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Critique de gege1968


Analyste assidu de la psychologie humaine, Dostoïevski se penche dans cette nouvelle, la seule oeuvre qu'il ait achevée en prison, sur les premiers émois amoureux d'un tout jeune adolescent (onze ans seulement). Arrivé dans la propriété d'un parent près de Moscou, où toute une compagnie d'estivants est déjà réunie, le garçon devient le souffre-douleur de la reine des lieux et tombe amoureux d'une de ses cousines, Mme N. Bien involontairement, il devient le témoin du drame personnel de cette épouse délaissée (malheureuse avec son mari, elle aime un autre homme) et va tout faire pour lui rendre le bonheur…
J'ai été agréablement surpris par le style, très fluide (peut-être un effet de la traduction ?) et par l'ambiance générale, étonnamment gaie et désinvolte, malgré les malheurs de Mme N. L'action se déroule « dans cette heureuse oisiveté qui était alors si répandue, non seulement chez les hobereaux, mais plus généralement chez les Russes » (Ivan Bounine, La vie d'Arséniev). Dostoïevski relate avec finesse les sentiments qui agitent le garçonnet, sentiments qu'il ne comprend pas encore, et cela ne manquera pas de rappeler des souvenirs à bon nombre d'entre nous. Une grande partie de l'action se déroule à l'extérieur, en plein été, au milieu des champs et des fleurs sauvages. C'était peut-être un moyen pour l'auteur de s'évader des quatre murs de sa cellule, mais pour nous qui ne sommes pas moins enfermés, ce côté champêtre ne manque pas de séduire.
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