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3.4/5 (sur 42 notes)

Nationalité : Suède
Né(e) à : Upssasla , le 20/10/1953
Biographie :

écrivain suédois, traducteur et interprète.

La famille a déménagé à Malmö ( Fredrik avait neuf ans) .Son père y était médecin.

Diplômé de l'école secondaire. Après avoir fait son service militaire, il a commencé à travailler dans le port de Malmö pendant quatre ans.

Son expérience professionnelle a servie de base pour son premier roman «reste Malmö, venez."


Entre deux voyages en Amérique latine et une escale à Paris, il réside à Malmö.

Fredrik Ekelund a écrit une dizaine de pièces de théâtre et publié treize livres.

Beau parcours pour quelqu’un qui ne projetait pas de devenir écrivain lorsqu’il était jeune, mais plutôt footballeur.

Reconnu en Suède comme écrivain de la classe ouvrière, il est un auteur de polars de la meilleure veine.

Source : Éditions Gaïa.
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Source : wikipédia et éditions gaia
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Je suis vieille et j’ai l’impression qu’on aimerait que je m’en aille… - Pourquoi ? – Parce que « je gâte la racaille », comme ils disent, et je « contribue volontairement à faire perdre de la valeur aux logements ». C’est Tängbom qui prétend ça, mais il n’est pas le seul. Et je ne vais plus aux réunions de copropriété. – Mais que faites-vous pour vous attirer leur inimitié ? – Je suis chrétienne dans une époque qui ne l’est plus, c’est peut-être ça. Le samedi, vers midi, je leur apporte un quatre-quarts frais. C’est tout. Et je ne le fais pas par pitié, vous savez… Monica décela une étincelle de colère dans les beaux yeux bruns de la vieille femme. - … mais parce que je les trouve courageux.
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Fredrik Ekelund
(till Georges Navel)

« Je voulais changer le monde, tout ce que j’ai fait c’est apporter
un bouquet de violettes aux Parisiens » Georges Navel

du tog emot i lavendelns landskap, en gammal björn på
väg att lämna denna världen, ”i Paris ser man inte
stjärnorna”, skrev du i din första bok, här i din dalgång hade
du hela stjärnhimlen på armlängds avstånd, jag kom som
främling, for som vän för att återkomma, du stannade
mopeden, plockade fram en sliten pennkniv och skalade en
persika, solrosorna vände sig nyfiket efter dig och aldrig mötte
jag någon som var så nära persiskans sanning, dina händer
famnade frukter och verktyg som älskaren sin kvinna, om
nätterna satt vi på verandan till huset du själv byggt in i berget,
mörkret tvättade bort våra kroppar, bara rösterna syntes
under det gnistrande valvet, jag, lärjunge, du, lärare, lyssnade
jag på dig, du talade om Nietzsche, kriget och
persikoskalandets svåra konst, något år senare möttes vi för att ta
farväl, vi sammanstrålade på det café där Blaise Cendrars
och Rilke drabbade samman, Rilke, officerssonen, drog sabel,
Cendrars sin enda arm och sin spruckna estetik, det räckte
för att få adelsmannen på flykten, jag var mitt i mitt
liv och såg inte humrarnas långsamma rörelser i akvariet,
du, som stod vid tröskeln, såg dem genast, sedan bar jag dig
över floden Bd Montparnasse, mitt i det stora odjurets
mage där du en gång läste Kant i metron på väg till Citroën-
fabriken, ”Proust”, sa du, ”hade dött före tjugo om han
stått vid samma löpande band”, ibland måste de enkla
sanningarna få stiga in och vidga dikten, vi kom hem till
Meudon, du bjöd på cassoulet och rött vin, jag åt som ett
svin och drack för fort, tyckte du, så bad du mig leta
i Libération efter nekrologen du skrivit över en stupad vän,
du, som knappt längre kunde gå, hade tagit metron ända in
till redaktionen för att överlämna orden du burit som guldägg
genom vimlet, du lyste upp, verkliggjord, när jag fann
dina ord längst ner i en hörna, en stund senare försvann du
från bordet, jag satt ensam kvar med cassouleten och vinet,
till sist började jag leta efter dig i huset, på andra
våningen fann jag dig, nedsjunken i en korgstol, fönsterna
uppslagna på vid gavel, blicken mot himlen, här tar vi för
alltid farväl i denna bild då jag ser dig dricka
förortshimlens stjärnor
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Fredrik Ekelund
Autogéographie

traduits du suédois par Jean-Louis Galibert

(à Georges Navel)

