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Flon-Flon et Musette sont deux jeunes lapins. Amis depuis toujours, ils savent qu'ils se marieront quand ils seront plus grands. Mais voilà que la guerre arrive. le papa de Flon-Flon part au front et une haie d'épines sépare désormais Flon-Flon et Musette. « Il ne faut plus parler de Musette, c'est défendu ! / Pourquoi ? / Parce qu'elle est de l'autre côté de la guerre. » (p. 18) La guerre dure longtemps et fait beaucoup de bruit. Et un jour, elle est finie. le papa de Flon-Flon revient enfin, mais la guerre n'est qu'endormie. « Est-ce que je faisais trop de bruit en jouant avec Musette ? demande Flon-Flon. / Non, répondit la maman. Les enfants sont trop petits pour réveiller la guerre. » (p. 32) Flon-Flon reverra-t-il Musette ?

Ce petit album est très joli et très bien fait pour parler de la guerre aux enfants. Les dessins, entre collages et crayon gras, ont un aspect très enfantin et très doux. Une belle histoire qui rappelle qu'il n'y a pas de conflit ou de frontière quand on est enfant.
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"Le lendemain, la guerre était là. On ne la voyait pas encore, pourtant le papa dit : Au revoir, ma femme chérie, au revoir mon petit Flon-Flon! Je reviendrai bientôt."
Cette phrase, tirée du livre "Flon-Flon & Musette, est très émouvante.
Elle montre en effet avec quelle force et quelle cruauté la guerre fait irruption dans une enfance insouciante.
D'un seul coup, la vie de Flon-Flon et Musette change. Alors qu'hier encore, ils jouaient ensemble au bord du ruisseau, ils sont aujourd'hui séparés par des barbelés. Ils n'ont même plus le droit de se parler. C'est la guerre. Elle interdit tout. Quand elle arrive, rien n'est plus comme avant.
Comment expliquer la guerre aux enfants ?
Comment mettre des mots sur ce qui semble incompréhensible et dont on a soi-même peur ?
Dans son livre, l'autrice Elzbieta donne une voix à l'incompréhensible à travers Floris :
"Où est la guerre ?" demanda Flon-Flon. Je vais lui dire d'enlever cette haie d'épines. Je vais lui dire de s'en aller !"
Comment les enfants vivaient-ils dans les zones de guerre avant qu'elle n'arrive ?
Comme nos enfants.
La magie d'un premier amour, les rêves, la légèreté, la sécurité d'un foyer et d'une famille - tout cela est enlevé à Flon-Flon et Musette.
Les dessins d'Elzbieta reflètent cela de manière merveilleusement poétique. Et illustrent avec force la souffrance des enfants qui sont arrachés à cette vie.
"La guerre ne meurt jamais, mon petit Flon-Flon. Elle s'endort seulement de temps en temps."
Paru pour la première fois en 1994, ce livre est malheureusement plus actuel que jamais. Quel bel album qui nous permet de parler de la guerre avec nos enfants et qui, malgré la tristesse, nous donnent encore de l'espoir.
Car la guerre peut tout détruire, sauf l'amour et les amitiés.
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Flon-Flon aime Musette et Musette aime Flon-flon. Une belle histoire d'amour qui va être gâchée par l'arrivée de la guerre. Elle va les séparer pendant un long moment et emporter le père de Flon-Flon très loin. Les deux petits lapins ne comprennent pas pourquoi ils sont séparés. Ils n'ont rien de différent et surtout, ils s'aiment.
Un beau livre sur l'inutilité d'une guerre qui peut séparer de nombreuses personnes sans raisons, juste parce que c'est "la guerre". Des dessins touchants pour une histoire très juste.
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La petite histoire
Toute la journée, Flon-Flon joue avec Musette, tantôt d'un côté du ruisseau, tantôt de l'autre. Plus tard, ils se marieront. Mais un soir, le papa de Flon-Flon dit: "Mauvaise nouvelle ! La guerre va bientôt arriver." Et le lendemain, à la place du ruisseau, il y a une haie d'épines.
©Elzbieta
« Est-ce que je faisais trop de bruit en jouant avec Musette ? (...) Non(...). Les enfants sont trop petits pour réveiller la guerre. »

Mon avis
Un album universel et intemporel pour parler de la guerre.
La 2ème et 3ème de couverture représentent des fleurs rouges mêlées à des barbelés pour donner le ton de cette histoire entre amour et guerre.
L'auteure a choisi d'utiliser du papier de soie, la superposition, des tons pastels en dominante qui donne un aspect brumeux, estompé, évanescent à l'ensemble.
Elle marque bien les espaces et oppose dedans/dehors en introduisant la fenêtre (cadre dans le cadre), parfois ouverte, souvent fermée ; on observe l'extérieur ou au contraire l'on devine l'intérieur. La fenêtre est ici le symbole à la fois de l'enfermement, de la protection, de la frontière, de l'intimité.
Champ et contre-champ se succèdent pour rendre compte des ravages de la guerre au dehors et au dedans.
Du moment où la guerre éclate, le monde n'est plus sûr. La guerre emprisonne Flon-Flon dans sa maison. La guerre l'isole, l'éloigne de Musette. La guerre le trouble, l'interroge sur sa responsabilité, le questionne.

