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Citations sur Nudités (16)

La mer

Elle s’enroule à la hanche du jour sa blancheur
Son infusion d’iris et ses longs doigts qui s’étirent
Sur le sable du dos quand la lune écume son souffle
Comme un cheval salé s’emballe entre les bras aimés
Ses larmes elle les rassemble en bouquets écarquillés
Contre les pierres ou sur la courbe enceinte des bateaux
Le vent qui jaillit de ses flancs elle en fait des oiseaux
Elle en fait la roue sur les rochers elle roule enfle elle est
Le battement
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Le poème

Il est seul sur le bord de la langue il attend
La beauté remonte l’âme comme une pendule
S’accorde au mouvement intime de la mer
Et tisse des émois avec des ombres et la lune
Son parcours est immense entre les eaux et
Le ciel se penche sur son épaule comme un ami
Chuchote et s’il ne comprend pas tous les mots
Il sait qu’ils se résument à un battement
De cil
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La nuit

Tous les chats sont bleus semblent heureux quand
Ils poussent la porte du ciel avec leurs grands yeux dorés :
C’est là que se troublent celles qu’on attendait
Dans les buissons amoureux les chambres cachées
Le panier des étoiles sur les épaules on s’y penche
Et passe des mots que le jour empêche d’entendre
On y ose des phares au milieu des déserts des phrases
Anonymes des mains qui tremblent sous les draps
Des secrets
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La photo

Qu'a-t-elle volé de son visage quelle peau
Qui n'en sera plus caressée ce regard arraché à
L'instant vendu à quelle éternité ce geste nu
N'était-ce qu'un jeu ou un aveu le mouvement
Seul eût pu le dire mais là figé comme un amer
Tout en est perdu n'en reste que la trame à peine
Le contour un frisson sans couleur une question
Dont la réponse est déposée ailleurs à qui
La faute
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Le silence

D’or peut-être si l’on sait ce qu’il cèle
Et d’ombre assurément sur sa lancée si
L’essence de la parole est de s’y adosser
Comme s’y posent les oiseaux des secrets
Le grand oubli le regret de n’avoir pas su
La douceur de vivre aussi dans la solitude
Car on y entend tout la symphonie intime
La pulsation la peau ce qui est pour la mer
L’impossible
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La robe

Elle s’y enrobe s’y dérobe s’y coule moule belle
Comme l’aile de l’aube isabelle sur la baie de sa peau
La plus miel pour aller au bal elle vire vole le regard
Vers ses épaules vers l’ombre de ses seins décolle
Tés qui vont l’amble quand elle court vers celui
Quelle beauté cette mousseline de laine ou l’autre
Lune quel été sur les hanches quelle onde saoule
Quand elle fait glisser lente la fermeture et qu’
Elle tombe
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Le parfum

Il ressemble à son matin quand les draps hissent le jours
Aux fenêtres et blessent ses paupières eau de peut-être
Ou comme une rosée qui fume sur l’épaule prête au jour
Après les ailes repliées de la nuit vienne le leurre
L’ultime champ de fleurs qui raconte ses rêves couchés
Dans le fond avec le soleil pour timon à toute heure
Il est l’aube du mensonge qui pare la peau sans honte
D’une chasuble invisible comme le chasseur chante avec
L’appeau
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L’épaule

On y pose la main en écharpe comme un fleuve
S’enroule à la mer en écarte le sel on y pleure
Sans regarder le ciel où celle dont les cheveux
Coulent et caressent l’onde odorante on y creuse
Un nid pour dormir avec la tendresse dorée là
Où le soleil apprivoisé tague la peau comme
Une tartine chaude à peine sortie de la cheminée
Et c’est si beau le plomb soyeux de la solitude quand
Elle ploie
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Le dos

Tout s’y lit l’or bleu du désir l’eau qui dort sous
Le sable des caresses attendues le frisson du réveil
Comme une vague ramène le matin sur la peau
On voudrait s’y étendre y mourir à son tour
Et la fine rainure qu’on suit avec le pouce
De la nuque aux reins comme un poème vertébré
Partage l’est du sommeil et l’ouest des plaisirs
Quand il est l’heure de lire le menu de la nuit avec
Les doigts
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La chevelure

D’or ou de nuit elle chavire les lèvres louves luit
Dans les doigts les reins elle outrage les veines
Éparpille l’odeur légère des plus lointaines étreintes
Et conduit affolé jusque-là cet ailleurs ce sans nom
La langoureuse Asie et la brûlante Afrique
Comme un autre emporté en son temps par ce vertige :
Encore un feu pour le saccage encore un visage et
Qu’il s’immole dans ce fleuve et en respire jusqu’à
La déraison
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