Il est bon, en tant que lecteur, d'avoir conscience de ses limites. J'ai, quant à moi, trouvé mon maître en la personne d'
Hal Duncan...
Je suis en l'état totalement incapable de faire un bref résumé de ce premier tome du « Livre de toutes les heures ». Au mieux quelques images : un univers en boule de papier froissé, permettant de faire des bonds dans l'espace et le temps ; quatre personnages principaux que sont Phreedom, Finnan, Thomas et Jake, qui tentent par tous les moyens d'échapper aux Amortels qui veulent les recruter ; une kyrielle de personnages secondaires ayant la fâcheuse habitude de changer de noms et d'époque ; une guerre céleste entre les Souverains et l'Alliance pour prendre possession du fauteuil laissé vacant par Dieu...
Vous me direz que c'est un peu léger comme résumé... et vous aurez parfaitement raison.
Pour être totalement honnête puisque nous sommes entre nous : je n'ai rien compris...
Ce n'est pas faute pourtant d'avoir bachoté ! D'avoir potassé les mythes sumériens et lu diverses analyses de l'oeuvre... Rien n'y a fait. Je n'ai pas trouvé dans Vélum tout ce que les critiques y ont vu.
De l'histoire (des histoires, devrais-je dire), des personnages, de l'écriture même, je ne garde qu'une impression pénible et agaçante, avec une petite voix qui me disait sans cesse : « Mais, c'est qui çà ? », « Quoi ? Mais comment est-il arrivé là ? », « Ah bon ? Ils se connaissent ? », « C'est la même fille dont il parle ? », « On est en quelle année au fait ? »... Et désespérément de rechercher quelques pages avant un élément d'explication qui m'aurait échappé... Sans succès.
Comme devant ces oeuvres d'art moderne que les critique encensent mais qui ne déclenchent strictement rien en moi, si ce n'est l'incompréhension, j'ai fini cet ouvrage extrêmement frustrée.
Je ne doute pas que certains lecteurs y auront trouvé leur compte. Je les envie beaucoup.