Les filles de Roanoke

4ème de couv' :"Tout le monde admire les filles Roanoke. Elles sont belles, jeunes, riches et vivent avec leurs grands-parents au milieu du Kansas, dans un immense domaine noyé de soleil. Leur vie semble si douce... Pourtant Camilla, Penelope, Eleanor, toutes les filles de la lignée ont connu des fins tragiques. Il y a quelque chose de pourri au royaume des Roanoke."

MON AVIS: Plus de dix après avoir quitté le domaine de Roanoke, Lane revient pour tenter de retrouver Allegra sa cousine disparue.
Au fil des pages se dessine l'horrible destin de toutes les filles Roanoke. Nom maudit par le comportement d'un seul homme. Il plane sur la maison un air malsain où tous les protagonistes vivants sur le domaine sont complices d'une attitude déviante qui aura un impact terrifiant sur les victimes de ces actes contre-nature.
L'atmosphère est lourde et l'auteure ouvre l'enfer sous nos yeux tout en détaillant les effets sur le psychisme de jeunes filles d'une manipulation mentale au sein même de la famille. Il est question de résilience, d'acceptation et de lutte . Et d'amour aussi bien qu'ici ce sentiment est parfois un gout bien amer.
Une belle lecture, empathique et violente où l'espoir affleure sous l'horreur et le désastre subis par plusieurs génération de femmes.

Lane, la narratrice, vit à New York avec sa mère. Elle a 16 ans lorsque celle-ci se suicide. Elle part alors vivre chez ses grands parents, qu'elle ne connait pas, dans une petite ville du Kansas. Lane découvre sa famille ; un grand père séduisant, charismatique, tendre, une grand mère distante, froide, indifférente et une cousine, Allegra, amicale, complice, avec laquelle elle va passer l'été à découvrir une partie de l'histoire de sa famille et des filles de Roanoke, "qui partent ou meurent". Elles sortent également "en ville" et chacune se lie avec un garçon du coin. Mais l'été fini, Lane s'enfuit. Dix ans plus tard, Allegra disparait. le grand père contacte Lane afin qu'elle revienne. Se sentant coupable envers Allegra, elle rentre à Roanoke et n'en partira pas avant de savoir ce qui est arrivé à sa cousine.
C'est un roman bien écrit, bien construit, avec alternance des chapitres "maintenant", "alors" et quelques autres sur les filles de Roanoke qui s'insèrent entre et nous permettent de comprendre ce qu'elles ont vécu. L'atmosphère oppressante des lieux, la chaleur de cet été, la description des personnages sont bien rendues. Je suis rentrée immédiatement dans ce roman et n'ai pu le lâcher qu'une fois la dernière page tournée.

Je remercie Babélio et les éditions Autrement pour ce livre remporté à la masse critique.

A la suite du décès de sa mère, Lane retrouve ses grands-parents à Roanoke, la maison familiale qu'elle n'a jamais connue, où se trouve déjà sa cousine Allegra. Celle ci lui fait comprendre qu'une malédiction règne sur les filles de Roanoke. Soit elles disparaissent, soit elle meurent. Alors quand sa cousine disparaît, Lane fera tout pour percer le mystère qui entoure les filles de Roanoke.

Soyez prévenu, une fois plongé dans cette histoire, ces filles resteront gravés dans votre mémoire. Ici il est question d'amour mais pas au sens le plus pure que vous connaissez.

C'est une histoire vraiment forte que nous livre l'auteure. J'ai été happé par le récit terriblement addictif de ces jeunes filles. Dans cet espèce de huit clos malsain, nous retraçons des morceaux de vies de toutes les filles de Roanoke. Ce qu'elles ont ressentis, ce qu'elle ont vécu. Nous alternons entre passé et présent et les pièces du puzzle se rassemblent au fur et à mesure, pour mettre en lumière toute la noirceur de l'âme humaine.