« Je voulais changer le monde, tout ce que j’ai fait c’est apporter
un bouquet de violettes aux Parisiens » Georges Navel
tu m’as reçu dans un paysage de lavande, vieil ours sur le point de
quitter ce monde d’ici-bas, « à Paris, on ne voit pas les étoiles », as-tu
écrit dans ton premier livre, ici, dans ta vallée, tu avais l’immense
voûte céleste au bout de tes bras, je suis arrivé comme étranger, reparti
comme ami pour revenir en tant que tel, tu as arrêté ta
mobylette, sorti un canif usé et épluché une pêche, les tournesols se
sont retournés sur toi avec curiosité et, jamais, je n’ai
rencontré personne si proche de la vérité de la pêche, tes mains
enserraient les fruits et les outils tel l’amant sa femme, nous
passions nos nuits assis sur la terrasse construite de tes mains et
encastrée dans le flanc de la montagne, nos corps purifiés par
l’obscurité de la nuit, nos voix seules se distinguant sous la voûte
étincelante, toi le maître, moi le disciple, t’écoutant parler de
Nietzsche, de la guerre et de l’art difficile de peler une pêche, un an
plus tard, nous nous sommes rencontrés pour nous dire au revoir,
nous nous étions donnés rendez vous dans ce café où Blaise Cendrars
et Rilke s’étaient affrontés, Rilke, fils d’officier, armé de son
sabre, Cendrars de son unique bras et de son esthétique ridée, c’était
suffisant pour mettre en fuite le noble, j’étais au milieu de ma vie
et ne voyais pas les mouvements lents des homards dans l’aquarium,
mais toi qui te tenais debout sur le seuil, tu les as
immédiatement remarqués, je t’ai, ensuite, fait passer de l’autre côté
du fleuve, Boulevard du Montparnasse au coeur du ventre de
l’énorme animal là où, une fois, dans le métro, en route pour les usines
Citroën, tu as lu Kant, ”Proust, dis-tu, serait mort avant ses vingt
ans s’il s’était retrouvé sur les mêmes chaînes”, tant il est vrai que,
parfois, les vérités les plus simples doivent faire leur entrée dans le
monde de la poésie pour en élargir l’horizon, nous sommes rentrés à
Meudon et tu m’as proposé du cassoulet et du vin rouge, j’ai
mangé comme un cochon et j’ai bu trop vite, as-tu dit et, ensuite, tu
m’as demandé de rechercher dans Libération, la nécrologie
que tu avais écrite sur un ami tombé au combat, toi qui pouvais à peine
marcher, tu avais pris le métro jusqu’à la rédaction pour déposer ces mots
que tu avais porté comme des oeufs d’or à travers la foule, tu
t’es illuminé, transfiguré, quand j’ai retrouvé tes mots au bas d’une page, un
moment plus tard, tu as disparu de la table et je suis resté
seul avec le cassoulet et le vin, j’ai fini par me mettre à ta recherche dans la
maison et t’ai trouvé au premier étage, enfoncé dans
un fauteuil en osier, les fenêtres grandes ouvertes, le regard tourné vers le
ciel et c’est ici que nous nous sommes dits adieu pour
l’éternité, toi figé dans cette image en train de boire les étoiles du ciel de la
banlieue
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Ces crétins d’immigrés ne sont capables que de vendre de la came et d’attaquer les personnes âgées. En revanche, ils sont incapables de bosser, comme mon père, qu’on est allé chercher à Mostar dans les années 50 et qu’on a fait venir ici, à Malmö, pour qu’il se crève la paillasse chez Kochum pendant trente ans. Jusqu’à ce qu’il ait le dos en compote.
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Elle était... comment dire... formidable. Très douée, drôle, un peu folle. Je n’ai jamais connu une fille animée d’une telle joie de vivre, malgré tout ce qu’elle a vécu. Elle en débordait littéralement et il était impossible de ne pas se laisser contaminer. C’est simple: elle illuminait tout ce qu’il y avait autour d’elle et tous ceux qu’elle appréciait. Envers les autres, elle était cassante et pouvait même se montrer cruelle. C’était comme ça, avec elle: tout l’un ou tout l’autre. Ceux qu’elle aimait bien, elle les adorait. Les autres, elle les envoyait balader. Pas de demi-mesures.
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Mais j’ai pas pu sucer la tienne, parce que t’arrives même pas à bander. » Tout le monde s’est marré et il est devenu vert. Elle savait comment les remettre en place, les types. S’ils lui disaient quoi que ce soit, elle répliquait sur le même ton, mais en pire, et c’était toujours elle qui gagnait. Ils ont fini par... avoir peur d’elle, quoi. Ils craignaient trop d’être ridiculisés.
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Fredrik Ekelund
(le bateau rouillé)

