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Critique de YvesParis


De temps en temps, lassé de l'actualité littéraire dont je redoute que ses oeuvres quelque agréable qu'en soit la lecture, ne laisse pas une marque indélébile, je me fais violence pour lire un classique. le mois dernier, c'était Colette. ce mois-ci c'est Drieu la Rochelle. Quelle idée me direz-vous de choisir les auteurs les plus démodés qui soient !
J'avais lu "Gilles" il y a quelques années. Et j'en avais gardé le souvenir d'un interminable pensum. dans ces cas-là, pourquoi diable m'attaquer au "Feu follet" qui a certes l'avantage d'être plus court mais qui est de la même farine. La raison en est peut-être sa récente adaptation au cinéma par un réalisateur norvégien ("Oslo 31 août") cinquante ans après Louis Malle dont l'adaptation avec Maurice Ronet a fait date.
On y sent la fougue d'une vie brûlée par les deux bouts, aimantée par des pulsions suicidaires. le livre est plein d'une énergie débordante. Il rappelle "L'homme pressé" de Paul Morand.
Mais il est écrit dans un style totalement illisible de nos jours. Chaque phrase est définitive, assénée avec une lourdeur pachydermique et un manque affligeant d'humour. Ce court roman (170 pages en format poche seulement) raconte la dernière journée d'un suicidé à travers une série de rencontres. Autant de saynètes lourdement démonstratives où toutes les raisons de s'attacher à la vie sont tour à tour écartés : la fondation d'une famille, l'amour d'une femme, la réalisation d'une oeuvre ...
A masochiste, masochiste et demi, pour le mois prochain j'hésite entre André Maurois et Léon Bloy !
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