Papa Legba, le maître des carrefours, le portier du monde des esprits. Il pouvait exaucer vos voeux, mais c'était donnant donnant.
Ce livre qui montre la vie et les difficultés de l'artiste Robert Johnson m'a beaucoup plu car il retrace la vie sentimentale et professionnelle de celui-ci. Suivre ses relations amoureuses et connaître ses problèmes familiaux de son enfance est très entraînant. De plus, les dessins en noir et blanc de Mezzo correspondent bien avec l'histoire de cet homme qui mêle femme et musique. On ne peut pas rester indifférent à cette lecture.
Beale Street à Menphis, c'était en tous points l'idée que je me fais du paradis. Robert partageait sûrement cet avis, comme tous ceux qui la fréquentaient.
On disait que si un blanc avait pu changer de couleur de peau l'espace d'une soirée pour venir s'y encanailler, il aurait voulu rester noir jusqu'à la fin de sa vie.
Musique du diable, peut-être, mais quoi de mieux pour apaiser les âmes en peine ?
... Réveillé par une brise glacée, il avait vu le diable accorder sa guitare, puis en jouer divinement...
Enfin, si l'on peut dire.
On ne réussit à rien, surtout dans la jeunesse, si on n'a pas un peu le diable au corps.
San Antonio, Texas, novembre 1936 :
Sans cette session, Robert Johnson ne serait sans doute plus qu’un nom écrit sur une croix de fortune en lettres délavées.
C’était bien utile de passer pour l’ami du diable quand il errait seul la nuit et jouait dans des lieux mal famés, comme les Railroad gangs…
Réveillé par une brise glacée, il avait vu le diable accorder sa guitare, puis en jouer divinement… enfin, si l’on peut dire.
Quand l'enfer vous rattrape, personne ne peut vous venir en aide, pas même votre ange gardien.