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EAN : 9782354882303
203 pages
Gulf Stream Editeur (17/04/2014)
3.72/5   32 notes
Résumé :
Elle posait pour PicassoParis, 1905.Émile, 18 ans, vient vivre à Paris pour devenir poète. Il s'installe sur la Butte Montmartre, dans un drôle d’atelier d'artistes, le Bateau Lavoir ; il fait la connaissance de son voisin, Pablo Picasso, de ses amis Max Jacob et Guillaume Apollinaire. Quand on apprend que Linda, une jeune bouquetière qui posait comme modèle, est retrouvée morte après être tombée du quatrième étage, tous pensent à un suicide, mais Émile, l’apprenti ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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S'est-elle vraiment suicidée, cette petite bouquetière qui posait parfois pour des peintres ?

Sous couvert d'une enquête sur cette mort suspecte, l'auteur immerge son lecteur dans le Montmartre de 1905 qui ressemble à la « Bohême » chantée par Aznavour. Une poignée « d'artistes miséreux au ventre creux qui attendaient la gloire, qui ne cessaient d'y croire. Ils étaient jeunes, ils étaient fous, ils récitaient des vers, passaient des nuits blanches devant un chevalet, vivaient avec des femmes qui posaient nues. » ♫ ♪

Béatrice Egémar restitue brillamment l'ambiance de ce quartier mythique de la "Belle Epoque", sa population, ses petits métiers, ainsi que les relations entre ces poètes, ces écrivains, ces peintres et leurs muses. Des personnages fictifs côtoient des artistes célèbres – Picasso, Apollinaire, Max Jacob. Et comme l'intrigue reste centrée sur les recherches autour d'un meurtre supposé, le récit n'a pas la lourdeur d'un documentaire.

Mêlant habilement Histoire et fiction, ce récit jeunesse est vraiment une réussite. Très agréable à lire, il donne envie d'en apprendre davantage sur ces personnages, notamment Picasso.
A savourer dès 12-13 ans.

PS : L'auteur a imaginé le personnage de la bouquetière à partir du tableau de Picasso « La Fille à la Corbeille de Fleurs ».

• • • Merci à Babelio et à Gulf Stream, éditeur qui propose une collection intéressante de romans historiques à suspense pour adolescents. • • •
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En 1932, lors d'une exposition rétrospective sur Picasso, Emile Sauvebois aperçoit un tableau où il reconnait Linda, le modèle. L'occasion pour lui de se replonger dans les souvenirs de sa vie de bohème au bateau-lavoir, en 1905, alors qu'il côtoyait Picasso et Max Jacob. L'occasion aussi de revivre l'enquête qu'il mena alors pour découvrir les raisons de la mort de la jeune Linda...
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman pour ados qui permet de découvrir la vie des artistes du début du XX° siècle, les petits métiers de l'époque, la vie à Montmartre.
Béatrice Egémar pose le cadre d'une fiction historique en proposant une enquête sur le suicide / meurtre de cette jeune bouquetière en l'intégrant à merveille dans le Paris de l'époque.
Une réussite !
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Un roman vraiment très plaisant qui nous plonge dans le Montmartre du début du siècle où Emile, jeune homme qui se verrait bien écrivain et poète, fait ses premiers pas d'adulte. Il emménage au Bateau-lavoir, bâtiment offrant pour une somme modique des ateliers d'artistes à des peintres en devenir... Il côtoiera notamment Picasso alors inconnu . C'est d'ailleurs la mort d'une jeune modèle de celui-ci, Linda, qui intriguera notre héros et le poussera à mener l'enquête...
L'atmosphère de ce début de siècle est très bien rendu et l'intrigue prenante. Un roman pour ado bien ficelé à découvrir !!
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Typiquement le genre de lecture qui me laisse partagée.
D'un côté j'ai beaucoup aimé la plongée dans le Paris de 1905 : les portraits des artistes et autres personnages du monde de l'art, Picasso et Max Jacob en tête, sont très réalistes. La vie à l'atelier, au sein du bateau-lavoir, est parfaitement rendue. Oui, mais voilà, il s'agit d'un roman pour ados mais je me demande bien quels ados vont être attirés par ce genre d'histoire ? J'espère me tromper, mais ils ne sont pas très nombreux à mon avis.
Quant à l'intrigue policière, elle me semble être un simple prétexte. Honnêtement savoir qui a tué la petite bouquetière n'est pas la préoccupation principale du lecteur, tout au tourbillon de la vie parisienne de l'époque. L'intrigue est d'ailleurs très légère.
Bref, un bon livre mais pas pour les catégories dans lesquelles le classe sa collection : polar et ado.
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Je trouve que c'est une superbe idée de faire une collection historique pour les adolescents et j'ai vraiment été surprise de la beauté de cette histoire se situant en 1905. Il est très plaisant de constater que l'on ne prend pas les ados pour des imbéciles c'est de la très bonne littérature jeunesse.

