elle {la musique} se trouve aux mains des as de marketing, musique fabriquée par des machines, musique samplée, autant dire piquée à d’autres. Il faut jongler entre les stations si l’on aime les vrais instruments et les vois justes. N’importe qu’elle oreille attentive reconnait le groove frelaté sorti des ordinateurs ou de je ne sais quelle engeance électronique. La musique ? a musique ? Muddy Water sert désormais à vendre des jeans, James Brown des bagnoles, Otis Redding de la bouffe, Barry White des glaces et les Ronettes des pilules qui font bander ! Dès que la finance touche au sacré, elle le pourrit. La finance est un croisement entre la hyène, le vautour et l’alligator. Une obèse bouffeuse de charogne. J’espère qu’elle crèvera dans d’horribles souffrances en l’absence de tout traitement.
Ce n’était pas mieux avant et les lendemains sont toujours pires que la veille.
Si la Columbia le vire, je reprendrai Talkin’ New York à ma façon, j’en ferai un numéro un et tout le Brill Building rigolera de la boîte. Ça leur apprendra à préférer les comptables aux saltimbanques.
La radio, les radios, je pourrais en parler des heures, même si aujourd’hui tout le monde s’en tamponne le coquillard avec une patte d’alligator femelle. La radio nécessite concentration et imagination. La radio parle à l’oreille. La télé, elle, te gave par les yeux. Pas étonnant que tant de gamins deviennent obèses.
Les vieux, c’est comme les nourrissons, il faut préciser les mois en rabiot.