Voilà une petite pièce de théâtre qui semblait prometteuse, qui augurait d'un bel après-midi de lecture au soleil.
Pourtant ! ...
L'inspecteur de police Richard Voss a été appelé à la clinique privée "les Cerisiers".
Un crime y a été commis.
Une infirmière a été étranglée avec un cordon à rideaux.
Le coupable, enfin l'auteur de l'acte, est Einstein.
Enfin, un homme qui se prend pour Einstein !
Car "les Cerisiers" est un asile de fous et les trois hommes qui fréquentent son salon semblent être tous trois des physiciens dont la raison a vacillé ...
Ils se font appeler Newton, Einstein et Möbius ...
Bien sûr, On ne peut s'empêcher de penser à la pièce, "le docteur Goudron et le professeur Plume", qu'André de Lorde a, en 1903, adapté de la nouvelle d'Edgar Allan Poe pour le théâtre du Grand-Guignol.
Et l'on en a d'autant plus envie d'être happé et interpellé par "Les physiciens".
Mais au rendez-vous, il ne m'a semblé trouver qu'ennui et déception.
La lecture du morceau est rapide, facile et finalement sans aucun intérêt.
Les dialogues sont sans aspérités, les situations sans originalité.
Le style est banal et sans fantaisie.
Pourtant l'intention était louable car l'ensemble est tendu vers une grande question, qui est celle de la responsabilité morale du savant dont l'invention nouvelle offre une dangereuse puissance à l'humanité.
Malheureusement la mise en place est trop longue.
Et le coeur du sujet, abattu trop tard, est traité trop rapidement.
Voilà, en somme, une pièce à thèse dont la thèse est gâchée.
Voilà, en somme, une lecture qui sera aussi vite oubliée que terminée ...
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Lecture scolaire qui ne m'a pas laissé de grands souvenirs. le suspense est toutefois bien tenu, et l'intrigue bien rodée.
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