Placé entre un père économe et un fils avare, Charles Emmanuel éblouit constamment par son faste et sa prodigalité les princes et même les rois avec lesquels il se trouva en contact.
Lorsqu'il se rendit en Espagne pour y épouser l'infante Catherine Michel d'Autriche, il y déploya un tel luxe que l'on prétendit qu'il avait dépensé, rien que dans les fêtes de Saragosse, le double de la dot de sa femme.
Lorsqu'il parut à la cour de Henry IV, il y fut si magnifique que le Béarnais s'écria: "Mais il a donc mis son duché en gage, pour pouvoir faire de pareilles dépenses.
Il avait au reste la vertu qui marche d'ordinaire avec la prodigalité, il était clément.
Il disait: "Donner et pardonner - Dieu n'a fait les souverains que pour cela.
Qu'avait-elle besoin de cette rose sauvage, poussée au milieu des rochers, qu'on appelait la couronne d’Écosse, quand elle avait en perspective cette couronne de France que, selon l'empereur Maximilien, Dieu donnerait à son second fils, s'il avait deux fils.
Celui-ci, de son côté, avec la courtoisie d'un gentilhomme, mit un genou en terre, prit cette blanche main du bout des doigts, et y appuya ses lèvres avec un soupir que la princesse attribua à l'émotion, et qui n'exprimait peut-être rien autre chose qu'un regret.