Un véritable coup de coeur pour moi. Je ne m'y attendais pas mais il est certain que je n'oublierai pas les filles de Roanoke

Je me souviens être tombée sur ce livre par hasard au rayon polars/thrillers en cherchant un autre auteur. le titre m'a d'abord interpellée. Roanoke. Je venais d'apprendre l'histoire des mystères de Roanoke, la colonie perdue, et la disparition d'une colonie de soldats, au XVIème siècle. J'avais cherché des informations sur cette histoire après avoir vu la saison 6 de la série American Horror Story : Roanoke.
Amy Engel a peut-être donné le prénom de Lane à son personnage principal en référence à Ralph Lane, qui dirigeait le groupe de soldats restés à Roanoke en colons.

Ensuite, la 4ème de couverture était également intrigante : "toutes les filles de la lignée ont connu des fins tragiques".


New York. Camilla est une mère de famille dépressive et qui ne montre aucun signe d'affection pour sa fille de 16 ans, Lane.
Lorsqu'elle se suicide, les services sociaux apprennent à la petite fille qu'elle a des grands-parents et une cousine qui se réjouissent de la recueillir, dans le Kansas, à Roanoke, près de Osage Flats.
Lane quitte alors la grande ville pour une maison dans la campagne profonde.
Elle y fait la rencontre de sa cousine, Allegra, de ses grands-parents, Yates et Lillian, et des domestiques, Sharon et Charlie.
Allegra, jeune fille extravagante, souriante. Yates, grand-père protecteur qui exerce un pouvoir d'attraction, Lillian, grand-mère effacée et discrète.

Ensuite, un retour dans le présent nous apprend que Lane a fini par quitter ce lieu. C'est un appel de son grand-père qui va l'obliger à revenir sur place, suite à la disparition d'Allegra, qui a alors 26 ans.

Lane va se remémorer cet été passé dans la bâtisse, ses sorties avec Allegra et leurs copains Cooper et Tommy, devenus aujourd'hui respectivement garagiste et policier.
Elle va tout faire pour retrouver la trace de sa cousine, nous allons faire des découvertes sur cette famille mystérieuse, qui a vu toutes les filles de la famille mourir ou partir.
Celles qui n'en sont pas mortes ont gardé des séquelles psychologiques de leur enfance à Roanoke, et cela s'en ressent dans leur vie personnelle : Lane mène une vie instable, comme sa mère avant elle.

Quelle découverte ! Une tension et horreur psychologique palpable, des secrets de famille inimaginables, cocktail glauque mais qui fonctionne. Ce roman ne donne pas envie de le reposer tant qu'il n'est pas terminé. Il est haletant et addictif.


Amy Engel a eu une idée judicieuse d'alterner le narrateur, et de faire des récits à trois époques : présent, passé de Lane lorsqu'elle arrive à Roanoke, passé des autres filles de Roanoke.
Pas de suspense sur ce secret de famille, car il est évoqué dès le début, mais je vais quand même masquer cette partie de la critique :
Un seul mot résume les raisons de la destruction des filles de Roanoke : l'inceste. Celui que Lane prend pour son grand-père va s'avérer être en fait bien plus que ça : il est à la fois grand-père, père et amant.
Cet homme a eu une emprise sur toutes les femmes de la famille, qui l'a permis de les manipuler pour arriver à ses fins, en toute impunité, et en les faisant culpabiliser.

> https://booksandrap.wordpress.com/2017/09/14/les-filles-de-roanoke-amy-engel/


Qu'est-ce que ce livre est tordu. Mais qu'est-ce qu'il était bon.
C'est terrible, même par écrit, d'avouer qu'il était génial car le sujet est glauque au possible. Mais c'est tellement bien écrit que le lecteur est totalement immergé dans l'histoire dés les premières pages sans espoir d'en ressortir indemne. Ce bouquin m'a fait l'effet d'être en apnée. D'être sous l'eau, sans pouvoir remonter à la surface tant que je n'avais pas tourner la dernière page. J'avais besoin de savoir, je ne voulais pas le lâcher avant de découvrir la sordide vérité qui entoure le clan des Roanoke.
Ce bouquin ne plaira pas à tout le monde ça c'est certain. Si vous êtes sensible ou si vous avez peur de l'aspect trop malsain, fuyez comme les filles tant que vous le pouvez encore…