©Elzbieta

Ce qui éclaire ces moments de doute, de peur ce sont les dialogues entre Flon-Flon et ses parents. Cette communication les préserve de la solitude, la peur.
©Elzbieta
« La guerre était trop grande. Elle n'écoutait personne. On l'entendait aller et venir. Elle faisait un bruit immense. Elle allumait de grands feux. Elle cassait tout... »


©Elzbieta
« Ce n'est pas vrai ! La guerre n'est pas morte ! Pourquoi est-ce que tu ne l'as pas tuée ?(...)
La guerre ne meurt jamais.(...) Elle s'endort seulement de temps en temps. Et quand elle dort, il faut faire très attention de ne pas la réveiller. »
©Elzbieta
La guerre transparaît par touches abstraites en pleine page avec des couleurs d'orage et de sang, de cendre et de neige. les morts sont sans regard, sans expression.

©Elzbieta

J'aime particulièrement la relation houleuse et tendre de Flon-Flon et sa maman. Une maman qui cherche à le protéger de la guerre. Moments de révolte (Flon-Flon en colère qui enjambe la fenêtre, sort du cadre, brave l'interdit) et de tendresse ( en ombre chinoise, deux silhouettes celles de Flon-Flon et de sa maman avec une lumière douce et chaleureuse au milieu de la nuit et la neige) se succèdent.
L'auteure excelle à déployer toute une palette d'émotions contradictoires et pourtant justes (joie simple de l'enfance, tristesse, amour, colère et révolte, lassitude, peur...). Mais Elzbieta termine son histoire sur une note d'espoir, d'amour, de légèreté en brisant la frontière créée par les adultes. Et c'est avec un drôle de pied de nez que Flon-Flon et Musette,aux prénoms prédestinés, font la nique à la guerre, dans un champ de blancheur, de pureté et de nouveauté. Une page blanche pour pouvoir écrire leur destin.
Une histoire qui touche au coeur.
Elzbieta fait partie des artistes incontournables à découvrir. Son univers est foisonnant et juste dans les émotions et sentiments transmis.
Lien : http://chrisbookine.blogspot..
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Flon-Flon et Musette sont voisins, leurs terrains ne sont séparés que par un mince ruisseau. Ils ont pour habitude de jouer ensemble toute la journée. Malheureusement, leur quotidien sera complètement bousculé par la guerre qui éclate. Les parents de Flon-Flon tenteront tant bien que mal de répondre à ses nombreuses questions...

Ce thème pourtant dur et violent nous est présenté assez subtilement, autant par le texte que les illustrations. J'aime beaucoup !
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Un très bel album poétique pour parler de la guerre et de la séparation.

Les illustrations, en partie confectionnées en collage, sont très poétiques et douces, même dans l'horreur.

Il nous rappelle à nous adultes, si cela était nécessaire, la vanité de la guerre. Et le désarroi qui nous prend lorsque l'on doit éclairer les mots de l'auteur afin d'expliquer aux enfants ce qu'est la guerre....
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Ce très bel album raconte, avec délicatesse mais sans faux semblant, la guerre, la séparation et la douleur, à travers l'amitié de Flon-Flon et Musette séparés par la guerre. Malgré un thème dur (la guerre), cet album reste positif.
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Un petit album tout en finesse et sensibilité pour aborder le thème de la guerre aux tout-petits.
Très belles illustrations, en dessins, collages et aquarelles et un texte fort et percutant.
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Il est dur, ce livre, comme presque tous ceux de l'auteur. Il est dur avec des illustrations douce, et avec de l'espoir, à chaque page
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Un bel album, poétique, qui permet de parler aux plus jeunes de la guerre, de la séparation, et de tout ce que cela entraîne... Les illustrations, réalisées en grande partie en collages, ont un aspect enfantin et doux (même pour les scènes les plus graves). Une jolie histoire qui explique la peine que l'on a lorsqu'on est séparé des gens que l'on aime à cause d'événements qui nous dépassent.
Lien : http://lapinoufamily.blogspo..
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