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Roman classique, de facture classique avec une belle histoire romanesque qui n'est pas sans rappeler les romans de Wilkie Collins, où les héroïnes naïves et accablées par le sort se retrouvent dans des situations inextricables.

Le narrateur nous rapporte le récit d'un ami, Alfred de Nerval, qui au cours d'un voyage, est témoin d'une étrange scène au cours de laquelle un homme dissimule un objet sous une pierre tombale dans une abbaye en ruine. Il apprend le lendemain le décès de la femme qu'il aime d'un amour impossible, puisqu'elle a épousé Horace de Beuzeval, un être inquiétant qui semble impliqué dans des affaires louches, et potentiellement dangereuses,, si l'on en croit l'arme qui l'accompagne en permanence.

Le récit rapporté par l'auteur et narrateur, prend des aspects de thriller, avec le soin apporté pour révéler peu à peu les événements successifs.
Avec pour apothéose, une scène qui faisait partie du quotidien de la bonne société du 19è siècle (plus de 200 morts entre 1826 et 1834 en France).



L'écriture est datée, mais donne au récit une ambiance de cape et d'épée, l'équivalent d'un film en costume d'époque, pas dépourvu de charme.

Les personnages sont les alibis de l'auteur pour égratigner les dérives d'une société dans laquelle il ne se reconnait pas, avec en filigrane l'expression d'un regret de temps meilleurs.

Quant à Pauline, dont on sait en fait peu de choses, naïve jeune fille que le mariage aura muri, de la façon la plus cruelle qui soit.


Portrait en demi-teinte de la société aristocratique du 19è siècle, porté par un récit d'aventures plaisant, pour les amateurs de, littérature classique.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Court roman qui fait figure d'exception dans l'oeuvre prolixe et riche en pavés de cet auteur graphomaniaque, "Pauline", de par sa construction narrative, se présente un peu comme la chronique d'un événement annoncé.

En effet, structure circulaire oblige, il revient au narrateur, Alfred de Nerval (aucun lien de parenté avec le poète mais sans doute une manière délicieuse de rendre hommage à Alfred de Musset et à Gérard de Nerval, deux indécrottables romantiques), de conter à son ami Alexandre Dumas l'extraordinaire aventure qui fit de lui le sauveur puis le protecteur d'une jeune comtesse, Pauline de Meulien, mal mariée à un homme mystérieux et secrètement crapuleux. Et comme Alfred raconte tout ça alors que les événements se sont terminés et résolus, une part du suspense est largement atténuée pour le lecteur quasi omniscient.

A l'instar de Walter Scott et de Schiller (cités dans le récit), Dumas réunit dans "Pauline" absolument tous les ingrédients du roman gothique à tendance romantique : tempête en mer puis naufrage d'un artiste, rencontres fortuites et hasard qui fait bien les choses, abbaye en ruines reliée par de sombres corridors souterrains à un château délaissé servant de repaire à une bande de malfaiteurs, coureurs de dots et voleurs de grands chemins, jeune vierge sacrifiée à l'ambition d'un monstre donnant toute l'apparence de la vertu mais recelant une humanité abjecte au fond de son âme, un pauvre amoureux éconduit désormais en position de devenir un héros au coeur noble et fidèle, des clairs de lune qui voient évoluer des ombres dans un parc, un rapt de femme, des grilles qui grincent, des portes dérobées dans une bibliothèque poussiéreuse, des intrigues alambiquées où les erreurs d'appréciation de la jeunesse sont légitimées par la pureté et la confiance d'une âme élevée et innocente, l'Ecosse, la Suisse, l'Italie, etc.

Bref, voilà du bon Dumas qui a l'avantage de se lire en seulement quelques heures et qui fera courir quelques frissons le long de votre épine dorsale pour peu que vous ayez l'âme romanesque et foi en des amours pures et éthérées.
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Pauline est un peu éthérée et languissante, elle n'a pas le panache des Trois Mousquetaires, l'esprit brillant du Comte de Montecristo ou un collier aussi beau que celui de la Reine... Bref, elle ne m'a pas séduite comme elle a séduit le falot Alfred de Nerval et, pour tout dire, elle m'a un peu ennuyée !

Loin du roman d'aventures tel que les écrit habituellement Dumas, Pauline est un conte gothique et plein de mises en abime autour d'un mariage tragique, d'une jeune fille trop curieuse, de brigands terrifiants, de jeunes nobles amoureux, de cryptes et de tempêtes en mer... La lecture n'était pas désagréable, bien au contraire, mais la brièveté du récit m'a empêchée de m'attacher aux personnages, et la soumission larmoyante des deux héros aux conventions et à leur destin malheureux m'a agacée.