La narration est très intéressante. On oscille entre passé et présent dans une course effrénée vers la vérité.
On suit alternativement notre héroïne Lane lorsqu'elle était adolescente et qu'elle débarque au Kansas, à Roanoke chez ses grands-parents et sa cousine Allegra. Mais aussi aujourd'hui, Lane à l'age adulte qui retourne dans la maison familiale pour découvrir où Allegra à bien pu disparaître. A côté de ça on à par moments une page ou deux de narration qui donne la parole à chaque femme Roanoke pour comprendre ce qu'elles sont devenues et qu'elle à été leur vie. J'ai adoré. J'ai vraiment adoré. C'est un schéma qu'on retrouve tout de même assez souvent, mais j'apprécie toujours autant pouvoir remonter le temps de cette manière. Ça permet vraiment au lecteur d'essayer de comprendre davantage nos personnages et cerner plus rapidement leur caractère et la personne qu'ils sont adultes. Ça aurait pu être ennuyeux et grossier, mais ça ne l'a pas du tout été. La plume d'Amy Engel est mature, juste et terriblement percutante. le récit était très rythmé, très addictif. Bref, du bonheur haha


Alors évidemment on voit assez rapidement où l'auteur nous emmène mais pour autant ça ne gâche en rien l'intrigue.
Même si on sait, si on devine à force d'allusions ce qui retourne des Roanoke avant qu'on nous le dise, on reste tout de même complètement sur le cul de le lire pour de vrai. Il a y a de nombreuses révélations dans le dernier quart qu'on se prends inévitablement dans la tronche et c'est quelque chose qui me plait. C'était dégueulasse, c'était malsain, c'était ce genre de roman noir qu'on aimerait détester et qui pourtant aborde des sujets tabou qu'on aimerait ignorer mais qui sont importants. Ce n'est pas un coup de coeur mais c'est une grosse claque. C'est un livre coup de poing, une petite pépite du genre, un roman brutal, sombre et pourri jusqu'à la moelle qu'il faut absolument découvrir !
Le bouquin n'est pas très long mais c'est une lecture difficile. Je l'ai lu assez lentement alors que j'avais l'impression de le dévorer vous voyez ? C'est tellement dense qu'on prends le temps sans s'en rendre compte de bien lire chaque mot, chaque page pour comprendre l'impact de certaines phrases. C'est très intense, c'est une lecture qui peut secouer et révolter et qui pourtant m'a totalement entrainer.


J'ai adoré cette aura de mystère que confère cette grande maison, ses membres et ce petit village au Kansas. C'était très particulier comme ambiance, ces filles plus belles les unes que les autres qui disparaissent ou finissent par se suicider, vous ne pouvez pas nier que c'est très intriguant. Et pourtant quand on creuse un peu le masque de perfection se fissure et la vérité aussi hideuse soit-elle n'épargne personne.
J'ai été bluffée par la complexité des personnages. L'auteur arrive à faire passer vraiment énormément d'émotions, de colère, de frustration à travers ses personnages, que ce soit féminin ou masculin. Ils renferment chacun quelque chose de cassé et d'imparfait qui les rend très humain. Je n'ai pas forcément réussi à m'attacher à la bande quoique certains m'ont davantage plu que d'autres, mais j'en ai apprécié la profondeur de chacun. Leur force et leur fragilité presque palpable rendait ces personnages extrêmement réaliste.


C'est un premier thriller vraiment réussi, qui reste en tête et vous poursuit même plusieurs jours après l'avoir terminé. Plus on se rapproche du dénouement, plus la tension monte et les secrets éclatent plus glaçant et provocant les uns que les autres. « Les filles de Roanoke » est un parfait mélange de cruauté, d'innocence et d'obscénité. Mais même si vous êtes réticent à l'idée de plonger dans cette histoire, ne passez pas à côté de ce bouquin. J'ai vraiment adoré et je vous le recommande mille fois si vous aimez ce genre d'ambiance assez glauque !


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Amy Engel !!!! Ce nom, vous le connaissez grâce à son diptyque The Book of Ivy, mais saviez-vous que cette autrice était capable d'écrire tout autre chose et pour un public un peu plus adulte et surtout avec une plume beaucoup plus incisive et plus dark ? Je vous présente donc cette très très bonne lecture qui m'a captivée de bout en bout.

