Après un grand coup de coeur pour
Un Père pour mes rêves, la rencontre avec les guerriers n'est pas ce que j'imaginais mais c'est tout de même une réussite.
J'ai eu quelques difficultés à apprivoiser le style, le narrateur pouvant changer d'une phrase à l'autre mais une fois le mécanisme décrypté, le fond reprend la main.
Il ne s'agit pas ici de la magnificence d'un peuple mais de sa difficulté à vivre selon des rites qui leur ont été imposés, oubliant les leurs propres, sombrant dans l'abandon d'eux mêmes. Cette problématique,
Alan Duff lui donne corps par les voix de Jake, Beth, Grace, Nig et les autres, dévoilant violemment l'abîme de bien des peuples.
Les Maoris sont à jamais des guerriers, leur ennemi a juste changé de visage.