Pauline a vieilli, plus que les romans de cape et d'épée, et doit peut-être se lire comme un document sur la société du XIX, notamment la place accordée aux femmes ou la conception du bien et du mal, plutôt que comme une histoire.

Challenge Petits plaisirs 37/xx, challenge XIX 6/xx et challenge PAL
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1834 Alexandre Dumas retrouve son ami Alfred de Nerval qu'il avait croisé un an auparavant accompagné d'une mystérieuse jeune femme Pauline qui depuis est décédée. Marqué par sa disparition Alfred va confier à Dumas l'histoire tragique de Pauline.
Un roman conté en forme de conversation, combinant 3 voix, celle de Dumas évoquant sa rencontre avec Alfred, celle d'Alfred racontant l'histoire de Pauline à Dumas et celle de Pauline confiant son histoire à Alfred.
Les récits successifs des 3 narrateurs s'imbriquent au fil de la lecture dévoilant à petits pas le lourd et terrifiant secret de Pauline.

Pauline de Meulien, jeune et jolie héritière est courtisée par le fascinant Comte Horace de Beuzeval jeune homme issu de la haute société parisienne. Bien qu'étrangement attirée par ce dernier Pauline résiste à ses avances, mais la jeune femme s'ennuie dans cette société opulente et afin d'égayer son quotidien, se laisse finalement séduire et finit par épouser le comte.
Les premiers mois la jeune femme vit un conte de fée mais suite à une longue absence de son mari parti pour un séjour de chasse en Normandie avec deux amis, Pauline, inquiète, décide de le rejoindre sans le prévenir. Dès son arrivée au château, Pauline est accueillie froidement par Horace.
Une nuit, malgré elle, la jeune femme va assister à une scène d'horreur commise par son mari, brutalement elle découvre que sous les traits d'un jeune homme héroïque et séduisant se cache en réalité un être cruel et diabolique.
Aussi Pauline, témoin de l'indicible horreur signera à ce jour son arrêt de mort !

Un roman noir par sa teneur en suspens, une histoire qui suscite l'angoisse et l'épouvante, Dumas accentue le mystère de l'histoire en décrivant avec réalisme des lieux obscurs, des paysages de Province isolés et sauvages qui plonge automatiquement le lecteur dans un décor sombre et une ambiance pesante. Mais c'est aussi un drame romantique, la rencontre de deux amants Alfred et Pauline qui s'aiment d'un amour platonique, un amour peut-être exacerbé par le douloureux secret qui les unit.
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Bref roman d'Alexandre Dumas. "Bref roman" et "Alexandre Dumas" au premier abord, ça ne va pas ensemble !

Si vous regardez ma liste de "livres pour une île déserte" vous y trouverez le "Comte de Monte-Christo". Donc j'avoue, j'ai un peu les yeux de Chimène pour cet auteur. le Challenge Solidaire proposant Alexandre Dumas, je lâche ma fille cadette dans la librairie lui demandant de m'en choisir un au hasard. Elle revient avec "Pauline" dont je n'avais jamais entendu parler.
En fait ce roman est l'un des premiers de l'auteur. Oh il était déjà un auteur connu à la sortie de ce roman mais pour son théâtre.
Soyons clairs ce roman (très court) n'a pas le côté trépident des "Trois Mousquetaires" ou de côté inexorable du "Comte" (que j'adore l'ai-je déjà dit ?)
Ce roman présente un trio de personnages intéressants. Pauline est sans doute la moins intéressante des 3 (dommage !). Un peu trop pâle figure, elle subit trop son histoire à mon goût. Ah ! Milady de Winter.... le Comte Horace est l'attrait de ce roman. Je regrette que celui-ci ait été si court car ce personnage est riche.
Il est difficile de résumer l'histoire sans en dévoiler le plus intéressant. Mais si je devais juste en dire qqch sans doute attirerais-je votre attention sur l'atmosphère inquiétante et étrange de ce roman. Sauf si comme moi vous faites l'erreur de lire le 4e de couverture. Petit message pour Folio : n'avez-vous aucun respect pour vos lecteurs ? Non parce que là c'est le pompon !

Un roman intéressant, original, prémices aux futurs chefs d'oeuvre !

