Il est presque midi. Dans la petite chambre de Ménat, la chaleur est encore supportable. Les rideaux de jonc tissé sont baissés, et le soleil qui les traverse dessine sur le sol des raies irrégulières. La pièce est très simple : un lit de bois au sommier tressé, une table basse, un tabouret et un coffre à vêtements en constituent tout le mobilier. Même si son mari a acquis une certaine réputation par son travail, Ménat a gardé des goûts modestes. Avoir une pièce pour dormir et un lit plutôt qu’une natte de papyrus, c’est déjà pour elle un luxe.