AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de GoodBooksGoodFriends


Cette métaphore, David James Duncan la file d'un bout à l'autre de ce puissant roman.
Ce qu'il nous offre là, c'est l'histoire de la famille Chance. Pour paraphraser Everett, l'aîné des enfants, la vie va tenter de les éliminer sur strikes, ils vont se perdre eux-mêmes, devenir quelqu'un d'autre pour que ce soit, ironie du sort, la seule manière de sauver leur peau.
La famille Chance est riche en personnages romanesques : une mère aimante mais très religieuse, un père très bon joueur de base-ball mais ayant raté sa carrière professionnelle, quatre garçons aux personnalités aussi différentes que percutantes -sauf Kincaid le narrateur dont nous ne saurons pas grand-chose- et pour la touche féminine, des jumelles. Les cultes qui les gouvernent sont le base-ball et l'Église adventiste, avec plus ou moins de ferveur de la part de chacun des membres de la famille.
De 1956 à 1980, nous allons suivre la vie des Chance, traverser avec eux les grands bouleversements historiques comme la guerre du Vietnam, surmonter des difficultés diverses... Attention, ce n'est pas la famille Ricoré et l'amour qui existe entre eux se transforme parfois en déferlements de haine.
Le texte est puissant, c'est une écriture belle mais exigeante et le lecteur est sans cesse interpellé par une idée ou une autre ; pas une lecture reposante donc... Il y a de belles fulgurances qui me sont allées droit au coeur. L'auteur parsème également son récit de phrases faisant office de prophéties et qui donne une forte intensité à l'histoire.
Par certains aspects, et notamment sur le sujet de la guerre du Vietnam et des protestataires, Les frères K m'a beaucoup fait penser à 4 3 2 1 de Paul Auster, roman postérieur mais que j'ai lu avant.
Petit bémol tout de même pour moi, les longs passages relatifs au base-ball, carrières de joueurs, récits de matchs, m'ont parfois désintéressée, un peu ennuyée. 👇🏻
Pourtant les notes de bas de page sont très utiles et les explications très claires. Cependant, cet aspect parle certainement plus aux américains qui baignent dans la culture base-ball qu'à moi qui n'en connais pas grand-chose.
Mais ce n'est pas ce que je garderai de ce magnifique roman, je préfère retenir de ces 750 pages que l'amour entre les parents Chance est le "véritable héritage" de leurs enfants.
Prem se bhiksha dijiye. Ce que tu donneras avec amour, nous l'accepterons.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}