Challenge solidaire 2020

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Roman noir, récit d'aventures, d'amour et de mystères, roman gothique, roman romantique, premier roman de Dumas. Ce court roman nous plonge dans la haute société parisienne des années 1830.
Pauline, riche et jolie héritière, se donne à Horace de Beuzeval, personnage téméraire, grand voyageur qui exerce sur elle un ascendant mystérieux. Alfred de Nerval est un jeune rentier qui livre son histoire à son ami Alexandre Dumas...
Si l'amour est une thématique du roman, Pauline en offre une vision pessimiste qui tend à distinguer l'oeuvre de Dumas de la tradition romantique, où la passion amoureuse est le plus souvent valorisée. Cette oeuvre porte en elle les grands ressorts des futurs chefs-d'oeuvre de l'auteur.
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Je ne vais pas m'aventurer à critiquer la plume de Dumas.
Elle est à la hauteur de mes souvenirs d'adolescence, lorsque je découvrais avec délices « les trois mousquetaires » ou « le collier de la reine ».
L'intrigue est prenante, le récit vivant.
Non, je ne critiquerai point.

Mais je me permettrai une petite remarque toute personnelle :
Pauline est une bécasse !
Qu'elle est agaçante cette oie blanche, terrifiée par ce poseur ténébreux d'Horace, elle se livre pieds et poings liés cependant, sous prétexte qu'elle est jeune, qu'elle ne connaît rien à la vie et que les tourments qu'elle ressent en sa présence sont sans doute de l'amour.
Dans la partie du récit où c'est sa voix que Dumas nous donne à entendre, c'est un festival dont le point d'orgue sera pour moi celui-ci :
« le courage est une des plus grandes séductions de l'homme sur la femme : est-ce à cause de notre faiblesse et parce que, ne pouvant rien par nous même, il nous faut éternellement un appui ? »

Pas la faute à Dumas assurément.
La faute à la société de l'époque où les femmes « de bonne société » étaient finalement bien peu de chose…
Et ce sentiment désagréable que de part le monde, certaines connaissent de nos jours encore à peu de choses près le même sort.
Peut-être aussi que les années qui passent me rendent un peu plus chatouilleuse sur le sujet ?

Challenge Multi-défis 2017
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Court roman écrit en 1838, Pauline concentre dans ses pages toute l'essence du roman gothique et romantique français : une mise en abyme de la narration, une jeune fille belle et innocente, un amoureux transi et d'une indéfectible loyauté, un homme énigmatique et inquiétant, une vieille bâtisse, des couloirs sombres et des portes secrètes, des bougies qui s'éteignent, des ombres qui se meuvent dans la nuit, un horrible secret...
Les sensations et les sentiments sont exaltés, exacerbés jusqu'au paroxysme. le suspense est bien orchestré, le récit ne manque pas de rebondissements.

Pour ma première immersion dans l'oeuvre de Dumas, j'ai découvert un roman captivant, écrit d'une plume remarquable.
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Autant le dire d'emblée, je ne suis pas une adepte de Monsieur Alexandre Dumas père.
Voilà, c'est fait.
Le prolifique auteur des Trois Mousquetaires et autres Comte de Monte-Cristo ou Joseph Balsamo, qui m'étaient tous tombés maintes fois des mains au seuil de l'adolescence, n'a jamais trouvé le chemin de mon coeur sauf... sauf avec La Tulipe Noire, ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien !
J'avais été aussi emballée par cette histoire que par le Bossu de Féval et sa botte du Duc de Nevers, qui m'attire encore parfois des regards interrogateurs quand je l'évoque dans une conversation : si cela s'impose, ma coquetterie m'incite à évoquer la "botte du Duc de Nevers" plutôt qu'un "coup de Jarnac", c'est plus joli...

Pour le challenge SOLIDAIRE, la perspective d'avoir de nouveau à mettre le museau dans un de ces romans-fleuves dont Dumas a le secret ne me faisait pas trépigner d'impatience… À quoi s'ajoutait la préoccupation de trouver une intrigue que je ne connaissais pas par coeur, tant les romans de Dumas père sont entrés dans la culture populaire.
Avoir encore à faire un sort au grand Victor et à quelques autres pour remplir la cagnotte m'a fait reculer.

J'ai fini par dénicher Pauline, un des premiers romans de Dumas, avant l'arrivée des écrivains-fantômes, euh, collaborateurs qui lui prêteront main-forte pour la suite de son oeuvre.

