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Critique de balloonvenus


Et pan dans la tronche du patriarcat ! Eh oui, messieurs, savez-vous que si vous pouvez jouer à World of Warcraft, à Fortnite ou mater du porno sur Internet, bref toutes vos activités liées à l'informatique, sont possibles grâce à un petit bout de femme souffreteuse de l'Angleterre pré-victorienne, nommée Ada de Lovelace. Il ne faut pas oublier Hedy Lamarr, Grace Hopper et Margaret Hamilton, mais Ada fut la pionnière. Et quand on connaît l'époque à laquelle elle vécut, c'est d'autant plus admirable.
A la vue de son ascendance, on ne peut que comprendre l'audace d'Ada dans cette société doublement corsetée. Aventuriers, séductrices, et surtout son père, qui n'est autre que le fameux Lord Byron (disons plutôt géniteur, le poète n'ayant guère la fibre paternelle). Malgré sa sévérité et son acrimonie, c'est la mère d'Ada (surnommée la "princesse des parallélogrammes" par Byron) qui va inciter sa fille à faire des études. Ce qui sauva Ada d'un mariage typique de l'époque : chiant (pour une femme... parce que pour l'homme c'était quand même nettement plus fun). Ada rencontre Charles Babbage, qui a inventé une machine à automatiser les calculs, la "machine analytique". Mais sans programme, pas de machine. Enters Ada.
J'arrête là car j'en ai déjà trop dit. Oui, mais c'est la faute à Catherine Dufour d'abord. L'auteur principalement connue pour ses romans de SF et son féminisme, offre un portrait de cette pionnière tellement vivant et érudit (je vous rassure, je suis nulle en maths et j'ai tout compris sauf Bernoulli #fuckbernoulli), avec juste la touche d'humour qu'il faut, que je veux qu'il ait un maximum de lecteurs. le seul moment où il faut s'accrocher un peu, c'est pour appréhender les méandres parquesques de la généalogie de Ada, mais ouf, tout est résumé à la fin.
Un ouvrage féministe, certes, mais que le petit ami de ma fille (16 ans) veut déjà m'emprunter. Sont bien, ces jeunes.
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