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Critique de Olivierm99


Je suis fasciné par le surf et le skate bien que je n'ai aucune aptitude pour l'une comme pour l'autre de ces disciplines. J'ai dévoré « Jours barbares » de Will Finnegan, adoré « Mid 90's » de Jonas Hill et trainé au récent « Paris surf & skateboard film festival ».

J'apprécie la mythologie qui entoure ces deux sports et ceux qui la font, mais j'aime plus encore les histoires que l'on raconte autour. Ce livre en fait partie.

« In waves » est un album sur le deuil - beau, juste, et tout en retenue. Il nous entraine « de moment en moment » pour paraphraser Rene Char, au crépuscule d'une histoire d'amour tragique, avec en toile de fonds le surf, et « la mer, la mer, toujours recommencée ». Paul Valéry cette fois.

Je m'abrite derrière toutes ces références pompeuses pour ne pas avoir à vous raconter qu'en sortant du métro, ce soir, je me suis assis sur les marches de la mairie du XVIIIeme, et que j'ai refermé l'album avec les larmes aux yeux. Voilà, c'est peut-être plus honnête raconté comme cela.

Et comme je ne veux pas trop en dire, je me contenterai de ce court extrait qui j'espère vous donnera envie de vous y plonger.

« Hiver 2008, Lakewood, Californie. . le ciel était pur, ce soir-là. Les étoiles brillaient. Bien au-delà de la pollution lumineuse. On avait prévu de se retrouver à la nuit tombée. Elle était seule chez elle, mais trop nerveuse pour me laisser entrer. Ses parents n'allaient pas tarder à revenir. On est restés longtemps blottis comme ça. Elle sentait la fleur de poirier. Elle était sublime. J'aurais pu vivre cet instant pour l'éternité. Mes yeux ont suivi l'arête de son nez, la ligne fine de ses sourcils. Elle avait les yeux couleur d'ambre. Elle était parfaite. La lumière des phares a dissous notre étreinte. Ses parents étaient rentrés et je me suis retrouvé seul dans le noir, avec la pluie pour seule compagnie. Huit ans plus tard, Kristen m'abandonnerait de la même façon. Précipitamment, sans crier gare. Avec l'eau comme seul réconfort. ».
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