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Citations sur Le pervers narcissique et son complice (29)

Le type privilégié de passage à l'acte du pervers narcissique est l'induction : le sujet provoque des sentiments, des actes, des réactions ou, au contraire, il les inhibe. Il fonctionne en quelque sorte comme un prestidigitateur maléfique, comme un magnétiseur abusif. Il utilise aussi des injonctions et de la séduction, mais l'induction reste son procédé fondamental. C'est pour cela que nous proposons le terme d'induction narcissique à une telle forme de passage à l'acte.
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Le pervers narcissique essaie de maîtriser la relation à l'autre, en maintenant par divers procédés un état de dépendance réciproque. Pour cela, il utilise différents messages qui varient selon le cas et les circonstances. Un de ces messages est celui de la définition des intentions de l'autre ou la désignation d'un désir.
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Signalons le caractère paradoxal du fonctionnement masochiste qui est à l'évidence un des facteurs de l'obscurcissement de la compréhension et de la paralysie évolutive. B. Grunberger (1954) remarque un double processus antinomique chez le masochiste : désir de châtrer le père, ce qui est secondairement dénié, et attribution de ce désir à la mère mauvaise. Les positions sadique (castrer le père) et homosexuelle (identification à la mère) déterminent cette situation insoutenable, puis elles conduisent à l'impasse : castration de l'analyste rendu « impuissant ».
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Les rapports entre psychose et perversion narcissique sont étroits. P.-C. Racamier (1978) a insisté sur la présence de pervers narcissiques parmi les proches du psychotique ; nous lui devons également la formule de la perversion narcissique comme revers de la schizophrénie : cette perversion narcissique serait celle d'un autre, de la mère du patient le plus fréquemment.
Cependant le psychotique même agit souvent sur le mode pervers, à la sortie de l'épisode critique notamment.
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Si le paranoïaque est plus habile parce qu'il possède un degré de savoir et de pensée suffisamment développé, ou est plus habitué à induire des vécus, le schizophrène n'est pas moins efficace parce que déconcertant et paroxystique. Le schizophrène a le désordre interne en plus, mais il risque de faire de la perversion narcissique un mode défensif de restitution, équivalent au délire, et de ce fait, de rendre le travail thérapique plus ardu.
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Chaque patient organise ses défenses perverses d'après le modèle du conflit interne. Schématiquement, le paranoïaque essaie de paralyser la pensée par la disqualification ; le schizophrène essaie d'étouffer l'émotivité chez l'autre ou de s'en servir pour combler son anesthésie, si toutefois cela est possible ; le maniaco-dépressif agira sur l'humeur de l'autre pour contrôler sa propre tristesse ou son euphorie : le cas du deuil délégué en est un exemple. Bien des récupérations cliniques de ces patients sont liées à l'instauration et au maintien de liens parasitaires, où l'hôte et le parasite finissent par équilibrer leur interaction au prix parfois d'un grand appauvrissement réciproque.
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Chez le psychotique qui manie la perversion narcissique, le néant est une affaire quotidienne.
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Lorsque le patient est dans une période intercritique ou ne reçoit pas de chimiothérapie, il paraît lucide, efficace, a une grande capacité de travail qui cache, certes, son désarroi mais qui peut éveiller en lui de l'admiration si nécessaire à son amour-propre. Une fois mis sous lithium, l'engrenage qui stimule son bien-être aléatoire est rompu, en même temps que le rythme alternatif d'accès maniaques et mélancoliques.
Nous nous trouvons, en conséquence, dans une nouvelle situation où paradoxalement les progrès indiscutables de la thérapeutique créent des malaises et des frustrations.

(Au sujet de la thérapie de la psychose maniaco-dépressive.)
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K. Abraham définissait déjà, en 1924, la direction que devrait prendre la thérapie : œuvrer « à la progression dans le sens de l'amour objectal achevé et de l'organisation génitale », cela trouvant un écho dans la relation de transfert, alors possible.
Le transfert, véritable terre promise, devient, après un long parcours, le levier du traitement.
Abraham pense, en outre, qu'un des signes évolutifs et inévitables de la cure est l'apparition de symptômes nouveaux. Le patient présente alors des réactions névrotiques sans perte de contact avec l'entourage.

(Au sujet de la thérapie de la psychose maniaco-dépressive.)
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