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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
N'ayant pas reçu la version papier (merci à nos amis de la Poste, des grèves et autres joyeusetés), j'ai acheté la version numérique, moi…
Je peux vous dire que n'ayant pas l'habitude de lire en numérique…800 et quelques pages, cela m'a paru laborieux…
Mais le roman en lui-même valait que mes yeux subissent ce mode de lecture… (pas aisé pour moi, actuellement).
Il faut savoir que ce roman se repose sur deux thématiques de fond : la religion (la passion de la mère Chance) et le baseball (celle du père, qui se rêvait pro).
Les pages détaillant l'une ou l'autres sont fort nombreuses et pour ceux qui, en Europe, ne comprennent rien ou peu à ce sport national vénéré aux USA, risquent d'être un peu perdu…
Car le baseball est la base de l'éducation du père envers ses six enfants… y compris Kincaïd qui est le narrateur de ce roman fleuve qui s'étale entre 1956 et 1975 et couvre une large part de l'Histoire contemporaine américaine… de l'Inde au Canada en passant le Vietnam, les six enfants aussi différents en caractère qu'en rêves, livrent leurs contradictions, leurs aspirations, leurs envies, leurs destins et ceux de leurs parents… toujours en analogie avec la religion et le baseball (religion sportive à lui tout seul !).
La petite histoire familiale se fond dans la grande Histoire et la destinée de chacun ne s'inscrit que dans la force de l'histoire familiale… Sans la famille et la solidarité, point de salut.
L'amour entre eux est visible tout au long des épreuves, de leur quotidien, de leurs débats d'idées, de leurs volontés de tracer leurs routes, seul, mais jamais sans leur famille.
Cette famille Chance n'est pas si chanceuse que cela mais partage plus cela… une passion, une envie, une unité…
Alors même si il y a quelques longueurs par-ci, par-là, on n'est jamais à l'écart dans cette famille puisque l'on peut trouver un personnage qui nous émeut, nous révolte et nous intrigue.
Très agréable écriture et joli roman émouvant par petites touches de vie.

PS : Merci donc (malgré la non-réception) à l'éditeur qui m'avait envoyé ce roman en SP…
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Autant le reconnaître d'emblée : oui, il est beaucoup question de base-ball dans ce touchant et vaste roman de David James Duncan. Et pas seulement comme un symbole de l'Amérique des années 1960 car la famille Chance, du moins le père (qui a été joueur semi-professionnel) et trois de ses fils, vouent un véritable culte à ce sport, ce qui nécessite pour un lecteur non averti (comme moi) beaucoup d'explications, disponibles sous forme de notes de bas de page.

Ceci-dit le récit, passionnant, reste toujours fluide et je n'ai pas vécu comme une gêne le fait de ne pas toujours comprendre exactement de quelle technique de jeu il s'agissait, tant les règles me paraissent compliquées et fluctuantes, soumises, semble-t-il, dans une large mesure à l'appréciation de l'arbitre.

Pour la mère, un de ses fils et ses deux filles, les petites dernières, le culte qui les guide est à prendre au sens propre. Il s'agit de celui des Adventistes du Septième Jour, une église chrétienne protestante très rigide, qui sert de béquille émotionnelle à Laura, la mère, qui a eu une enfance compliquée.

La famille Chance va donc se déchirer entre base-ball et religion, liberté et soumission, désir de vie contre pulsion de mort. Leur histoire, douce-amère, est en grande partie racontée par Kincaid, dit Kade, qui est le quatrième des six enfants. Et peut être celui qui se préoccupe le plus de chacun des autres membres de cette famille.

L'humour est bien présent tout au long du roman, comme par exemple dans ce passage, où le père s'essaye à une tentative de synthèse :
« Au vu de mon expérience, je vous le dis, les enfants : dans la religion comme au base-ball, il y a la même dose d'ennui, la même hypocrisie, les mêmes vaines promesses de gloire, les mêmes bancs qui font mal aux fesses, les mêmes grandes gueules qui se mêlent aux supporters sincères, les mêmes pasteurs-entraîneurs qui ont soif de pouvoir et tiennent les mêmes sermons. Merde, il y a même de l'orgue en musique de fond dans les deux. »

Chaque membre de cette famille est magnifiquement rendu, sans oublier Grandamer, une inoubliable grand-mère paternelle d'origine anglaise. L'auteur a su les faire vivre dans leur individualité, leurs contradictions, leurs craintes et leurs espoirs. Et j'ai vraiment été saisi par la puissance romanesque de l'ensemble.

Le titre du roman s'explique en partie par référence au roman de Dostoeïvski « Les frères Karamazov » mais aussi par le fait qu'au base-ball, si j'ai bien compris, être « K » c'est être éliminé du jeu sur un strike.

J'ai lu ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique et je remercie vivement Babelio et les éditions Monsieur Toussaint Louverture. Je serais probablement passé à côté de ce roman si je l'avais découvert sur un présentoir de librairie, l'objet n'est pas en cause car comme toujours chez cet éditeur l'impression est particulièrement soignée, mais je pense que je n'aurais pas osé franchir le pas de l'achat après avoir parcouru les premières pages (y compris un schéma du « Diamant » de base-ball). Et je ne peux qu'encourager d'autres lecteurs à dépasser ce possible premier ressenti car cet excellent roman en vaut largement la peine.
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13/06

