AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Chinese strike (19)

David la pointe du doigt.

- Tu t’es remise à l’ecstasy ou quoi?

- Ne nous laissons pas guider par la peur…

Manon tient maintenant ses mains plaquées contre sa poitrine. David explose.

- Je n’ai pas PEUR d’eux, figure-toi, et si je veux, je rentre chez moi ! Je n’ai pas travaillé une vie entière pour me faire dépouiller sans résister !
Ce que vient de dire David n’engage que lui. Les invités baissent à nouveau le nez. Chacun sait que sortir à cette heure équivaut, au mieux, à se retrouver à poil, malgré les forces de police dont les effectifs ont été multipliés par dix au cours de la dernière décennie.
Commenter  J’apprécie          00
- Les volets sont descendus ? s’affole Michel, son mari, en commençant à vérifier, d’abord devant nous, dans le salon, puis filant à l’étage en marmonnant qu’un pan entier de son cerveau s’effondre chaque année.
- Mais ça vient d’en bas ! Descends, imbécile !
- Voilà ce qui arrive !
- On ne va quand même pas se disputer ce soir ? On ne va pas commencer l’année dans les mauvaises vibrations. Ce n’est sans doute que le vent…
Commenter  J’apprécie          00
- Eh bien moi, j’en nourris quatre dans mon jardin. Je n’ai pas honte de le dire !
Elle relève le menton. Une escadrille d’anges passe. David en a le souffle coupé. Les autres invités vérifient la propreté de leurs chaussures. Et puis, on entend un grand bruit de métal froissé provenant du garage. Sursauts. Tremblote.
Manon a un hurlement du cœur en contradiction avec son discours solidaire.
- Ils ne vont quand même pas essayer de nous dépouiller ce soir ?
Commenter  J’apprécie          00
Les têtes chauves ou grises dodelinent. Les avis sont partagés. Certains entretiennent encore des membres de leur famille, d’autres les ont abandonnés sans état d’âme, d’autres encore n’ont pas de descendance et clament parfois leur foi en Dieu ou en l’homme. Manon appartient à cette dernière catégorie. Soixante-quatorze ans, cinq opérations de chirurgie esthétique, incorrigible fumeuse de joint, mariée à Michel, maîtresse de maison en ce réveillon et membre de l’une des dernières associations d’entraide encore active et même subventionnée.
Commenter  J’apprécie          00
Manon est révoltée. Elle rejette tout ça d’un revers de main :
- On ne peut pas laisser les siens dans la misère !
David glousse comme s’il venait d’entendre une bonne plaisanterie.
- Ça ne te coûte rien de dire ça, tu n’as pas d’enfant.
- Enfants ou pas, nous sommes des privilégiés, et notre devoir…
- Moi, je n’ai pas voté les lois, et si les régimes de retraite et d’allocation-chômage ne sont plus qu’un souvenir aujourd’hui, j’y suis pour rien. Notre génération ne se réjouit pas de l’absence de protection sociale, mais elle n’en est pas la seule responsable ! Ce n’est pas à nous de prendre en charge tous les assistés !
Commenter  J’apprécie          00
- Alors là, danger ! J’ai un copain, son fils et sa belle-fille ont fini par débouler chez lui avec les gniards, le style « on n’a que toi, pense à tes petits-enfants ». Fais gaffe, Karl, tu vas te faire déborder.
Karl hausse les épaules, mais paraît encore plus soucieux. Il grimace et lisse ce qui lui reste de cheveux.
Commenter  J’apprécie          00
- Bonne année !
Personne ne dit « bonne santé ». Des néocancers se sont déjà déclarés et de nombreux autres se préparent à éclore, comprimés dans leur coquille, hideux comme des reptiles de science-fiction. En ces premières minutes de l’année, les conversations reprennent, et ce ne sont que regrets, angoisses, jérémiades. Karl est inquiet : sa fille, sans emploi, est mariée à un type qui vient de perdre son job à quarante-sept ans. Ils n’ont plus rien. David lève la main.
Commenter  J’apprécie          00
Ce tatouage délavé me saute aux rétines, Ivan Efner reboutonne sa manche.
- Ça fait plus de soixante ans qu'on ne m'a pas appelé Herbert Lancelaw, encore moins « Herb ».
Lionel exulte en me malaxant l'épaule.
- Qu'est-ce que je disais ? C'est dingue, non ? Putain, Herb...
Commenter  J’apprécie          00
Monsieur Efner ne dit rien. II déboutonne sa manche de chemise, la remonte précautionneusement d'un centimètre, et nous présente intérieur de son poignet sur lequel est tatouée la cocarde bleue, blanche et rouge de la Royal Air Force, signe de reconnaissance des mods, au même titre que la Fishtail Parka ou la Lambretta à rétroviseurs multiples.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (3) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3190 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}