Vous me faites honte pour moi ; vous me faites mal pour vous.
Les évènements inattendus acquièrent ou perdent de leur gravité selon les dispositions d'esprit tristes ou gaies, ou selon les circonstances plus ou moins critiques dans lesquelles on se trouve.
Il y a des destinées qui peuvent ne se rencontrer jamais, mais qui, dès qu'elles se rencontrent, ne doivent plus se séparer.
première phrase :
Vers la fin de l'année 1834, nous étions réunis un samedi soir dans un petit salon attenant à la salle d'armes de Grisier, écoutant, le fleuret à la main et le cigare à la bouche, les savantes théories de notre professeur, interrompues de temps en temps par des anecdotes à l'appui, lorsque la porte s'ouvrit et qu'Alfred de Nerval entra.
dernière phrase :
- Je le sais, répondis-je à Alfred, car je suis arrivé à Sesto quatre jours après que tu l'avais quitté ; et, sans savoir qui elle renfermait, j'ai été prier sur sa tombe.
Il y a des destinées qui peuvent ne se rencontrer jamais, mais dès qu'elles se rencontrent, ne doivent plus se séparer.
Prendre Pauline dans mes bras et pleurer avec elle sur la félicité que Dieu aurait pu nous accorder et sur le malheur que la fatalité nous avait fait.
Vous avez pour moi l'ange gardien de mon enfance, qui s'était envolé un instant, et que Dieu m'a rendu sous le nom d'un frère !
Si cet état n'était pas du bonheur, il y ressemblait tellement que l'on pouvait s'y tromper.
Le grand malheur de notre époque est la recherche du romanesque et le mépris du simple. Plus la société se dépoétise, plus les imaginations actives demandent cet extraordinaire, qui tous les jours disparaît du monde pour se réfugier au théâtre ou dans les romans ; de là, cet intérêt fascinateur qu'exercent sur tout ce qui les entoure les caractères exceptionnels.
Là m'attendait un dernier souvenir de Pauline ; là, l'étoile que j'avais vue filer à travers le ciel s'était éteinte ; là, ce pied si léger au bord du précipice avait heurté la tombe ; et jeunesse usée, beauté flétrie, coeur brisé, tout s'était englouti sous une pierre, voile du sépulcre, qui, fermé aussi mystérieusement sur ce cadavre que le voile de la vie avait été tiré sur le visage, n'avait laissé pour tout renseignement à la curiosité du monde que le prénom de Pauline.