On rencontre Guillaume Apollinaire, Picasso et de nombreux artistes et Paris est un personnage à part entière. L'écriture est agréable et soignée et il est aisé de le lire rapidement tant c'est fluide. En effet, il n'est pas question ici de documentaire ou de leçon d'histoire et du coup on apprend sans le coté rébarbatif qui peut en effrayer certains.

L'ambiance est bien retranscrite avec les métiers d'antan, les lieux, les moeurs , un vrai voyage dans le temps. On en apprends plus sur les femmes qui posaient pour les artistes de l'époque, souvent pour fuir des conditions de vie défavorables.

L'enquête policier sur le présumé suicide de Linda est bien menée et elle permet d'explorer ce Paris que l'on connait peu finalement.

J'ai adoré l'ambiance de ce roman et je vais le conseiller autour de moi.

Mention particulière à la bonne idée de mettre des annexes en rapport avec le roman cela apporte des précisions et peut donner envie de creuser un peu plus et la couverture qui est très jolie.

VERDICT

Il n'y a pas à hésiter c'est un très bon roman historique-policier à partir de 12 ou 13 ans . A offrir à vos ados !
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
[cabaret parisien à Montmartre]
- Pourquoi cet endroit s'appelle-t-il 'Le Lapin agile' ?
- Parce qu'un dessinateur, André Gill, avait fait une enseigne pour ce bistrot, il l'avait signée 'L'a peint A. Gill'. (...)
(p. 21)
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- Je m'imaginais que cette toile m'aiderait à comprendre qui était Linda.
- C'est une erreur ! Vous n'auriez vu qu'un Picasso, ce que Pablo avait créé à partir de cette fille. Ce n'était pas elle.
- Mais si ! C'est justement pour cela que Pablo est un grand peintre, il arrive à faire ressortir une vérité.
- La sienne ! La vérité de Pablo Picasso, c'est tout !
(p. 61)
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Nous descendîmes l'escalier qui menait à la station avec le sentiment de braver un interdit. Le grand incendie du métro de 1903, qui fit plus de 70 morts, était dans toutes les mémoires et beaucoup de Parisiens ne se risquaient plus dans le métro, de peur d'être brûlés vifs. (p. 141)
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Comment lui expliquer ce que j’éprouve ? C’est impossible. Qu’y a-t-il de commun entre l’homme qu’elle aime, Émile Sauvebois, le critique d’art respecté, un peu mondain, de vingt ans son aîné, et le jeune Émile de dix-huit ans qui rêvait d’être poète et crevait de faim à Montmartre ? Pourrait-elle comprendre ce que j’ai vécu là-bas ? Je regarde ce portrait superbe et terrifiant ; à part Picasso, suis-je le seul ici à avoir connu Linda, à mettre un prénom sur ce tableau ? Je l’ai croisé, tout à l’heure, à l’entrée ; il m’a souri et m’a tapé l’épaule en signe de reconnaissance, mais c’est tout. Il a changé, lui aussi. Pablo est devenu Picasso, le maître, le génie. Finis la misère et les taudis : il se déplace en Hispano Suiza, avec chauffeur. Il a organisé lui-même cette rétrospective de son œuvre – une rétrospective de son vivant, alors qu’il a cinquante ans à peine, c’est du jamais-vu !
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A l'époque [1905], aussi incroyable que cela paraisse, il y avait quelques vacheries dans Paris. On appelait ainsi de petits établissements qui hébergeaient quelques bêtes pour vendre leur lait directement dans le quartier. (p. 125)
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Videos de Béatrice Egémar (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Béatrice Egémar
Par La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse Avec Isabelle Dubois, responsable relations adhérent.es à la Charte et Béatrice Egémar, administratrice de la Charte Modération : Aurélie Gerlach, co-présidente de la Charte Durée : 45mn La réforme du régime des artistes-auteurs a généré de nombreux changements que les auteurs et autrices doivent dorénavant appréhender. Urssaf, siret, accès aux droits sociaux, quels sont les changements dans les habitudes administratives ? Ces réformes ont-elles engendré une clarification ou une complexification des démarches ?
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