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Une perle de fraîcheur et de tendresse
Le narrateur raconte ses premiers émois et son premier amour à l'âge de onze ans. Il est alors en vacances sur les terres d'un riche propriétaire qui organise des fêtes somptueuses. le bruit et la gaité sont continuels, les commérages et la médisance aussi. le garçon hyper-sensible est troublé par toutes ces dames. Une jeune femme blonde et grassouillette a jeté son dévolu sur lui. La timidité et la confusion du garçon semblent l'exciter. Elle se complaît à se moquer bruyamment de son trouble. On commence d'ailleurs à trouver que ses plaisanteries dépassent les bornes. Mais le coeur du garçon se tourne alors vers une autre femme, amie de la précédente...
Dostoïevski a écrit paraît-il cette nouvelle en prison. L'univers qu'il décrit est complètement à l'opposé: un univers festif, une nature fleurie, un garçon sensible et romantique qui grandit. Il découvre les émotions amoureuses mais aussi les vices d'une société privilégiée et insouciante. le récit est riche en péripéties et rythmé. On ne s'ennuie pas une seconde. Cette nouvelle est une perle.


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Dostoïevski décrivant l'éveil au monde d'un enfant qu'agitent les troubles d'un premier amour, et qui du même coup plonge le lecteur au coeur des sentiments de l'enfance qu'il avait certainement souhaité oublier. L'amour oui, mais la honte indissociable d'aimer, sortir de l'enfance mais se sentir plus que jamais petit. Un petit héros, toute la vie d'un homme en un instant précis mais non moins précieux.
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Une jolie nouvelle où l'on assiste à la naissance et la découverte du sentiment amoureux chez un tout jeune homme.....Ou plutôt un tout jeune adolescent de 11 ans , avec toute son innocence, sa naïveté, son sens de l'honneur, de la honte et du courage .
Un texte très agréable à lire, qui nous plonge dans une ambiance de fête mondaine désuète, charmante et cruelle.
Une ambiance à la Grand Meaulnes...qui laisse rêveur et séduit .
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Une très jolie nouvelle, qui montre toute la profondeur et la richesse de l'oeuvre de Dostoïevki. Je m'aperçois au fil de mes lectures que le passage de l'enfance à quelque chose qu'on n'appelle pas encore l'adolescence au XIXème siècle, mais qui est une étape entre l'insouciance première et les plaisirs et les peines de la vie d'adulte, est une thématique explorée dans plusieurs oeuvres de l'auteur, sans forcément être centrale, mais bien présente. le jeune Kolia dans l'Idiot est une figure très positive, le seul avec Véra, elle aussi assez jeune, à l'aimer vraiment pour ce qu'il est de façon désintéressée. Dans les Frères Karamazov, plusieurs chapitres évoquent la cruauté des collégiens, le harcèlement scolaire - autre thème anachronique, mais aussi leur grandeur d'âme, leur charisme et leur intelligence avec un autre Kolia.
Ici, c'est la découverte des sentiments amoureux, voire du désir, qui est au coeur du texte - dans son dernier roman, Nétocha Nezvanova, Dostoïevki explorera aussi ce moment de transformation de l'enfant, du point de vue féminin cette fois.
Il y a donc une douceur, une tendresse pour ce petit personnage, trop jeune pour déjà aimer, déjà désirer - sans qu'il le formule lui-même, il y a bien un désir érotique qui commence à se manifester chez le Narrateur, déjà jalouser, et déjà souffrir. Comme dans toute romance, il y a l'idéalisation de la femme, les premières paroles qui font bafouiller, les rougeurs, les jalousies, les souffrances. Je l'ai lu en partie comme un roman courtois, Mme M* apparaît comme la Dame inaccessible, pour laquelle le Narrateur est prêt à tous les exploits, à toutes les humiliations ; il se compare lui-même à un chevalier, et il n'y a pas loin du poney du Narrateur à la charrette de Lancelot... C'est aussi un conte, sans indice sur le lieu et l'époque, qui se passe dans un château hors du temps, habité de belles dames et de beaux messieurs, d'un ogre aussi - le mari jaloux. Tout est fait pour le plaisir, et dans cette atmosphère de sensualité et de rires, le Narrateur découvre lui-même la volupté d'aimer et de souffrir d'aimer.
Une jolie et tendre découverte.
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Analyste assidu de la psychologie humaine, Dostoïevski se penche dans cette nouvelle, la seule oeuvre qu'il ait achevée en prison, sur les premiers émois amoureux d'un tout jeune adolescent (onze ans seulement). Arrivé dans la propriété d'un parent près de Moscou, où toute une compagnie d'estivants est déjà réunie, le garçon devient le souffre-douleur de la reine des lieux et tombe amoureux d'une de ses cousines, Mme N. Bien involontairement, il devient le témoin du drame personnel de cette épouse délaissée (malheureuse avec son mari, elle aime un autre homme) et va tout faire pour lui rendre le bonheur…
J'ai été agréablement surpris par le style, très fluide (peut-être un effet de la traduction ?) et par l'ambiance générale, étonnamment gaie et désinvolte, malgré les malheurs de Mme N. L'action se déroule « dans cette heureuse oisiveté qui était alors si répandue, non seulement chez les hobereaux, mais plus généralement chez les Russes » (Ivan Bounine, La vie d'Arséniev). Dostoïevski relate avec finesse les sentiments qui agitent le garçonnet, sentiments qu'il ne comprend pas encore, et cela ne manquera pas de rappeler des souvenirs à bon nombre d'entre nous. Une grande partie de l'action se déroule à l'extérieur, en plein été, au milieu des champs et des fleurs sauvages. C'était peut-être un moyen pour l'auteur de s'évader des quatre murs de sa cellule, mais pour nous qui ne sommes pas moins enfermés, ce côté champêtre ne manque pas de séduire.
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Un petit héros où l'histoire d'un jeune garçon de 11 ans qui tombe amoureux d'une femme mariée. Quelle est belle, comme elle semble malheureuse, que le mari est odieux.
Cela se passe dans la bourgeoisie russe pendant l'été, il y a de nombreuses fêtes et, bien sûr, elle ne le remarque pas.
Quelle jolie nouvelle que cette naissance du sentiment amoureux, de la honte et des risques pris pour se faire remarquer.
Cela se lit comme un bonbon tant le talent de Dostoïevski à rendre ses histoires lumineuses embellissent ce petit récit.
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Un petit garçon de onze ans va être amené à passer le mois de juillet dans une propriété de Moscou chez un parent à lui. La fête battant son plein, le narrateur de cette histoire va être confronté pour la première fois de sa vie aux affres de l'amour.