l’horloge murale se fait entendre
tous les quarts d’heure sourde et résonnante des
souvenirs de cette époque de l’enfance de la classe,
ta classe sera rarement aussi visible que là sur la porcelaine et
l’argent, nous sommes gravés l’un dans l’autre
quel que soit mon souhait,
ma révolte contre le puissant courant est vaine,
murmure en moi l’animal :
mais il y a une péniche rouillée à 200 mètres au-dessus
du précipice des chutes du Niagara,
un navire et son équipage qui, en 1911,
fit une erreur de navigation et fut aspiré
vers la chute, le miracle prit la forme de quelques pierres
et d’une petite formation de rochers,
un non de défi venu des profondeurs du fleuve
mit un terme à l’inévitable si évident;
il est parfaitement possible de vivre ici,
sur le plancher de la cale d’une péniche rouillée,
nous sommes nombreux
et les éclaboussements sauvages et furieux du fleuve
sont une part de notre stupide inspiration
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Je comprends que le problème, en Suède...c’est cette liberté. Chacun est seul. À Möllevången, on a retrouvé une femme morte, chez elle, depuis un an. La maison empestait le cadavre. Mais ici, il n’y a pas de famille, personne ne se soucie de vous ni ne vous prend en charge. Alors que chez nous, si. On aime nos enfants. Ils sont notre avenir.
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Je ne vous cacherai pas que je suis loin d’avoir une bonne opinion des musulmans. J’ai toujours nourri des doutes à propos de cette religion des peuples du désert. Cela n’a rien à voir avec la culture arabe, pour laquelle j’ai beaucoup de respect, au même titre que celle des Grecs, des Hindous ou des Chinois.
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Fredrik Ekelund
(inventaire successoral)

déclarer la succession, dit l’homme
avec un stylo et un papier,
l’oiseau a laissé une croix noire sur le parquet,
quelqu’un élève une cuillère en argent vers le soleil
pour rechercher les ailes du disparu,
personne ne sait rien, si l’oiseau a caché l’argent dans le tronc de
l’arbre, entre l’écorce et la couronne, j’appartiens
à la même tribu, c’est pourquoi j’applique sur les objets
le souffle de ma vie, personne ne me voit lorsque
j’entends le rire du disparu s’élever du nid,
l’exécuteur testamentaire met de l’ordre
dans toutes les pages du testament sauf une
qui apporte une réponse à toutes ses questions
et apparaît à la fenêtre comme une aile blanche
sur la glace et la neige,
mourir c’est quitter les objets sans paroles
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