur offre cette dédicace : "Aux camarades de mes vingt ans qui le 2 août 1914 ont quitté la Butte en chantant et ne sont jamais revenus."
Beaucoup de nostalgie dans ce livre, beaucoup de misère aussi... Des braves gens, mais aussi des crapules, des escrocs à la petite semaine, qui magouillent, se débrouillent, survivent au crochet des plus riches ou plus généreux... Un reflet de toute société, finalement... dans un Montmartre d'il y a plus de cent ans, avec ses lieux restés célèbres... Des portraits qui semblent un peu forcés aussi, l'artiste rêveur qui pense réussir, le hâbleur, la crasse, la faim, la violence, l'alcool, le désespoir, mais aussi l'amour... Une bohème proche de celle chantée par Charles Aznavour, celle que les moins de vingt-ans ne peuvent pas connaître.
Bien écrit, naturellement, ce roman de qualité n'égale pourtant pas "Les croix de bois" ou "Le cabaret de la belle femme" du même auteur, dont j'ai cependant retrouvé le ton dans le dernier chapitre : "Où l'auteur évoque des ombres".
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