Son dévolu profond va se porter sur la belle et tendre Madame M mariée à Monsieur M. le garçon va pendant son séjour pouvoir l'observer à sa guise, s'imprégnant d'elle, cherchant dans ses gestes et ses regards, des signes d'affections.

Notre très cher Dostoïevski, fin observateur et analyste, va faire de ce récit un condensé de réflexion sur la nature propre de l'être, les émotions et les relations humaines. Certains passages sont d'une profonde acuité, me rappelant parfois l'écriture fine de Stefan Zweig.
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Petit roman gagnant à être connu. Dans une approche et une écriture toute en délicatesse, l'auteur nous fait déouvrir les émois et aspirations d'un enfant. Charmant livre.
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Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski est un écrivain russe, né à Moscou en 1821 et mort à Saint-Pétersbourg en 1881. Considéré comme l'un des plus grands romanciers russes, il a influencé de nombreux écrivains et philosophes. Après une enfance difficile, il fréquente une école d'officiers et se lie avec les mouvements progressistes pétersbourgeois. Arrêté en avril 1849, condamné à mort, il est finalement déporté dans un bagne de Sibérie pendant quatre ans. Redevenu sous-lieutenant, il démissionne de l'armée en 1859 et s'engage complètement dans l'écriture. Epileptique, joueur couvert de dettes et d'un caractère sombre, Dostoïevski fuit ses créanciers et mène une vie d'errance en Europe au cours de laquelle il abandonne toute foi dans le socialisme et devient un patriote convaincu. Ecrivain admiré après la publication de Crime et Châtiment (1866) et de L'Idiot (1869), l'auteur publie ensuite ses oeuvres les plus abouties, Les Démons (1871) et Les Frères Karamazov (1880).
C'est en 1849, dans la cellule où il attend d'être jugé pour complot politique (Depuis la fin de l'année 1846 il fréquente le cercle fouriériste de Mikhaïl Petrachevski, un fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères, qui combat l'absolutisme de Nicolas Ier) que Dostoïevski écrit la nouvelle intitulée Un petit héros. Ce texte vient d'être réédité dans une collection de poche.
Le narrateur, un gamin de onze ans, passe les vacances d'été à la campagne, près de Moscou, chez un parent aisé qui organise une grande fête durant plusieurs jours, où sont conviés de nombreux invités. D'abord moqué en public par une jeune femme blonde et pétaradante, son attention se porte bien vite sur une de ses amies, Mme Nathalie M., jeune et jolie brune épouse d'un butor, chez qui il devine une tristesse enfouie. Cet attrait mystérieux, pour un enfant encore, constitue le sujet de cette nouvelle, « Pourquoi était-ce seulement elle que j'aimais suivre du regard, bien qu'il m'intéressât fort peu alors de lorgner les dames et de lier connaissance avec elles ? »
Texte initiatique sur la naissance du sentiment amoureux, la perte des repères, les mystères de l'âme et du coeur, les non-dits quand on ne sait pas encore quoi dire, les troubles inexpliqués, l'attrait irrésistible qui pousse à des actes fous (monter un étalon récalcitrant par exemple). Outre cette révolution intime, le gamin va se retrouver témoin muet d'une passion plus adulte entre son adorée et son amant.
Une très belle nouvelle de l'écrivain qui, si elle n'ajoute rien à son talent, présente une certaine singularité si je m'en réfère à mes lectures anciennes de ses chefs-d'oeuvre connus : Il y a ici une légèreté de ton, des descriptions de la nature qui donnent envie de vivre, bref une sorte de « gaité » ou un je ne sais comment dire, de « positif », qui m'a surpris et enchanté.
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