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Citations sur Oeuvres complètes, tome 2 (4)

Un soir, c’était en juin 1889, quelqu’un sonna à ma porte, à cette heure où l’on commence à bâiller et à regarder l’horloge. Je me redressai sur ma chaise et ma femme posa sur ses genoux son travail à l’aiguille, avec une grimace de déception.
– Un malade ! dit-elle. Tu vas être obligé de sortir !
Je ronchonnai, car je venais de rentrer après une dure journée. Nous entendîmes la porte s’ouvrir, puis quelques mots précipités et enfin des pas rapides sur le linoléum. Notre porte s’ouvrit brusquement et une dame, vêtue de sombre et avec un voile noir, entra dans la pièce.
– Vous m’excuserez de venir si tard, commença-t-elle.
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C’était le surlendemain de Noël. Je m’étais rendu chez mon ami Sherlock Holmes, afin de lui présenter les vœux d’usage en cette période de l’année. Je le trouvai en robe de chambre pourpre, allongé sur son divan, son râtelier à pipes à portée de la main. Sur le parquet, un tas de journaux, dépliés et froissés,indiquait qu’il avait dépouillé avec soin la presse du matin. On avait approché du divan une chaise, au dossier de laquelle était accroché un chapeau melon, graisseux et minable, bosselé par endroits et qui n’était plus neuf depuis bien longtemps. Une loupe et une pince, posées sur le siège, donnaient à penser que le triste objet n’avait été placé là qu’aux fins d’examen.
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En jetant un regard sur mes notes des soixante-dix et quelques affaires dans lesquelles j’ai, pendant les huit dernières années, étudié les méthodes de mon ami Sherlock Holmes, j’en trouve beaucoup qui sont tragiques, quelques-unes comiques et un grand nombre tout simplement étranges, mais il n’y en a aucune qui soit banale ; car travaillant, comme il le faisait, plutôt par amour de son art, que par esprit de lucre, il refusait de s’associer à toute recherche qui ne présentait pas une certaine tendance l’extraordinaire et même au fantastique. Parmi toutes ces affaires si diverses, toutefois, je ne me souviens pas qu’aucune ait présenté des traits plus singuliers que celle à laquelle on a
associé la famille bien connue des Roylott de Stoke Moran, dans le Sussex. Les événements dont il s’agit se sont déroulés dans les premiers temps de mon association avec Holmes lorsque, célibataires, nous occupions ensemble notre appartement de Baker Street. J’aurais pu, sans doute, en faire déjà le récit, mais je m’étais alors engagé au secret, et je n’ai été délié de ma promesse que le mois dernier par la mort prématurée de la dame à qui je
l’avais faite. Peut-être même vaut-il mieux que ces faits soient révélés maintenant ; j’ai en effet quelques raisons de croire que toutes sortes de bruit ont couru un peu partout concernant la mort du docteur Grimesby Roylott, tendant à rendre cette affaire encore plus terrible que la vérité.
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Parmi tous les problèmes dont mon ami M. Sherlock Holmes entreprit de découvrir la solution au cours des années où nous vécûmes côte à côte, il n’en est que deux seulement sur lesquels je fus le premier à attirer son attention : celui du pouce de M. Hatherley et celui de la folie du colonel Warbuton. Le second de ces deux cas était sans doute mieux fait pour donner libre carrière à ses étonnantes facultés d’observation, mais le premier avait un caractère si étrange et si dramatique qu’il mérite peut-être plus que l’autre d’être rapporté, même s’il ne doit pas mettre aussi ostensiblement en valeur les méthodes de déduction qui permettaient à Holmes d’arriver à d’aussi remarquables résultats. L’histoire a, je crois, été contée à plusieurs reprises dans les
journaux ; mais, comme toujours, elle est beaucoup moins saisissante à lire dans un résumé succinct de reporter que lorsque l’on voit se dérouler lentement sous ses yeux les faits et se dissiper peu à peu le mystère au fur et à mesure que l’on avance vers la découverte de la vérité. Pour ma part, elle me causa sur le moment une impression très vive, et les deux années qui se sont écoulées depuis, en ont à peine diminué l’effet.
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