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Citations sur Le Trou de l'enfer - Dieu dispose (13)

Il n'avait pas l'habitude de l'hypocrisie ; il faisait le mal grandement et hardiment ; il ne rusait pas avec la morale, il la prenait de front et l'outrageait en face. Il avait peut-être quelque chose de Satan, il n'avait certainement rien de Tartuffe.
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C'est que moi, je vous l'ai déjà dit, Gretchen, j'ai la prétention de ne pas être un homme. Trouvez-moi aussi vaniteux que vous voudrez, j'ai l'amour-propre de me croire une chèvre.
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- Que disais-tu donc tout à l’heure, Julius ? s’écria-t-il comme dans l’inspiration d’un dithyrambe étrange ; tu voulais rester à Erbach ? tu voulais manquer cette nuit ? Tu ne sais donc pas ce qu’il y a de sauvage volupté à galoper dans une trombe, mon cher ? C’est parce que j’espérais ce temps que je t’ai emmené. J’ai eu les nerfs agacés et malades tout le jour, mais voilà qui me guérit. Hurrah pour l’ouragan ! Comment diable ne sens-tu pas cette fête ! Est-ce que cette tempête du ciel ne va pas bien à ces pics et à ces précipices, à ces fondrières et à ces ruines ? As-tu quatre-vingts ans, pour vouloir que tout soit immobile et mort comme ton cœur ? Tu as tes passions, si calme que tu sois. Eh bien ! laisse donc les éléments avoir les leurs. Moi, je suis jeune ; j’ai ma vingtième année qui chante au fond de mon cœur, une bouteille de vin qui bout dans mon cerveau, et j’aime le tonnerre. Le roi Lear appelait la tempête sa fille ; moi je l’appelle ma sœur. Ne crains rien pour nous, Julius. Je ne ris pas de la foudre, je ris avec la foudre. Je ne la dédaigne pas, je l’aime. L’orage et moi nous sommes deux amis. Il ne voudrait pas me faire de mal, je lui ressemble.
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C'est alors, ô Trichter, que tu fus sublime ! Sentant que l'instant décisif approchait, tu te levas. Tu n'affectas plus l'insouciance, qui n'aurait pas été de saison à cet acte du drame. Tu secouas ton épaisse chevelure qui éventa la foule comme une crinière de lion. Tu retroussas lentement la manche de ton bras droit pour te donner de l'aisance dans les jointures (car nous nous refusons à croire que ce fût dans l'ignoble but de gagner du temps), et, d'un geste solennel, portant à ta bouche une bouteille de Porto, tu l'engouffras tout entière.
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Il y avait surtout des verres à inquiéter un tonneau, et des pipes à frapper de consternation des tuyaux de poêle.
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Un éclair sinistre jaillit de sa paupière.
-- Oui, s'écria-t-il, je vous enveloppe et je vous tiens toutes deux! J'entrerai dans vos destinées, quand je voudrai, à mon heure, comme j'entre dans vos chambres. Je suis le maître du château ; ainsi, je veux être maître de celles qui semblent la vie du rocher et l'âme du château, de la brune Gretchen, âpre et sauvage comme sa forêt verte, de la blonde Christiane, délicate et précieuse comme son palais sculpté.
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Mais je vous avertis, tendre père, vous aurez beau fuir, vous ne m’arracherez pas Julius. Il m’admire et moi je l’aime. Oui, Dieu me damne ! […], je l’aime comme les âmes fières et fortes savent aimer les âmes faibles et dévouées qui leur appartiennent.
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Je veux! Maintenant je ne puis plus moi-même reculer. Ma volonté est devenue ma loi et votre fatalité. C'est de votre faute! Pourquoi votre prétendue vertu a-t-elle été défié, combattu, et même jusqu'ici vaincu mon soi-disant crime?
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Eh bien ! Le dénouement approche. Le ministère à demi libéral qui gouverne la France va tomber tout à l’heure. En voulant réconcilier deux idées, il s'est brouillé avec toutes deux. Le roi et les Chambres vont l'attaquer à l'envi parce qu'il les empêche de se battre. M. de Polignac vient d'arriver de Londres, et est en train de machiner un ministère. M. de Polignac, vous le savez, est un de ces amis terribles des monarchies qui décident l'explosion par l'excès de la compression. Son avènement sera la déclaration de guerre du passé à l'avenir.
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- Tu te trompes, ami, répondit Julius. La grandeur n'est pas d'avoir, mais d'être. La richesse n'est pas de recevoir, mais de donner. Moi, je me donnerai tout entier, et pour toujours, à celle que j'aimerai. Je n'éparpillerai pas mon cœur en la monnaie ville de cinquante fantaisies triviales et passagères; je le concentrerai en un seul amour d'or, profond et immortel. Et je ne me croirai pas plus petit et plus avare que cela, au contraire. C'est par là, Samuel, que la joie humaine aboutit au bonheur divin. La fin de Don Juan, avec ses mille et trois femmes, c'est l'enfer; la fin de Dante, avec sa Béatrice unique, c'est le ciel.
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