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Citations sur Jeu de dames (24)

Pour lui, l'écologie est une rumeur propagée par des hippies altermondialistes visant à faire culpabiliser les honnêtes travailleurs qui, contrairement à eux, ont réussi dans la vie.
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C'est en forgeant que l'on devient forgeron ;c'est en écrivant que l'on devient écrivain ;c'est en tuant que l'on devient tueur en série.
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Ludovic émerge dans les allées Jean-Jaurès. Tourne vers la médiathèque. Prend le boulevard de la Gare. Puis l’avenue de la Gloire. Direction Balma.

Direction la sortie 16.

Le SUV s’arrête au feu rouge du carrefour. Ludovic est en pleine introspection. Il pense à l’état dans lequel il retrouvera sa femme, aux futures remontrances, aux clients du lendemain, à cette femme de ménage, immigrée du trou du cul de l’Afrique, et au vacarme qu’elle a foutu en nettoyant la moquette du cabinet. C’est à cause d’elle qu’il n’a pas pu boucler son dossier, fulmine-t-il, le regard perdu dans l’obscurité du pont qui soutient le périphérique. Il fait abstraction de ce qui se déroule à une dizaine de mètres.

Soudain, une détonation. Une jeune femme s’écroule. Un enfant hurle. Un scooter pile. Un utilitaire lui coupe la route. Un autre véhicule atteint le carrefour.

Ludovic accélère. D’instinct. Sans réfléchir. Pied au plancher.

Il prend la fuite. Sans un regard en arrière.
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Les êtres humains sont tous les mêmes, en fin de compte. Effritez leur quotidien, assaisonnez avec une goutte d'anarchie et leur instinct bestial reprendra le dessus sur des siècles de conditionnement instauré par les doctrines de la civilisation. Ils sont tous pitoyables. Pathétiques. Prévisibles. Des animaux.
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Météo France a annoncé de la neige sur Toulouse, mais aucun flocon n’est encore tombé sur la ville rose. Une ville rose qui, après des mois de terreur, est passée au rouge. Rouge comme les joues de la joggeuse. Rouge comme son smartphone qui la géolocalise, qui calcule la distance qu’elle a parcourue et, approximativement, enregistre ses paramètres vitaux. Rouge comme les écouteurs de son iPod intemporel qui lui balance la voix mélancolique d’Ed Sheeran dans les oreilles.
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Le parebrise est gelé. Ludovic démarre le moteur, enclenche le désembuage et sort gratter la couche de givre en soufflant sur ses doigts pour les réchauffer.

La télécommande émet un bip, la porte du portail s’ouvre en silence. Ludovic actionne la marche arrière quand les trois notes d’un message carillonnent dans les baffles de la Volkswagen. Un SMS.

Machinalement, conditionné par l’air du temps de cette génération connectée, il baisse les yeux vers le smartphone fixé sur son support, comme tous ces gens qui préfèrent mourir au volant plutôt que de rater une notification Facebook.

Numéro masqué.

Une ride scinde le front de Ludovic en deux. Il ignorait que l’on pouvait envoyer des SMS masqués. D’un mouvement du pouce, il ouvre la messagerie. Son pied gauche dérape, l’embrayage se relâche, les graviers crissent sous les pneus du SUV. Il cale.

Le cœur de Ludovic s’emballe. Brusquement il a chaud, froid, puis à nouveau chaud. Il a l’impression de manquer d’air, d’étouffer. L’habitacle s’étiole, les portières se rapprochent, les lumières du tableau de bord deviennent d’une violence éblouissante.

Ludovic est en apnée. Sa vision se trouble.

Il ouvre la portière le plus vite possible, tend le cou vers la fraîcheur matinale. Inspire à pleins poumons. De l’air pur ! Vivifiant. Revigorant. Il tente de se contrôler. Porte la main à sa poitrine en essayant de calmer sa respiration.

Il saisit son téléphone, relit le SMS.

