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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Attirée par cette nouveauté d'Actes Sud / Collection Actes Noirs, je me suis lancée dans ce thriller grec – il faut, tout de même reconnaître, qu'il est suffisamment rare de croiser la route de romans noirs grecs… et j'en sors ravie!
Le romancier nous plante le décor: à Hambourg, un détective privé – de mère allemande mais de père grec – se voit confier, par un vieil homme la mission de surveiller une jeune femme pendant 48 heures. Bien évidemment, il ne s'agit pas d'un simple adultère mais d'une véritable machine de guerre dans laquelle le détective Chris(tos) vient de mettre les pieds. le lendemain du début de sa mission, Chris(tos) retrouve son client mort et la belle… envolée pour le Péloponnèse, région dont est il est lui-même originaire.
Ce livre est purement addictif! le ton est à la fois caustique, vraiment drôle par moments alors qu'il sait également se faire sombre et tragique (telle la tragédie antique d'Eschyle qui vient, à plusieurs reprises, jalonner le récit). le désir de mêler le destin de l'Allemagne à celui de la Grèce n'est pas anodin, l'auteur mentionne, d'une part, les exactions allemandes durant l'Occupation et, d'autre part, la situation économique actuelle déplorable en Grèce peu ou prou aidée par l'Union (Angela Merkel y étant pour beaucoup).
Les rebondissements sont nombreux, souvent complexes et pas toujours crédibles et le final particulièrement perturbant… disons, qu'à partir de maintenant, je n'écouterai plus « du riechst so gut » de Rammstein de la même façon!
Lien : https://letempslibredenath.w..
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J'ai bien aimé ce roman qui se passe en Allemagne et en Grèce. L'histoire prend son temps mais le déroulé n'est pas classique et c'est une découverte car j'ai très peu lu d'auteurs grecs. L'ambiance est aussi spéciale car on a du mal à cerner tous les protagonistes. le style est facile à lire.
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Un détective impuissant,
une tragédie à tiroirs,
des questions existentielles
au détour d'une phrase,
réglées d'une courte réponse,
voilà un roman déroutant,
palpitant, dépaysant,
entre l'Allemagne et la Grèce,
entre seconde guerre mondiale et maintenant.
Minos Efstathiadis joue du contrepied et de la digression avec un art consommé.
Son personnage principal, détective impuissant et aventurier malgré lui,
ne cesse de creuser les mystères insondables de l'âme humaine,
à commencer par la sienne.
Le lecteur s'habitue au style singulier, rythmé d'une prose faussement bancale,
de réflexions saugrenues
de perches saisissables à condition d'être patient.
J'ai appris l'origine du mot taupe pour désigner un agent double.
J'ai eu un cours de théâtre ancien.
J'ai compris le tiraillement de la double appartenance nationale.
J'ai sursauté à chaque rebondissement habilement distillé.
J'ai savouré plusieurs passages littéraires.
En fieffé coquin, l'auteur, l'air de rien, brasse mille sujets,
anodins et graves, conférant à cette affaire un tour singulier
dont je ne suis pas encore revenu.
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Une intrigue au croisement entre seconde guerre mondiale et aujourd'hui, entre Allemagne et Grèce avec un brin de perversion. Les références mythologiques et les auteurs antiques cités font de ce polar assez court une lecture intense.
Nous accompagnons ce détective privé allemand moins doué que sherlock holmes sur les terres de ses origines. L'ensemble des fils que nous suivons vont se dénouer un par un jusqu'à la fin.
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Actes Sud, via sa collection noire, vient de traduire l'écrivain grec Minos Efstathiadis pour la première fois, avec son quatrième roman, le plongeur. L'auteur, âgé de 53 ans, déclare sur son site personnel avoir abandonné son métier d'avocat pour l'écriture et le surf. Il a également publié deux pièces de théâtre qui lui ont valu une certaine notoriété dans son pays. Son livre commence presque comme un roman de Chandler avec un détective privé hambourgeois chargé par un vieil homme de suivre une jeune femme pendant 48 heures. Quelques 200 pages et pas mal de morts violentes plus tard, l'affaire s'est singulièrement corsée et s'est déplacée en Grèce, dans le Péloponnèse, précisément, où il va y avoir comme un malaise (euphémisme). Il est impossible de résumer le récit, très riche en rebondissements, certains d'ailleurs invraisemblables, du fait de trop nombreuses coïncidences. Cette surcharge n'est pas gênante si l'on considère que le plongeur constitue une sorte de variation moderne d'une tragédie antique, située dans un pays appauvri et à bout de souffle. Si Efstathiadis cite Eschyle à plusieurs reprises, il remonte aussi à l'occupation allemande durant la seconde guerre mondiale qui s'avère être le point nodal de l'intrigue. Mais, au-delà de son caractère de roman noir et de ses réminiscences historiques, le livre vaut aussi par la philosophie désabusée de l'auteur, peu avare de considérations sombres et définitives sur le sens de la vie et la maigre part d'humanité qui subsiste en ce bas monde. Dit ainsi, cela peut paraître sinistre mais le roman ne l'est pas, traversé qu'il est par quelques pointes d'humour. Noir, évidemment.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Sombre histoire de vengeance sous les cieux grecs et allemands faisant rappel à la deuxième guerre mondiale et les exactions des soldats.