La structure est habile à attiser la curiosité : l'auteur retrouve dans une salle d'armes un de ses amis, Alfred de Nerval. Celui-ci a semblé le fuir lors de leurs dernières rencontres, en Suisse et en Italie.
Il était accompagné d'une mystérieuse jeune femme voilée qui paraissait souffrante, qu'il entourait de soins attentifs et inquiets.

Alfred est désormais seul, il emmène l'auteur souper afin de lui raconter son histoire.
Ce faisant, il rapportera également les malheurs de sa compagne de voyage, Pauline de Meulien, épouse infortunée d'un comte Horace de Beuzeval qui cache de sombres secrets.

C'est une narration imbriquée dans une seconde qui cède la parole à une troisième.
Alexandre Dumas relate des faits, puis Alfred et enfin Pauline, personnage central dont on sait d'ores et déjà qu'elle n'est plus.

Il n'est donc pas question d'espérer une issue heureuse pour les protagonistes.
Les amours sont malheureuses ou impossibles, empêchées par eux-mêmes dans un contexte qui les permettraient pourtant.
Pauline est emportée dans un flot de sentiments auxquels elle ne comprend rien et qu'elle vit comme une fatalité, mettant en avant une condition de femme soumise au regard de la société et aux décisions de son entourage.
Ballottée d'un mariage avec un homme inquiétant et dangereux à une situation qui manque lui coûter la vie et à une fuite éperdue avec un autre homme, Pauline reste victime des évènements, passive.
Cette passivité est symbolisée par le mal mystérieux qui l'accable et met Alfred aux cent coups au moindre évanouissement.

Forcément reflet de son époque mais surtout de ce que Dumas en pense, le personnage de Pauline ne m'a pas touchée, et celui d'Alfred m'a un brin agacée.
Que diable, quelle situation alambiquée, et que de complications pour l'embarrasser davantage !
Ils sont empotés, tout de même !
Perdus, certainement…

Mais l'histoire est bien menée, avec ses ingrédients gothiques, ruines dans l'orage, bruits inquiétants, escalier en colimaçon s'enfonçant dans l'obscurité, "caveau où nul n'est descendu depuis vingt ans, et dans lequel, d'ici à vingt ans peut-être, nul ne descendra encore", brigands, oui oui, avec pistolets, rires cyniques et cruauté…

Les évènements ne manquent pas de suspens, on ne cesse de se demander comment tout ce petit monde a pu en arriver là.

Certains passages sont particulièrement évocateurs, chaque élément bien en place pour nous faire frémir, dans le vaste château ou dans les ruines de l'abbaye, au cours de fuites éperdues, quand ce n'est pas en pleine mer dans la tempête.

Donc, malgré ses personnages un-peu-trop, un-peu-trop-peu pour moi, c'est tout de même une lecture sans temps mort, un roman plaisant, qui se lit vite. Pas de quoi me réconcilier avec Alexandre le grand (père), mais sans regret pour le moment passé avec ses héros malheureux et lui.
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Bon roman d'aventure noir.
XIXe siècle, roman d'aventure, intrigue mystérieuse et suspense, autant de bons d'ingrédients pour me tenir en haleine, avec l'écriture épurée et fluide de Dumas qui rend accessible et divertissante la lecture (moins dense et compliquée que certains grands auteurs français).

J'ai beaucoup aimé, au-delà du genre et de la plume de l'auteur, l'intrigue et sa résolution, ainsi que la forme : le jeu original du narrateur (l'auteur lui-même) qui nous parle au début pour laisser place ensuite à Alfred de Nerval qui lui raconte toute l'histoire, puis le retour en dernier lieu sur le point de vue du narrateur qui finit le roman.

Le moins : le personnage féminin Pauline, dans sa description : quelle triste portrait des femmes bourgeoises et nobles de l'époque, si fragiles, si faibles, qui contraste tellement avec leur contraire : des hommes chevaleresques, nobles, trop courtois, venus "sauver" (pour ne pas dire entretenir et prendre possession) ses pauvres demoiselles sans défense. Cliché total de l'époque, auquel Dumas donne beaucoup de crédit, malheureusement.
Pauline, que je n'oserais tout de même pas qualifier de faible par rapport à ce qu'elle a enduré et devant sa persévérance et son adaptabilité, m'exaspérait dans ses discours, tout comme j'aurais pu lever les yeux ciel à chaque discours trop courtois des hommes, bavant de romantisme.

J'ai fermé les yeux sur ces éléments, dus au contexte culturel de l'époque, pour apprécier l'oeuvre, qui m'a procurée un bon moment de lecture.
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