Enfin, après tant d'années...mon premier
Duras...j'ai voulu évité "
L'Amant" sans surprise pour l'intrigue...mais ai voulu resté dans la période "Indochine".
Et finalement je suppose qu'il y a de multiples ponts entre les deux romans...tous les deux autobiographiques.
Quelle puissance...quelle écriture...tantôt moite et langoureuse, tantôt violente et cruelle comme cette terre qui tue et déshumanise.
Le temps semble suspendu dans ce bungalow misérable de la plaine de Kam et pourtant on ne s'ennuie jamais à la lecture de ces pages. L'opium, l'alcool semblent nécessaires pour survivre dans ce milieu ou les enfants naissent et meurent si facilement qu'on ne le remarque même plus...où la corruption de l'administration pousse au crime, ou à la folie...où l'on est prêt à vendre sa fille, son âme, son corps..juste pour partir de là.
Une très belle découverte de
Marguerite Duras.
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