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Citations sur La pensionnaire du bourreau (8)

Pourquoi écrire un roman sur la Révolution aujourd'hui ?
Cette période n'attirait pour son caractère éminemment romanesque, une fois dépassé l'imaginerie patriotique. Les principaux acteurs sont jeunes. Pas de temps à perdre pour lutter et s'aimer. La vie quotidienne est sans cesse bouleversée. Les élans les plus généreux côtoient les pires opportunismes. Les enjeux humains grouillent derrière le paravent des grandes idées...
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Bien avant la fuite à Varennes, on le (La Fayette) suspecta d'être traître à la Révolution. Et il n'attendit pas la fusillade du Champ-de-Mars pour se monter très répressif.
Déjà, un an plus tôt, quand le bataillon de Chateauvieux se mutina à Nancy -les soldats n'ayant pas touché leur solde depuis longtemps- La Fayette réclama qu'on les exécute. C'était ce même bataillon qui, le 13 juillet 1789, aux Invalides, avait refusé de tirer sur le peuple lorsqu'il s'était emparé des fusils avant la prise de la Bastille.

Mais c'est au Champ-de-Mars que La Fayette se déshonora définitivement en faisant tirer sur le peuple.
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Sur sa carte, Morel change les noms des plats pour s'adapter au nouveau climat politique,
avec son opportunisme habituel.La bouchée à la reine est devenue la timbale du citoyen,
le turbot en majesté le turbot façon Jeu de paume, les pommes dauphine les patates du sans-culotte,
le potage à la fleur de lys le potage patriotique, même les volailles à la broche sont maintenant des volailles à la baïonnette...
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Les crieurs de gazettes hurlaient leurs titres dans les jardins du Palais-Royal.
Les clients du café commentaient les évènements à longueur de journée.
Et moi, pendant ce temps-là ?
Je me disais que les Parisiens, fidèles à leur réputation, s'énervaient pour peu de choses !
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Quand on éprouve une impuissance absolue, une injustice totale, il peut paraître doux qu'on vous invite à répandre le sang au nom de la patrie.
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Comment les souverains avaient-ils pu échapper à la vigilance de leurs gardiens ? Certains prétendaient qu'ils n'avaient pu quitter Paris et qu'ils étaient sans doute cachés dans quelque souterrain.
Comment la famille royale avait-elle pu se volatiliser dans la nuit sans que personne n'y voit rien ? Soit La Fayette était un imbécile, soit il était complice, disait-on. Et beaucoup répondaient : les deux !
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On franchit un porche et c'est l'éblouissement. Une ville dans la ville. La quintessence de Paris. Toutes ces boutiques sous les colonnades ! Tous ces cafés... Sous les arcades récemment bâties pour le compte du duc d'Orléans, tant d'attractions, un tel foisonnement de vie. Les élégantes. La verdure. Les montreurs d'animaux. Et le cirque avec son jardin suspendu…
Je me dirige aussitôt vers le Café français. Sa terrasse s'étend sous les arcades et descend dans le jardin. J'ose à peine y entrer. Je me sens si peu à mon avantage dans ma tenue campagnarde défraîchie. Et l'établissement me paraît si luxueux sous les lueurs de ses quinquets, avec ses carrelages en mosaïque, ses banquettes de velours rouge et ses guéridons de marbre.
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Et c'était la famille Sanson qui en faisait les frais. On ne flétrissait plus guère. Les fers, marqués du V des voleurs et de la fleur de lys des prostituées, étaient dévorés par la rouille. On rouait rarement. A tel point que le public en perdait le goût. Quelques mois à peine, avant mon arrivée, papa Sanson avait même failli se faire lyncher par la foule quand il avait monté sa roue à Versailles. On avait dû suspendre l'exécution et le faire évacuer par les gardes suisses. Le pilori n'était plus à la mode. Il y avait bien une petite pendaison de temps en temps. Un peu de flagellation aussi. Mais ça n'allait pas chercher loin. Trente coups de fouet par-ci, cinquante coups de verges par-là. Une misère !
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