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Critique de brigittelascombe


Les Médicis, famille de banquiers italiens dont les membres sulfureux,légitimes ou bâtards,ducs ou papes et même reines, vengeurs, violents, exilés, assassins ou assassinés, "ont porté Florence à son apogée" en mettant la politique "au service des arts" confie Claude Schopp (biographe se consacrant à la réhabilitation d'Alexandre Dumas) en préface.
Deux parties, pour cette biographie s'étendant du XIV° siècle au début XVIII° avec arbre généalogique à l'appui et portraits (issus de tableaux) en noir et blanc, nées de la branche ainée et de la branche cadette dont le chef de famille fut Jean de Bicci.
Des anecdotes, oui, mais rien à voir avec la vie romancée (par exemple) de Jacques coeur de le Grand Coeur de Jean-Christophe Rufin. On est ici dans un récit historique à la documentation fouillée.Rédigé en 1840 à Florence, alors qu'Alexandre Dumas s'y était exilé, cette biographie permet à la lignée de revivre.
Ainsi Côme l'Ancien,au XV° siècle, accusé de malversations et exilé à Savone,revient, se venge et assure la victoire de "la démocratie sur l'aristocratie". Mécène florentin influent, il transforme cette ville en "capitale de l'humanisme".
Laurent I° le Magnifique, son petit-fils, populaire donne des fêtes. Poète, il protège les Arts et les lettres en cette époque De La Renaissance.La haine est pourtant omniprésente, car s'il évite le piège d'un complot,vu la corruption du clergé, son frère Julien y laisse la vie.
Laurent (dit Lorenzino ou Lorenzacio), au XVI° siècle, assassinera son cousin Alexandre dans un bain de sang.
Côme, premier grand duc de Toscane, son cousin, "main de fer dans un gant de soie" venge la mort d'Alexandre, viole sa "fille bien aimée" Isabelle (qui sera étranglée par son mari), mais protecteur des lettres fonde l'Académie florentine. Son fils François I° (sous l'emprise de la belle Blanche avec laquelle il mourra empoisonnée) sera le père de Marie de Médicis,reine de France.
Le grand duc Ferdinand maintiendra la paix et fondera avec le cardinal Léopold "l'académie del Cimento" qui fait de la Toscane la capitale scientifique du monde.
Le sang et la violence seraient-ils le ferment de l'art? s'interroge-t-on après lecture;
Comment le raffinement de ces mécènes a-t-il pu s'épanouir dans leur chaos intérieur? Argent, gloire et beauté? Il faut sans doute regarder le côté positif de la médaille, puisque les noms de Boccace, Michel-Ange, Dante Alighieri, Donatello, Galilée....et bien d'autres survolent ces lignes.
Une biographie intéressante à lire: Les Médicis. Splendeurs et secrets d'une dynastie sans pareille.
Dans le même genre, Alexandre Dumas, fasciné par les dynasties, a écrit: Les Borgia, Les Bourbons de Naples, La Maison de Savoie...
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