Grâce aux éditions Autrement, j‘ai eu la chance de découvrir ce roman noir, ce huis clos familial absolument bouleversant et écoeurant qui préfère insinuer plutôt que de mettre des mots sur l'impensable ! Je vous avoue qu'ici j'attendais Amy au tournant et je suis épatée de constater qu'elle arrive à s'adapter à un nouveau genre, à passer aussi aisément d'un univers à un autre et même à durcir son style d'écriture afin de réussir à nous livrer une histoire aussi dérangeante et addictive que celle-ci.

Vierge de tout spoiler, (malheureusement présent sur certains sites marchands), je suis rentrée dans l'histoire de notre personnage phare, Lane, mais aussi de sa famille et de ses ancêtres. J'ai très vite été étouffée par la pesanteur des secrets, par l'ambiance totalement sombre, mais aussi par Allegra, la cousine de Lane qui semble résignée et nonchalante. Son coté aguicheuse à outrance m'a d'ailleurs légèrement agacée, mais je n'ai pas pu rester insensible à ce personnage, sans vraiment comprendre pourquoi.

L'intrigue est très bien travaillée ainsi que le mystère sur les destinées tragiques des plus belles filles du Kansas. Forcément, on imagine une explication, on tente de faire des liens, on apprend du passé et du présent et on poursuit la lecture en faisant de drôles de rencontres, souvent toxiques, en compagnie de Lane.

Bien plus qu'une histoire de famille, il y a beaucoup d'innocence, du suspens, de la manipulation, une ambiance très malsaine, une disparition, une intrigue vieille de plusieurs générations et des personnages faibles ou parfois détestables, mais pourtant fascinants ! Tout est tordu, rien ne nous aide à nous attacher aux acteurs de cette histoire, mais au final ils ne sont que de simples figurants qui jouent tous au domaine des Roanoke, qui a lui seul, détient le premier rôle. C'est horrible et le thème me dégoute au plus haut point, mais l'ambiance est incomparable et le sentiment que j'ai eu en le lisant est indescriptible. Afin de comprendre mon enthousiasme et mon étonnement, je vous invite à faire la même expérience que moi, à plonger dans cette histoire pudique et obscène et à découvrir le talent indiscutable d'Amy Engel.
https://aliceneverland.com/2017/09/15/les-filles-de-roanoke-amy-engel/
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" Rentrée à Roanoke, je sombre dans le sommeil, mes pensées noires et embrouillées. Je rêve des filles de Roanoke, perdues ou brisées. Regards fixes Et corps fracassés. Jane. Sophia. Penelope. Eleanor. Camilla. Emmeline. Allegra. Elles m'appellent, me supplient de les aider. Je les cherche, les cherche tant et plus, sans jamais en trouver une."



Lane est de retour au Kansas aprés une longue abscence. Elle est elle aussi une fille de Roanoke. Sa cousine a disparu et c'est pour la retrouver qu'elle est revenue dans cette maison qu'elle a fui. Elle y vivait avec ses grands- parents et sa cousine depuis le décès de sa mère.

" Revoir Roanoke me plonge dans une angoisse familière, suivie d'une montée d'adrénaline. Alors que ma tête sait que cet endroit m'est néfaste, mon coeur idiot et traitre fredonne 'Maison' "



Mais derrière cette facade, dans ce domaine familial se cache une histoire sordide, un secret de famille absolument monstrueux qui s'est poursui de génération en génération.

" Car derrière les secrets à l'exécrable vérité, sous la honte et la colère qui battent comme un coeur, perdure une forme d'amour abjecte. "

Lane est prète à tout, même si remuer le passé pour mettre à jour la vérité en blessera plus d'un au passage.

" Si je comprend bien, les faits ne posent pas de problème, mais il ne faut surtout pas en parler, c'est là que ça devient gênant. "

Entre passé et présent nous faisons connaissance avec cette famille riche qui semble mener une vie si douce. Mais ne jamais se fier aux apparences, derrière les plus beaux regards se cachent souvent des monstres de la pire espèce.

Toutes les filles de la lignée connaissent un destin tragique. Ici " Soit nous fuyons, soit nous mourons."