J'ai décidé de me lancer à nouveau sur la critique en cours de lecture. Me voici arrivée à 250 et quelques pages. Je dois l'admettre, au tout début, l'écriture m'a un peu déstabilisée. On entre directement dans une situation sans trop savoir qui est qui et petit à petit, on apprend à connaître les personnages. Au début, les nombreuses (voire toutes) les critiques qui disaient que ça ne parlait que de baseball et de religion me faisaient un tantinet peur. Finalement, les parties sur le baseball, même sans rien y connaître, ne m'ont pas dérangée. Je dois avouer que j'ai sauté quelques paragraphes lors des descriptions de matches qui s'étendaient un peu et je raccrochais le wagon dès l'instant où il s'agissait d'autre chose que des balles rasantes et autres marbres. Finalement, ça n'a vraiment pas gêné ma lecture puisque je continue d'avancer en comprenant tout. Il faut dire que je n'ai pas sauté grand chose en tout et pour tout.
Sur le pan religion, j'aime beaucoup le petit aparté avec des extraits de la bible qui se contredisent. Un vrai bonbon à se mettre sous la dent. La critique est très intéressante parce que construite et pas seulement jetée pour provoquer le lecteur.
Les personnages sont attachants et très bien construits pour le moment, j'ai vraiment l'impression de suivre cette famille comme des connaissances.
L'écriture est belle, on a envie d'avancer, c'est fluide et c'est plaisant.
Je retourne donc à ma nouvelle formidable découverte de chez Toussaint Louverture. Décidément, cette maison d'édition déçoit rarement !

21/06/23
Je poursuis ma lecture, page 409 précisément. Je dois admettre que certains passages se font un peu longuets. Certains égarements partent un peu trop loin pour que l'on suive la logique que veut nous faire suivre l'auteur. Les personnages restent attachants et l'on prend plaisir à les voir grandir. Les passages sur le baseball sont toujours omniprésents. La lecture reste facile, mais il est aussi facile de décrocher par moment avec tout ce que j'ai cité plus haut. Je continue, avec plaisir toujours. À bientôt pour la suite !

26/06/23

Page 617. Je suis plus loin du début que de la fin maintenant. Beaucoup de choses ont changé en 200 et quelques pages. Ils ont grandi, pris des chemins différents et chacun est attachant à sa manière. Il y a beaucoup d'informations, beaucoup de choses à encaisser, ce n'est pas toujours facile, parfois même vraiment lourd, mais ça ne fait que renforcer notre attachement aux frères.
Aux frères, oui, car les soeurs restent vraiment en second plan (après tout, dès le titre on le sait). On les voit aussi évoluer, mais on a tendance à les oublier. La mère, quant à elle, reste un personnage très difficile à apprécier. Pour ma part, je n'ai qu'une envie c'est de la virer de cette famille et qu'elle disparaisse à tout jamais. le père est un peu passif lui aussi, mais déjà un peu plus attachant. Il est certain que ce livre n'est pas un livre qui donne la part belle aux femmes. Personnages secondaires, hystériques ou qui n'existent qu'au travers d'un homme, elles ne sont pas le sujet du livre, encore une fois, le titre le laissait deviner.
Certains passages sont confus et ma compréhension mise à rude épreuve. Si quelqu'un sait m'expliquer le passage du dentifrice, je suis preneuse. Certaines envolées lyriques rendent la lecture plus difficile dans le sens où l'on ne comprend pas toujours où l'auteur veut nous emmener. Les digressions continuent même si elles sont moins présentes dans ces 200 pages depuis la dernière fois.
Je poursuis ma lecture avec grand plaisir, il faut l'admettre, c'est un livre qui est dur à lâcher, on a comme l'impression de laisser tomber cette famille dès qu'on le repose.

8/07/23

Livre terminé avec difficultés. Même si j'ai beaucoup aimé les personnages et leurs diverses intrigues, il faut admettre que les 800+ pages n'étaient pas nécessaires. Les longueurs, les nombreuses digressions deviennent difficiles à tenir lorsque l'on approche de la fin. Certains rapports entre des personnage, comme celui de Linda, semblent incompréhensibles. Je ne vois pas comment une famille peut laisser une femme laisser agir de la sorte avec son mari, traumatisé de guerre.
Ce livre mériterait une coupe drastique de 200 pages voire plus afin de devenir plus fluide et agréable à lire. J'ai tout de même apprécié ma lecture, mais je dois avouer avoir sauté quelques paragraphes trop longuets.
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Les frères K de DJ Duncan est un roman très dense de 800 pages.
On suit la famille chance, les parents, 4 garçons et des jumelles, dans l'Amérique des années 60-70.
La mère est une ultra religieuse, le père joueur de base ball et toute la partie sur la religion et le base ball prend une place beaucoup trop importante sur le livre. Des pages et des pages sur le base ball m'ont vraiment ennuyé.....
Par contre tout ce qui concerne la famille, leurs divergences, chaque chemin pris par les uns ou les autres, est vraiment très intéressant.
Le roman est très bien écrit, très bien documenté, il vaut vraiment le coup d'être lu.
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Vous avez envie d'une bonne tranche d'Amérique ? Réconfortante et vaguement écoeurante, comme une épaisse galette de maïs tiède dégoulinante de sirop d'érable...
Alors plongez dans la vie de la famille Chance.
Papa, Maman, 4 garçons, puis 2 jumelles, sans oublier la british grand mère et Gomorre, son affreux bouledogue.

Comme toutes les familles, celle-ci essuie son lot de crises, d'avaries, de discordes et de désillusions, mais elle est sacrément douée pour l'amour.

Autour des piliers que sont le base-ball et la religion, son quotidien nous est essentiellement conté par fiston n° 4 (Kincaid).
La couleur du récit évolue avec l'âge des protagonistes, passant d'une note fraîche et candide, à une analyse plus pointue, construite et pertinente.

J'avoue m'être régulièrement enlisé les bottes dans les longueurs mais DJ. Ducan a un atout majeur. Il a le sens de l'humour.
Son histoire est enveloppée d'un papier brillant et crépitant qui amène souvent le sourire.
C'est assez rare en littérature, pour être souligné
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