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Critique de pencrannais


Quelque part en France, dans une ferme perdue et oubliée des hommes, les animaux ont créé une république. Mais, évidemment, les plus forts ont pris le pouvoir. le taureau est devenu le président Sylvio, véritable dictateur totalitaire, secondé par le coq et une milice de chiens.
Dans ce château des animaux, la poule Adélaïde est condamné à mort pour avoir dissimulé un oeuf à la collecte de la république et sera dévorée par les chiens. Cette exécution éveille certaines consciences, comme celle de Marguerite, la vieille oie qui essaye de lancer une révolution et entraîne avec elle, la craintive Miss Bangalore, une chatte qui ne cherche qu'à protéger ses chatons.
Toutefois, la violence des faibles ne peut pas rivaliser avec celle des forts. Alors, il existe peut-être d'autres moyens. Les animaux opprimés vont développer des trésors de ruse pour bousculer la dictature. Et si la désobéissance était plus efficace par le rire !!!
Cette BD reprend, évidemment, la trame et l'objectif de la ferme des animaux, le court roman anthropomorphique de George Orwell, publié juste après la Seconde Guerre mondiale et qui dénonçait les dictatures totalitaires et leurs fonctionnement, en prenant comme exemple la mise en place du stalinisme. Ici la prise du pouvoir par les animaux n'est pas raconté. On est déjà dans la dictature. le scénariste Dorison, qui n'en est pas à son coup d'essai, souhaite s'attaquer à tous les totalitarismes en montrant que l'intelligence et le courage sont plus efficace que la violence et la force.
Pour ce premier tome d'une série qui est censé en compter quatre, le pari est pour le moment réussi.
Le scénario est plutôt intelligent et avance lentement, laissant aux personnages, Miss Bangalore, surtout, la possibilité d'évoluer à un rythme réaliste. Les moments dramatiques alternent avec certains autres un peu plus légers, ceux avec le lapin don Juan, César, par exemple.
Le scénario de Dorison est très efficacement mis en image par Delep au dessin. le découpage est dynamique et varié. Les plans larges alternent avec des gros plans sur les faciès très expressifs des animaux. Certaines planches, comme celles des pages 26 et 27 sont mêmes impressionnantes.
Une BD intelligente à mettre entre toutes les mains. Vivement la suite !
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