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Critique de LivresdAvril


C'est avec "Le caprice de la reine" que je me décide enfin à découvrir Jean Echenoz. Ce recueil est composé de sept nouvelles.

"Nelson"
L'amiral Nelson, en total décalage avec la réception mondaine à laquelle il assiste. Chacun de ses gestes est compliqué par une blessure de combat qui lui rappelle son passé alors que de son côté il prévoit l'avenir en plantant des glands.

"Caprice de la reine"
Ou plutôt leçon de description. Face à un paysage, que d'écrire en premier, dans quel ordre ? Vivant, habitat humain, nature ? Un petit caprice d'auteur à la chute ironique.

"À Babylone"
Les grands voyageurs ont parfois cédé à la tentation de l'exagération. C'est le cas de Marco Polo, et Jean Echenoz se moque de la description de Babylone par Hérodote. de remparts démesurés en traditions étonnantes, il rappelle avec humour la différence entre récit de voyage et roman.

Je n'ai pas été convaincue par "Vingt femmes..." dont je n'ai pas vu l'intérêt. Il était peut-être plus évident dans le contexte de sa publication dans l'ouvrage "Le Luxembourg" par Paris-Musées.

"Génie civil"
Un fana de ponts se retrouve sur les lieux d'une catastrophe.
Si cette nouvelle est la plus longue des sept que compte ce recueil, c'est que Jean Echenoz prend le temps de résumer l'histoire des ponts et de faire un tour des techniques existantes pour construire ces ouvrages.
Évidemment, toutes ces digressions sont l'occasion pour le lecteur de s'interroger sur les raisons de la présence du héros sur les lieux d'un accident et donc de faire monter le suspense.

"Nitrox"
La plus intriguante des nouvelles. Qui est Céleste Oppenheim ? Ou est-elle ? Que fait-elle ? Ou va-t-elle ?
J'ai aimé le mystère qui entoure ce personnage, l'arrivée soudaine du "je" et la fin ouverte.

"Bourget"
Description d'une ville de banlieue qui pert en attractivité, comme il en existe tant.
Magasins fermés, rues désertées, errance d'un homme âgé qui se fixe des objectifs pour occuper son quotidien.

Dans l'ensemble, ce recueil rassemble des nouvelles qui font le part belle aux descriptions. le rythme, assez lent et contemplatif, n'est pas forcément ma tasse de thé. Mais cela ne m'a pas empêchée d'apprécier le style précis de l'auteur.
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