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Citations sur Le fils du chiffonnier. Mémoires (39)

Tout mon univers s’était écroulé. Jehlinger m’avait fait comprendre que je n’étais pas fait pour être acteur. Diana s’efforçait de me consoler. Nous allâmes faire un tour dans Central Park et je me mis à pleurer. Je lui parlai de toutes ces années où j’avais rêvé de devenir acteur, mon premier poème récité en public, les prix de récitation au collège, les pièces que j’avais jouées au collège et à l’université, mon travail l’été dans un théâtre, et tout cela pour m’entendre dire que la profession d’acteur n’était pas pour moi. J’avais toujours cru que j’avais du talent, mais il n’en était rien. J’allais probablement rentrer à Amsterdam et vendre des chaussures.« Mais enfin, tu as compris ce que cherche Jelly, non ? me dit-elle.— Visiblement je n’ai aucun talent. À quoi ça sert de rester ici ? Il faut que je fasse autre chose, c’est tout.— Mais non. Il te met à l’épreuve. Il est simplement fou furieux parce que tu n’as pas travaillé ton rôle. Il veut savoir si tu es suffisamment ouvert pour travailler avec lui, si tu ne montres pas trop de résistance. Il fait ça tout le temps : il cherche à briser les gens. »C’était un rayon d’espoir. Peut-être avait-elle raison. J’étais reconnaissant à Diana du réconfort qu’elle m’apportait.
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Il ne comprenait pas pourquoi je perdais mon temps et mon argent à l’Académie, alors que visiblement je n’avais aucune envie de devenir un artiste. Pourquoi faire perdre son temps à tout le monde si je ne travaillais pas, si je me contentais de faire de la figuration, sans travailler mon rôle ? Il me traita d’acteur de seconde zone. J’étais effondré.
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Je fus emporté par un torrent d’amour et lui dis que je voulais l’épouser. Elle accepta. Allongé à côté d’elle, j’avais peine à croire que moi, le petit Issur, je tenais dans mes bras cette créature merveilleuse et qu’elle acceptait de m’épouser. J’avais entendu dire qu’à Newark, les démarches en vue du mariage étaient plus simples qu’ailleurs. Je réussis à convaincre Bill Henderson de nous servir de témoin, et nous voilà partis. Malheureusement, nous nous trompâmes dans certaines réponses au questionnaire et ne pûmes obtenir les papiers. Retour donc à New York, en se jurant bien que la prochaine fois serait la bonne.
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À l’Académie, je tombai amoureux. Amoureux fou ! Elle était grande, mince, des cheveux d’ébène, la peau d’ivoire, de magnifiques yeux bleus et un petit nez en trompette. Elle s’appelait Peggy Diggins et elle était Miss New York. Le vote en sa faveur avait dû être unanime. Elle était calme, parlait doucement, et avait toujours l’air de se moquer gentiment. Elle était toujours vêtue avec élégance, car quoique étudiante à l’Académie, elle gagnait bien sa vie en travaillant comme mannequin.
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Paul n’avait jamais montré autant de talent auparavant et n’avait jamais fait l’objet d’autant d’attention. Il créait un chef-d’œuvre : la gloire lui était acquise. Mais moi, de mon côté, je n’étais pas loin de penser que j’aurais pu mieux jouer le hibou que lui. Mais jamais je n’en ai eu l’occasion. Jusqu’à aujourd’hui, je regrette que M. D’Angelo ne m’ait jamais donné la chance de jouer le hibou.
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Au cours de la première année, j’étais le chouchou des metteurs en scène. Ils me confiaient en général les rôles principaux. Je commençais à me dire que j’étais de la graine dont on fait les vedettes.
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Lutteur ou acteur ? » Je ne pouvais m’empêcher de rire. Jamais je n’avais voulu devenir un véritable lutteur. La lutte m’était nécessaire sur le plan émotionnel, c’était une manière pour moi de conquérir le chandail frappé du grand L cramoisi. Moi, je voulais être acteur.
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Le soir, elle laissait sa porte ouverte. Je me glissais silencieusement chez elle, et là, elle m’attrapait par le bras et me conduisait jusqu’à son lit. Mais ce pauvre homme si laid, incapable d’avoir la moindre petite amie, parvenait à trouver en moi quelque chose qui le confirmait dans son sentiment de supériorité.
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L’homosexualité était quelque chose de complètement nouveau pour moi, et je n’en avais que vaguement entendu parler. J’aurais dû rire ou m’en tirer par une plaisanterie, mais j’étais fou furieux. Quant à ce pauvre homme si timide, il était effroyablement gêné.
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Ma femme me dit toujours que je suis un acteur exécrable, car dans mon répertoire je n’ai pas le « visage de poker ». On devine tout de suite ce que je pense ou ce que je ressens. Ma voix également me trahit : lorsque j’essaye de mentir au téléphone, elle me traite d’incapable.
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