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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ancien militaire, Dostoïevski est condamné à mort et gracié au dernier moment. Sa peine est commuée en 4 ans de bagne et 6 ans d'enrôlement. Il prend prétexte d'un carnet retrouvé d'un bagnard de droit commun pour raconter son séjour car les « prisonniers politiques » n'existent pas en Russie !

Même s'il est installé avec le tout-venant des hommes condamnés, il n'est pas soumis aux châtiments corporels du fait de son rang et peut améliorer son quotidien avec son argent. L'inégalité et la notion de classes existent de même qu'à l'extérieur ! Il est soumis malgré tout aux chaînes, à la crasse, la promiscuité et la violence auxquelles il est impossible de se soustraire.

Il reste détaché dans son récit, bien qu'ayant sombré dans la solitude morale et la détresse. L'atavisme fait qu'il se sent supérieur et s'exprime ainsi sur ses compagnons. Il va apprendre à les côtoyer tout en ne se sentant jamais intégré à ce petit peuple, qu'il continue à décrire sans dire jamais « nous » ! Il m'a semblé bien naïf à s'étonner du rejet ou de l'attrait de certains pour sa personne alors que les barrières sociales ne sont en rien éliminées !

Il va faire un travail d'anthropologue pendant ce séjour et sonder les âmes humaines jusque dans leur tréfonds et on l'imagine en ressortir profondément changé.

J'ai trouvé bien des longueurs dans la première partie où les descriptions de ses codétenus, bien trop condescendantes m'ont pesées et lassées. Il m'a semblé bien souvent naïf mais c'était peut-être une façon de se défendre du désespoir.

Ce témoignage, rédigé comme un roman fait ressortir l'évolution de sa capacité à pardonner et accepter que ses compagnons n'aient que rarement des regrets ou même la reconnaissance de leurs crimes mais aussi que le menu peuple peut avoir des sentiments et de la grandeur d'âme.

J'admet que dans une fiction sur les moeurs de l'époque racontée, les classes sociales et leurs inégalités soient décrites, après tout c'est la réalité, mais j'ai beaucoup plus de mal à comprendre comment il a pu continuer à se comporter comme un homme « supérieur » alors qu'il a été mêlé à la misère humaine la plus profonde, celle-là même qu'il prétendait combattre !

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020
CHALLENGE PAVES 2020
CHALLENGE XIXè SIECLE 2020
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J ai toujours apprécié Dostoïevski mais là je suis sincèrement déçue par le contenu de ce livre.
J ai l impression qu il a voulu humaniser le bagne de Sibérie.
De par sa position de noble et de ses petits avantages, il ne peut pour moi rédiger une étude objective du goulag.
Petits récits des personnages qu il rencontre mais rien de transcendant pour moi.
Pour moi cet ouvrage ne représente pas les goulags de Sibérie avec les travaux forcés, les hivers rudes et glaciales.
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raconte la vie d'un forçat en Russie aux environs de 1900,quelque chose m'a frappé sur cette vie la communauté fermée, je suis asthmatique et j'ai vécu en cure des années, étant jeune j'avais l'impression d'être en prison, à noël on organisait des pièces de théâtre pour rompre avec l'ennui, il y avait toutes sortes d'individus, des pauvres qui volaient les chaussettes, des voleurs qui dérobaient les colis, nous attendions tous notre sortie comme des prisonniers,on apprenait à connaître les autres et leurs défauts, l'alimentation en 1978-79 était plutôt mauvaise, les distractions rares , promenades avec le moniteur, le courrier surveillé et évidemment censuré, j'avais trouvé une astuce pour le savoir, méchante mais efficace j'ai été immédiatement convoqué dans le bureau du directeur, on avait deux blocs de feuilles pour le courrier, le légal et l'autre planqué partout, on écrivait la nuit dans les douches, on postait en promenade une fois on a été attrapé, enfin je crois que je tiens un sujet pour un livre.........
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En deux mots, éreintant et interminable ...
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