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Citations sur La dernière fois que j'ai vu Adèle (27)

La première fois que j'ai vu Adèle, j'ai eu envie de la fuir, instinctivement. C'était un jour de rentrée, notre premier cours d'anglais. Elle était assise à coté de la seule place restée libre et qui par défaut est devenue la mienne. J'étais nouvelle et je ne connaissais rien des réputation des uns et des autres mais j'ai tout de suite compris à quelle catégorie appartenait Adèle, celle des filles qui retrouvent leurs sacs à dos dans la cuvette des toilettes, reçoivent des fausses lettres d'amour, ce genre là quoi. Elle m'a regardée et ce regard m'a dégoûtée, tant il était plein de l'espoir qu'on devienne amies, elle et moi.
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À vouloir toujours tout comprendre, je pense que Marion se faisait une montagne d la moindre brouille avec Adèle. Elle se posait trop de questions qui dégénéraient en problèmes, puis en crises. Elle s’imaginait des choses… qu’Adèle lui en voulait,
qu’elle ne l’aimait pas. Oui, elle est allée jusqu’à prononcer cette négation. Elle l’a oublié, mais moi je m’en souviens. C’était quand on a découvert qu’Adèle avait une scoliose ; quelque chose s’est grippé entre elles deux.
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« Comment en est-elle arrivée là? À quel moment tout a basculé dans cette espèce de… de… drame? Marion reprend le fil des événements depuis vingt-quatre heures, elle n’arrive pas à voir… à trouver le nœud. Tout semblait si banal, si quotidien. le courrier sur le paillasson, Timothée sur le canapé avec ses écouteurs… À quel moment précis est-elle tombée de l’autre côté? Du côté des gens qui deviennent tristement célèbres dans leur immeuble, leur quartier, parce que la photo de leur enfant a été imprimée sur un avis de recherche? »
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les 2 de tensions comme elle les appelle qui trainent péniblement le boulet de la mélancolie
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Marion sait qu’il ne suffit pas d’aimer, et qu’on peut aimer mal , c’est souvent ce qui se passe d’ailleurs, on aime égoïstement, méchamment, violemment, on aime avec négligence ou avec trop de zèle, on aime avec ce qu’on a, des cris, de la tristesse, de la peur, des angoisses, parfois c’est de la joie et alors tant mieux, toujours est-il qu’on croit aimer bien et qu’on ne se rend pas compte du mal que l’on fait… Et si elle avait mal aimé Adèle ? Et qu’elle l’avait fuie, elle, la mère coupable ?
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À seize ans… on a envie de changer le monde, on s’indigne de tout, se rebelle contre tout ! À seize ans, on a des opinions, des ambitions. Et je leur demandais : « Où êtes-vous ?! De quel côté, de quel parti ? Quelles idées vous dégoûtent ? Lesquelles vous feraient courir le monde ? Mais me regardez pas comme ça, avec vos yeux si vides… ! Réveillez-vous ! Quand j’avais votre âge, moi, je rêvais de traverser la Russie à moto, de faire le tour de la planète en cargo, mais vous, qu’est-ce qui vous anime, qu’est-ce qui accroche votre regard ? » Ils me fixaient sans réagir. — Vous êtes désespérants, ai-je dit pour conclure. — Vous êtes marrant, monsieur, a répondu Iptissem. C’est terrible, cette façon de ne jamais rien prendre au sérieux. Les élèves me considéraient avec curiosité, ils devaient m’imaginer, trente ans en arrière, les cheveux longs, une guitare dans le dos et du tabac à rouler dans les poches. Oui, peut-être était-ce là toute l’ironie, le «  marrant » : l’histoire du vieux prof chiant et taciturne qui a été jeune, une fois dans sa vie. Adèle était la seule à ne pas s’en amuser. J’aimerais savoir quelles pensées se cachaient derrière son air absorbé. Peut-être était-elle tout simplement ailleurs ? Mais je ne crois pas… je crois qu’elle réfléchissait à ce que je venais de dire, l’appel des forêts, des océans, de l’étranger, l’appel de la vie.
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... que la nuit et toutes les autres qui suivront seront une épreuve pour eux.
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» Le pire, c’est quand elle s’est aperçue qu’elle ne pouvait plus lui dire : »Allô Antoine? C’est moi », car ils n’étaient plus toi et moi, comme les deux diamants de sa bague de fiançailles – qu’elle a gardée et qu’elle porte toujours – elle était elle et il était lui (…) »
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c'est incroyable le courage U4IL F
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Une femme qui a perdu toute curiosité en l’avenir, et se moque de demain, d’après-demain parce que sa vie est derrière elle. Elle a aimé, c’était bien, c’était même merveilleux, mais c’est fini. Il reste les enfants, d’accord. Il lui semble entendre leurs soupirs quand elle rentre à la maison et que sa voix tâtonne dans le vide : « Salut… c’est moi ? » Depuis quelque temps, Marion noircit une case du calendrier de son agenda pour chaque jour où sa fille ne lui a pas parlé. Ça commence àressembler à un grand écran noir, un rideau qui retombe s’écrase sur elle. Alors… Alors Marion étire le cou pour essayer de déchiffrer le prix sur l'étiquette.
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