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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dating fatigue est un récit assez particulier que l'auteure nomme d'elle-même du « journalisme narratif ». C'est une sorte de stratégie pour intéresser le lecteur à une thématique cible, tout en y incorporant des éléments narratifs purement subjectifs, comme c'est le cas dans ce récit, avec des anecdotes vécues par Judith Duportail.

Après une première publication de journalisme narratif en 2019, L'amour sous algorithme, qui décortiquait l'univers de la célèbre application de rencontre Tinder, l'auteure revient sur les devants de la scène avec un récit analytique sur les effets psychologiques de l'amour post-Tinder du XXIème siècle. Un livre plus que jamais dans l'ère du temps, à l'heure où les couples se rencontrent et se forment virtuellement avant de vivre, partiellement ou non, une belle ou courte histoire. Avec pudeur et courage, l'auteure se met en scène personnellement et ouvre son intimité amoureuse à ses lecteurs. Elle se questionne longuement sur l'amour, les sentiments, sur les relations entre les hommes et les femmes, sur ce qui fait aujourd'hui un couple, sur la sexualité, et ce qui fait que la société d'aujourd'hui, ainsi que le regard des autres influencent notre vision et notre façon de nous comporter. Un récit criant de vérités, où je me suis reconnue à plusieurs reprises.

Comme ce n'est pas une autofiction, mais bien un livre qui a vocation à informer, Judith Duportail fait un remarquable travail en nous documentant sur des thématiques souvent méconnues, ou honteusement cachées. J'ai ainsi pu, entre autre, découvrir ce qu'était la demi-sexualité – une personne ressent une attirance envers une autre personne seulement après avoir bâti des liens émotionnels forts avec celle-ci -, un terme dont je n'avais pas aucunement connaissance, qui vient enrichir mon vocabulaire et ma culture personnelle. de même, sans vouloir s'enfoncer dans un carcan tout tracé, elle aborde l'ensemble des particularités sexuelles et amoureuses qui peuvent exister (pansexualité, hétérosexualité, homosexualité). J'ai beaucoup aimé l'ouverture d'esprit de la journaliste, son franc parler, sans langue de bois, son honnêteté et le courage dont elle fait preuve pour se mettre à nu devant un public d'inconnus (nous). En revanche, j'ai été moins réceptive aux anecdotes mentionnées, qui m'ont parues assez plates et inintéressantes. Elles sont vite lues et vite oubliées… heureusement que la thématique globale du récit est innovante, ce qui est en fait un livre passionnant, qui sort de l'ordinaire !

Un récit avant-gardiste de journalisme narratif, qui informe autant qu'il questionne sur le phénomène affectif contemporain de notre génération. Original et intéressant !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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La thématique est vraiment intéressante, l'autrice honnête - et c'est courageux de sa part car elle aurait pu tomber dans quelque chose de très prescriptif et auquel il aurait été difficile de s'identifier. Mais...j'ai vraiment eu du mal avec son ton (oui "morveuse" je pense à toi) et j'ai eu du mal à la prendre au sérieux lorsqu'elle tombait dans des réflexions angoissées sur le couple ouvert, où lorsqu'elle observait les autres filles avec un oeil au mieux condescendant, au pire mesquin. J'aurais espéré un peu plus classe de la part d'une journaliste féministe mais bon...loin de moi l'idée de dire qu'il faut être parfait pour parler de ça.
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Bon ben la moyenne pour l'effort de recherche, on sent que la fille a lu des livres, cherché des références, elle explique bien gentiment les concept qu'elle rencontre ...
Mais sinon...
C'est un gros journal intime de fille pas finie. 150 pages pour arriver à la conclusion que on est mieux quand on fait ce qu'on veut, libéré(e) des injonctions diverses et variées et des barrières mentales qu'on s'inflige alors qu'il n'y a pas vraiment de raison.
Sans blague , le scoop !
Noyons tout ça dans une bonne grosse soupe de concepts fumeux qui reinventent la roue et l'eau tiède, le gros lot étant remporté par la demisexualité: c'est quand on préfère apprécier un peu la personne avec qui on couche ou tout au moins avoir une certaine connexion émotionnelle...sans déc ! Et ça c'est "demi", à moitié donc, à mi chemin entre le je saute n'importe qui comme si c'était de la viande ou une poupée gonflable et le je saute personne car j'ai zéro libido (mais attention je peux être amoureux ou amoureuse !), personnellement je trouve ça un peu réducteur alors qu'il me semble (mais c'est très personnel peut-être) que le sexe est en général bien meilleur lorsqu'il y a de l'affection entre les partenaires...
Évidemment, tout ceci est à grand renfort d'anglicismes (peut-être parce que en français on se rend mieux compte de la vacuité du truc...???)
Les hommes en prennent plein la tronche pour pas cher. Oui il y a des comportements déplorables. Oui nous avons toutes, oui toutes, été confrontées un jour ou l'autre (ou la nuit) à de la violence verbale ou physique ou sexuelle (oui même se faire présenter une bite qu'on n'a pas envie de voir peut s'apparenter à une forme de violence, ça ne fait pas mal physiquement mais ça peut perturber suffisamment pour qu'on s'en souvienne, et pas en bien). Mais mince, il y a aussi plein de gars sympas, drôles, tendres, prévenants, attentionnés à découvrir.
Je ne suis pas de la même génération que l'autrice, j'ai une bonne grosse douzaine d'années de plus, certes j'ai rencontré des minables mais aussi des mecs bien parmi les hommes de mon âge, j'ai du mal à croire que nos petits frères soient tous aussi désespérants.
On comprend que l'autrice a été probablement violée ou maltraitée lors de sa première expérience sexuelle, ce qui peut vraisemblablement expliquer ses difficultés et sa méfiance. Son travail d'introspection et de documentation sociologique sur les relations amoureuses lui seront probablement bénéfiques, en tout cas c'est tout le mal qu'on lui souhaite.
De là à ce que ce soit intéressant à partager....
On aurait envie de lui faire un câlin et de lui dire allez petite hauts les coeurs te laisse pas faire et profite de la vie on n'en a qu'une (comme on dit à sa fille adolescente)
Sauf qu'elle a 34 ans la nana, si elle n'a pas encore compris que la vie c'était grosso modo ça le mode d'emploi, faudrait sortir de son riquiqui petit milieu de journaleux/artistes branchouilles de métropoles.
La vie n'est pas une story d'instagram. Ils le disent bien dans Okapi...
Bref, la moyenne mais au rattrapage (parce qu'elle fait un peu de peine et que faut être bien -veill-ant)
Merci à Babelio et aux éditions de l'Observatoire pour m'avoir adressé cet ouvrage dans le cadre de l'opération Masse Critique.

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