Les gens qui voient leur mort approcher ont besoin d'une vieille grand-mère qui veuille bien rester auprès d'eux, à guetter les minuscules signaux qui expriment la soif ou la douleur chez ceux qui sont trop faibles pour parler. Les vieilles grand-mères n'ont pas peur de la mort. Elles la traitent d'égal à égal ; elles ne croient pas que leur rôle soit de la dominer. (P. 237)
Marina avait dit : " Il faut que tu dessines tout, Anna. Un jour, les gens voudront savoir ce qui s'est passé".
Mais Marina se trompait. Les gens doivent enterrer leurs histoires. N'est permise que la version officielle, pas la vérité. Certainement pas la vérité de Leningrad.
Votre rôle, c'était de découvrir ce qui n'allait pas chez Goria, puis de faire tout ce qui était en votre pouvoir pour le remettre en bonne santé. Au lieu de ça, vous me dites que vous devez lui couper la jambe, vous me persuadez que c'est le seul moyen de le guérir, et comme un imbécile je vous crois et je vous laisse lui....(P. 232)
Une fois qu’ils te mettent le grappin dessus, ils ne te lâchent plus . (P. 62)
Il y a quelque chose que Russov ne lui dit pas. il doit craindre une maladie grave. Il veut qu'Andreï examine ce garçon, le prenne en charge, prescrive les examens et apprenne le verdict à la famille. Russov fera l'impossible pour ne pas annoncer lui-même la mauvaise nouvelle à Volkov. Pour que ce ne soit pas son visage dont Volkov se souvienne, avec la rage froide et dure qu'un homme comme lui éprouvera certainement face à quelque chose qui échappe à son contrôle. (P. 15-6)