Sur les deux plans -individuel et collectif -, il importe toutefois de se garder d'un usage perverti de la mémoire pour les descendants des victimes, surtout quand les coupables ont été reconnus, jugés et les réparations obtenues. Même s'ils héritent, d'une souffrance, ce qui est indéniable, les descendants n'ont pas obligation, au nom de leurs ancêtres de raviver les traumatismes qu'ils n'ont pas vécus pour assouvir leur ressentiment voire leur vengeance auprès d'une société toujours prompte, elle, à raviver sa culpabilité.