Chris Papas, détective privé, est amené à enquêter malgré lui sur la mort et le suicide de deux protagonistes, un qui l'avait mandaté et l'autre qu'il suivait.
Cette enquête le ramène dans sa ville natale grecque où il découvre de biens sombres souvenirs, des rancoeurs passés et où le dénouement plutôt surprenant ne nous laisse pas sur notre "faim".
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Chris Pappas est un détective privé de Hambourg, né d'un père grec et d'une mère allemande. Il se voit confier une affaire de filature, apparemment classique, par un vieil homme mystérieux, afin, du moins le pense-t-il, de prouver un adultère. Lorsque ce vieil homme est assassiné dans la chambre même où Chris a suivi celle qu'il devait surveiller, ce dernier se trouve contraint de se rendre en Grèce, sur les traces de la probable meurtrière. Et comme une étrange coïncidence, précisément dans la ville dont il est originaire… Chris est alors pris dans l'engrenage d'une histoire qui le dépasse…
Le Plongeur a des accents de romans de McCoy, de films avec Humphrey Bogart : c'est noir… et c'est top !!! L'intrigue est par contre parfois décousue, on passe d'un évènement ou d'un interlocuteur à un autre sans lien apparent, sans articulation, mais on suit quand même très bien l'avancée de Chris dans son enquête.
Minos Efstathiadis mêle aussi la petite histoire à la Grande, et ce pan de l'Histoire grecque moderne (l'occupation Allemande et le massacre de Kalavryta) est intéressant, d'autant que méconnu en France.
Quand à la fin, même si elle arrive aussi un peu brusquement, elle est juste… juste… cinglante ??? choquante ??? franchement horrifiante ??? tellement possible ??? juste waouh donc…
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Pour les allemands, il est Chris Papas. En Grèce, son pays d'origine, il est Christos Papadimitrakopoulos. Comme il le dit lui-même, lorsque on est de deux pays différents, on s'aperçoit très vite qu'aucun des deux ne veut de vous. Il est Personne, avec un P majuscule, comme Ulysse dans l'Odyssée.

Par le style froid et clinique, l'enquête fait penser à un Kafka qui se serait laissé aller à l'écriture d'un polar. Une suite de scènes très "filmographiques", presque surréalistes, voire absurdes, dont on ne saisira que plus tard la signification. En cela, le lecteur se sent vraiment à la place du détective: dans le brouillard.

Évidemment il serait facile - trop facile - de traiter ce polar de tragédie grecque. Il commence sur un ton désabusé, presque comique, on est ensuite baladé dans l'incompréhension, puis on bascule enfin dans le tragique, pour finir dans l'horreur la plus complète lorsque l'on apprend à quoi fait référence le "plongeur" du titre. le passé et le présent se télescopent pour montrer que la violence, malheureusement, semble inscrite dans les gènes des hommes.
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Ce roman m'a plu mais j'ai eu le sentiment qu'il y avait de bon éléments qui n'arrivaient pas à parvenir à une alchimie.
Dans la première moitié, l'auteur mets en place l'action, crée ses personnages dépeint son décor. C'est intéressant mais lent et surtout on a pas le sentiment d'être dans un polar. Puis il y a comme un flottement, on ne sait pas ou on va. Et d'un coup paf la révélation qu'on a absolument pas vu venir, et il n y avait aucun indice pour cela. Certes elle est de poids et donne tout son sens à la première partie. Mais c'est comme si l'auteur avait eu d'un côté ses personnages, de l'autre sa grosse révélation et qu'il avait mis beaucoup de temps à relier tout ça sans vraiment y parvenir.
Je suis plutôt mitigée car j'ai donc trouvé des qualités mais je l'aurais aimé plus abouti.
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