Citations sur La redoutable veuve Mozart (48)
« On a tout écrit sur ton père.
Beaucoup de louanges, autant de médisances, jusqu’aux circonstances de sa mort, qui n’ont pas suffi à calmer les calomnies .
Mais qui connaît la vérité ? . Moi seule .
Le festival Mozart, c’est moi.
Les monuments et les statues dressées dans les jardins publics , c’est moi.
Le Mozarteum de Salzbourg , c’était mon idée.
Mais qui es - tu , pour me dire que j’ai mal agi ?
Parce que tu me vois âgée, criquette et ratatinée ? » .
Giacomo se disait honoré que sa chienne ait été engrossée par le compagnon de Mozart ; il conserverait un chiot pour lui, ainsi qu’un autre pour moi. S’ensuivaient d’infinies descriptions de chaque jeune, accompagnées d’un dessin montrant bien l’emplacement des taches de brun et noir qu’ils portaient sur le dos. Il me suppliait de décider promptement mon choix, car la filiation de cette portée lui attirait de nombreuses demandes. « Chacun veut ici avoir un descendant du grand Mozart ! »
Je lui proposai de relever pour moi le plus goinfre et le plus joueur des petits et de l’offrir à la personne de son choix, avisant bien celle-ci qu’il s’agissait d’un chiot de Wolfgang Mozart, portant les mêmes traits de caractère que lui ! Tu vois, rien que l’idée d’un descendant ou d’un proche de ton père mettait le monde en transe. Cet engouement fut si rapide après sa mort que je ne parvenais pas à me raisonner : c’était injuste qu’il n’ait jamais profité – oh ! quelques mois seulement ! – de cette reconnaissance internationale.
Beethoven est mort, abandonné , le dos mangé par les punaises de lit. Schubert a suivi son cortège, à la fois triste et réjoui qu'une place se libère. Ainsi va la vie des musiciens : Schubert n'a jamais tant composé qu'après le vide laissé par Ludwig. Cette année, on joue du Rossini à Paris, grand bien lui fasse. Un certain Mendelssohn compose et dirige l'orchestre qui joue ses symphonies ; parfait. Chopin et Wagner déplacent les foules ; rien ne prouve qu'ils ne finiront pas dans la misère et l'oubli.
"Malefisohu" est le code secret que Wolfgang utilisait pour écrire à son père lorsqu'il critiquait l'archevêque de Salzbourg.
Tu vois comme parfois, derrière le visage d’une mauvaise femme, peut se cacher celui d’une mère dévouée ! Bien souvent, ce que vous, les hommes, prenez pour de la dureté ne sont que les rides causées par nos efforts pour vous rendre la vieillesse tolérable. Hélas, quand une femme ne sert plus de marmite, on la regarde comme un couvercle ! (p. 118-119)
-Wolfgang a écouté le "Miserere" d'Allegri dans la chapelle Sixtine puis l'a recopié de mémoire à 14 ans. C'est prodigieux.
- Et interdit! Mais au lieu de le punir, le pape l'a récompensé !
Tu vois comme parfois, derrière le visage d'une mauvaise femme, peut se cacher celui d'une mère dévouée ! Bien souvent, ce que vous, les hommes, prenez pour de la dureté ne sont que les rides causées par nos efforts pour vous rendre la vieillesse tolérable. Hélas, quand une femme ne sert plus de marmite, on la regarde comme un couvercle ! (p118-119)
- Je ne peux plus respirer, soufflai-je, étouffée par l'étroitesse du corset. J'ai trop de gorge.
- Une femme dans la gêne pécuniaire n'a jamais trop d'appâts, croyez-m'en !
J'ai la culture du marchand de tapis, m'avait confié Casanova. Tout sur l'épaule, tout sur les bras. Le reste n'est que parade : une fausse particule pour marquer ma petite naissance, de fortes paroles pour impressionner ceux que je crains, des vers en français pour montrer mes belles lettres, mais on moque mes jarretières, on ricane sur ma révérence et mes courbettes démodées. Je fâche les esprits au lieu de les élever, citant Homère et Horace à les en dégoûter. Une seule vérité : on me prend pour un valet mais je suis docteur en droit.
Ah, on a moqué Wolfgang pour son gros nez, mais alors elle ! On aurait dit un coing ! Un coing, c'est déjà moche, alors un coing qui boude...