Je le savais, je le savais.
Je me suis quand même méfié quand j'ai lu sur la 4ème de couv, que l'auteur,
Fredrik Ekelund, était "étiqueté écrivain de la classe ouvrière par la presse suédoise, de la meilleure veine".
Qu'on ne le compare surtout pas au célèbre duo
Maj Sjowall et Per Walhoo, car si ce couple a franchi la ligne d'arrivée, Ekelund n'a pas encore pris le départ.....
Et je n'ai pas été déçu plus que cela, car j'ai trouvé ce à quoi je m'attendais.
Des situations un peu lourdingues, des flics qui annoncent la mort d'un de leurs à leurs proches sans s'en faire de leur réaction, des dialogues à n'en plus finir dans les deux premiers tiers de l'histoire, un coupable qui sort dont ne sait où et à la "pathologie" et la "psychologie" grossières et convenues.
Je lisais et visualisais certaines scènes avec l'impression de me trouver dans un film d'humour où les acteurs surjouaient, mais pour nous faire rire, avec des accentuations où il ne fallait pas, et des grands gestes balayant l'air.
Quant à l'un des enquêteurs, l'inspecteur Lindstrom, encore un flic "perturbé", un de plus, dans ce que nous propose un peu trop souvent la littérature policière et certaines séries du genre.
Je n'ai pas cru à l'histoire, à l'enquête, et le seul bémol que je pourrais apporter est qu'il s'agit du premier roman de l'auteur, et qu'on peut lui accorder non pas le bénéfice du doute, mais une certaine excuse de s'être montré "un peu vert" dans toutes les strates de son polar.
Loin d'un Indridasson, d'un Mankell, d'un
Mons Kallentoft, et peut-être plus proche de cette "seconde fournée" d'auteurs nordiques sur lesquels certaines maisons d'édition se sont jetées afin de les publier et éditer au plus vite, confortées par le succès des premiers nommés, et en pensant que ça allait marcher.
En bref, à lire pour passer un moment, sans être trop exigent, surtout quand on a été habitué à beaucoup mieux, tant sur le fond que sur la forme.