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Critique de montmartin


Paul Hansen a été pendant 26 ans, super intendant, une sorte de concierge, un homme à tout faire dans un immeuble de 68 appartements. Capable de résoudre d'urgence tous les problèmes, plein d'empathie pour les propriétaires, toujours prêt à rendre service.

« L'Excelsior était un immeuble à l'image de sa piscine. C'était un immeuble fragile, fantasque aussi, joueur, primesautier. Été comme hiver, il fallait toujours garder un oeil sur lui. Sinon, profitant de la moindre inattention, il risquait de me fausser compagnie. Charge à moi de le ramener ensuite à la raison et à la maison. »

Mais à l'assemblée générale des copropriétaires, Édouard Sedgwick est élu président-administrateur et tout bascule. Paul se retrouve au pénitencier de Montréal condamné à deux ans de prison.

Avec un style qui mêle humour et tendresse Jean-Paul Dubois alterne passé et présent pour nous expliquer comment Paul Hansen un gars bien sympathique va un jour péter les plombs.

Son présent c'est une petite cellule qu'il partage avec Patrick Horton, un dur qui sans aucune pudeur aime soulager ses intestins sur la cuvette tout en parlant de sa passion pour les Harley Davidson et qui rêve d'ouvrir tous les mecs en deux.
Le passé de Paul c'est une enfance entre Johanes son père né au Danemark et qui est pasteur de son état et Anna sa mère, une femme magnifique qui gère un petit cinéma. La programmation d'un fil pornographique va provoquer une fracture définitive entre le pasteur et sa femme.

Son présent c'est une température de 14 degrés dans la cellule, les rats qui font la sarabande, les canalisations qui craquent, les hommes qui toussent. Heureusement, il y a la solidarité de Patrick et surtout ses morts qui viennent le visiter. Johanes son père, sa chienne Nouk une part indissociable de sa vie et surtout Winona son amour.
Son passé c'est la déchéance du pasteur pris dans l'enfer du jeu, mais c'est surtout sa rencontre improbable avec Winona une Indienne.

« Depuis cette journée au bord du lac, elle est devenue une part de ma chair, je la porte en moi, elle vit, elle pense, bouge dans mon coeur, et sa mort n'y a rien changé. »

Jean-Paul Dubois parsème avec bonheur son récit de personnages savoureux et atypiques, ce qui donne au lecteur un vrai plaisir de lecture.

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