Je sais ce que vous avez vu.
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« Les infos, Virgin Radio. À Toulouse, 102.4. Mesdames, messieurs, bonjour. Le parquet de Toulouse a saisi un nouveau juge dans l’affaire du fantôme de Toulouse. Le procureur de la République défendra et expliquera son choix ce matin lors d’une conférence de presse prévue à onze heures. Les enquêteurs poursuivent toujours leurs investigations. Toutes les pistes sont exploitées. Nous vous rappelons que le portrait-robot de l’homme recherché est affiché partout dans la ville et qu’un numéro vert est mis à disposition pour toutes informations, tous renseignements susceptibles d’aider les enquêteurs. La police insiste sur le fait que si vous voyez cet homme, vous devez immédiatement prévenir les autorités. Vous ne devez, en aucun cas, agir seul. Nous rappelons également la mise en place du couvre-feu fixé à vingt et une heures, instauré depuis le mois dernier. Évitez, dans la mesure du possible, de vous déplacer seul après cet horaire. Le tueur en série que l’on surnomme Baba-Yaga a déjà fait quatorze victimes et est extrêmement dangereux.
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Un panneau se profile dans la lueur des phares : sortie 16.

Claire s’engage dans la bretelle. Descend la pente vers le carrefour.



Une jeune femme est étendue sur le trottoir. Un enfant hurle. Une ombre d’une forme incroyable, inhumaine, se volatilise derrière les piliers du périphérique. Des véhicules prennent la poudre d’escampette, fuient dans toutes les directions.

Claire arrive à discerner les traits des protagonistes, leurs visages, à travers les vitres et les parebrises, sauf le pilote du scooter, camouflé par son casque, qui s’engouffre sous le pont.

Échanges de regards. Directs, indirects – par rétroviseurs interposés.

Claire hésite. Une fraction de seconde. Puis guidée par un instinct de survie ancestral, bestial, reptilien, elle accélère elle aussi.

Sans se retourner, elle déguerpit de la scène de crime.
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Ousmane grommelle un vague merci, réprime l’envie de demander à l’employé trop souriant pourquoi il leur a fallu aussi longtemps, puis cale le sac débordant de boîtes en carton entre ses jambes. Inspection sommaire du contenu : le nombre de boîtes a l’air correct. À table ! Il tourne la poignée de l’accélérateur, suit le lacet étroit et sinueux pour quitter l’établissement. Le sac stabilisé entre ses mollets lui offre un soupçon de chaleur supplémentaire très appréciable.

Il rejoint l’autoroute. Dépasse la sortie 17. Déboîte sans clignotant. Prend la sortie 16.

Le scooter descend la pente douce jusqu’au pont du périphérique. Pas un chat. Pas un bruit. Seulement les nuisances sonores du cent vingt-cinq centimètres cubes. Ousmane grille le feu, passe sous le pont et freine à l’approche du carrefour.

Soudain, une détonation. Un enfant hurle. Un corps heurte le béton.

Ousmane pile.

Une ombre mouvante se déploie sur sa droite, près des piliers du pont. Furtive, elle semble glisser dans les ténèbres. Inaccessible. Presque irréelle. Inhumaine.

Un utilitaire traverse le carrefour. Un SUV démarre en trombe. Un autre véhicule atteint l’intersection.

Ousmane panique. Il accélère, fait demi-tour en imprimant la gomme de ses pneumatiques sur l’asphalte, dérape, redresse, repart en sens inverse.

Il n’ose tourner la tête.
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Ludovic émerge dans les allées Jean-Jaurès. Tourne vers la médiathèque. Prend le boulevard de la Gare. Puis l’avenue de la Gloire. Direction Balma.

Direction la sortie 16.

Le SUV s’arrête au feu rouge du carrefour. Ludovic est en pleine introspection. Il pense à l’état dans lequel il retrouvera sa femme, aux futures remontrances, aux clients du lendemain, à cette femme de ménage, immigrée du trou du cul de l’Afrique, et au vacarme qu’elle a foutu en nettoyant la moquette du cabinet. C’est à cause d’elle qu’il n’a pas pu boucler son dossier, fulmine-t-il, le regard perdu dans l’obscurité du pont qui soutient le périphérique. Il fait abstraction de ce qui se déroule à une dizaine de mètres.

Soudain, une détonation. Une jeune femme s’écroule. Un enfant hurle. Un scooter pile. Un utilitaire lui coupe la route. Un autre véhicule atteint le carrefour.

Ludovic accélère. D’instinct. Sans réfléchir. Pied au plancher.

Il prend la fuite. Sans un regard en arrière.
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