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Critique de tynn


tynn
13 septembre 2017
Mai 68: la contestation paralyse le pays. Les nantis ont la frousse...

Autour du jeune Modiano, fêté et primé pour son succès de librairie (La place de l'étoile), la fine fleur parisienne (et plutôt décatie) de la littérature se presse pour un déjeuner annuel dans les salons feutrés de l'hôtel Meurice.

Mais les temps sont difficiles, beaucoup de convives ont décliné l'invitation, le palace est en état d'insurrection, occupé par le personnel qui néanmoins travaille (non sans avoir mis le directeur au piquet dans son bureau), les apprivoisements sont chaotiques et l'ocelot de Salvador Dali s'est perdu dans les couloirs...

J'ai dégusté cette fantaisie littéraire, j'en ai goûté l'ironie et l'acidité. Les fans de Patrick Modiano s'amuseront de le retrouver jeune homme au succès débutant, indécrottablement taiseux et timide. L'envers du décor d'un grand hôtel parisien est savoureux, mettant en perspective luxe et révolution prolétaire.

Et le meilleur de cette pantalonnade est de voir la mise en pratique de l'égalité sociale et de l'autogestion, jusque dans les décisions urgentes à prendre dans les moments de tension.
C'est là que le bât blesse et qu'un bon nombre se satisfait alors d'avoir un patron pour gérer les crises.

Bien jolie lecture
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