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Critique de Fenkys


Outsphere 2 : le réveil de Guy-Roger Duvert est la suite du roman Outsphere, un planet opéra qui décrit l'histoire des derniers survivants de l'humanité qui se lance dans la colonisation d'une planète habitable, dans l'espoir de sauver l'espèce humaine.


Les personnages
La nature même du roman fait que si d'anciens personnages peuvent disparaître, de nouveaux peuvent difficilement apparaître et le fait est qu'il n'y en a aucun de nouveaux. Nous retrouvons donc les mêmes que précédemment : Suleiman, Bowman, Olsen ou encore M1500 et bien d'autres.


L'histoire
Elle reprend là où le tome précédent l'avait laissée. La tentative de prise de contrôle de la colonie par un groupe d'Atlantes a échoué et les survivants de la courte bataille qui a opposé les deux clans cohabitent en paix à défaut de le faire harmonieusement. D'un autre côté, les Edeniens se préparent à affronter les humains pour les anéantir.
Ce tome est accès principalement sur quatre thèmes : la coexistence entre les deux types humains, l'extension de la colonie, la découverte de toutes les spécificités d'Eden et surtout, la guerre contre les Edeniens qui représente l'élément central de l'histoire. Les Edeniens se révèlent en effet extrêmement agressifs et attaquent la Outsphère sans lui laisser une chance d'établir des relations diplomatiques.


Mon avis
On va évacuer tout de suite un défaut de style que je n'avais pas remarqué dans le premier roman, l'auteur semble avoir oublié une règle de narration : « Show, don't tell ». Autrement dit, ne raconte pas l'histoire, décris là. En effet, les premiers chapitres sont purement narratifs avec très peu de dialogues, voire aucuns. Si par moment, il est nécessaire de faire des raccourcis pour éviter de s'appesantir sur des événements inintéressants, néanmoins indispensables à la compréhension, quand cela touche presque un quart du livre, ça peut vite devenir ennuyeux. Heureusement, une fois que l'action commence, ce problème s'atténue fortement jusqu'à disparaître. Et bien sûr, le scénario et les découvertes qui s'accumulent au fur et à mesure de la lecture permettent de garder l'intérêt éveillé. Et franchement, les autres qualités de l'oeuvre rattrapent largement cette maladresse.
Un des thèmes importants abordés par l'auteur est donc la cohabitation des humains anciens et Atlantes. L'intégration des Atlantes devenus minoritaires va se faire selon un cheminement triple. le premier est qu'ils vont peu à peu découvrir l'individualité. Au début, ils formaient une sorte de conscience de groupe avec des synchronisations fréquentes qui leur permettaient de partager le même point de vue. Progressivement, ils vont s'émanciper, répugnant de plus en plus à se fondre dans la masse, pour ressembler de plus aux Anciens. Ils vont se découvrir chacun une personnalité et ils vont y tenir. En parallèle, ils vont peu à peu appréhender l'étendue des pouvoirs parapsychologiques qu'ils possèdent, révélant une puissance inattendue dans certains domaines et des spécificités que leur communauté n'avait pas permis de soupçonner. Cet aspect de leurs possibilités rappelle fortement la magie. Si on considère qu'en l'absence d'usines, les objets ne peuvent pas être remplacés et que la technologie tend à disparaître et que l'humanité se tourne inexorablement vers des solutions primitives, le roman semble amorcer l'éloignement de la saga de la science-fiction pour l'orienter en direction de la fantasy.
Il est amusant de constater que si les colons s'écartent de plus en plus de la technologie, les Edeniens suivent le trajet inverse. Au début frustes et désorganisés, ils vont acquérir des armes évoluées à côté desquelles les humains, qui ont pourtant traversé l'espace pour rejoindre Eden, font office de primitifs.
La guerre contre les Edeniens et Outsphère est le second thème et il occupe la majorité du roman. Les Edeniens ne sont pas du tout comme les humains. Très agressifs, ils n'admettent aucune concurrence sur leur planète alors qu'ils n'en habitent que certaines portions et que les deux espèces, vivant dans des environnements incompatibles, pourraient coexister en bonne intelligence, voire commercer. le mode de pensée est également très différent. La vie n'a pour eux aucune valeur. Même la leur. Pour preuve, le nombre ahurissant de victimes qu'ils vont subir juste pour monter à l'assaut des comptoirs humains. Ils n'hésitent pas à marcher sur les cadavres de leurs compagnons tombés et plus on en tue, plus il y en a. Cet aspect fait penser aux gobelins (ils en ont d'ailleurs la taille) des romans de fantasy. Et s'ils finissent par remporter localement des victoires, ce n'est pas grâce à leurs tactiques habiles, mais bien en submergeant les défenses des humains.

Outsphère 2 : le réveil est une suite à la hauteur du précédent roman que j'ai éprouvé beaucoup de plaisir à lire.
Lien : https://helariapedia.wordpre..
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