Amy Angel aborde à travers ce roman noir le sujet tabou de l'inceste dont on ne doit pas parler par crainte ou par pudeur mais qui détruit à petit feu chaque être qui le subit comme un poison sournois. Une plume talentueuse qui m'a fait penser aux romans contemporains de Joyce Carol Oates. Un roman magnifiquement construit qui distille petit à petit les secrets qu'il renferme. Une histoire angoissante, révoltante où l'empathie nous gagne page aprés page pour toutes ces filles que nous ne sommes pas prêtes d'oublier.
Les filles de Roanoke, une histoire aussi captivante que bouleversante, une plume à suivre absolument. Un formidable roman noir, un gros coup de coeur.

Ce roman a été traduit de l'anglais par Mireille Vignol.





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Lecture dérangeante et immorale. Mais en même temps, le mystère qui entoure cette famille nous captive et on veut poursuivre pour comprendre les causes du drame.

Je connais Amy Engel pour sa duologie young adult The Book of Ivy que j'avais apprécié sans plus. J'étais donc curieuse de la lire dans un autre registre ! Et quelle bonne surprise ! Si The Book of Ivy m'avait déçu à cause de son second tome, j'ai adoré Les filles de Roanoke que j'ai dévoré avec un grand sentiment de malaise et de fascination.

Les filles de Roanoke sont toutes incroyablement belles. Qu'elles soient cousines ou soeurs, elles se ressemblent toutes étrangement comme deux gouttes d'eau. Il n y a qu'un seul homme au sein des Roanoke, le grand père Yates. Nous suivons Lane qui après le suicide de sa mère est recueillie au sein des Roanoke, sa famille qu'elle n'a jamais rencontré. A son arrivée, Lane rencontre sa cousine Allegra du même âge, mais aussi ses grands-parents. Si tout se passe bien aux premiers abords, quelque chose de malsain et de pourri se dégage au sein du foyer Roanoke.

Quelle lecture dérangeante ! Amy Engel réussi à rendre son lecteur très mal à l'aise face à cette famille glauque à souhait. le secret de famille est vite révélé dans les premiers chapitres, mais cela rend la lecture encore plus morbide. On est face à une famille vraiment cinglée, dégénérée et on a envie que d'une chose : que Lane se sauve de cet endroit pourri !

J'ai adoré cette ambiance malsaine de petite ville perdu au Kansas. Il y fait chaud, très sec et on étouffe à la lecture de cette histoire. On est typiquement dans un petit village où tout le monde se connait, et où chacun détient de sombres secrets. Les amitiés y sont fourbes, chacun agissant uniquement dans son propre intérêt.

Il n y a aucun élément surnaturel dans ce roman, et pourtant l'autrice réussi à nous donner la sensation qu'une malédiction fantastique s'est abattue sur les filles Roanoke qui sont toutes amenées à voir leur destin tragique.

L'écriture d'Amy Engel n'est pas exceptionnelle, mais elle est diablement efficace ! On dévore le roman sans s'en rendre compte tellement on est absorbé par cette terrible histoire. L'écriture est très fluide et addictive et on a envie de savoir le fin mot du récit !

En bref : Excellente lecture avec Les filles Roanoke que j'ai lu pratiquement d'une traitre ! C'est un roman marquant car le sujet est atypique et glaçant. Je le conseille aux amateurs de secrets de famille malsains et aux ambiances particulièrement froides.
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Damned quel livre !
Incroyable ! Merci à Babélio, à l'opération Masse Critique et aux éditions Autrement de m'avoir permis de lire cet ouvrage, Les filles de Roanoke de Amy Engel. Sans cela, je l'aurai loupé et cela aurait été vraiment dommage. Lecture addictive, lu très rapidement, je me suis même relevée une nuit pour le continuer !
Un thriller psychologique, mais attention talent ! Ne vous attendez pas à un thriller classique, non là, c'est du génie pur.
Le style est formidable, les personnages ont une vraie épaisseur, l'intrigue est palpitante. Il est vrai que j'ai beaucoup pensé à Oates en le dévorant, par contre, pas la même plume, mais les mêmes thèmes dans ses livres. Oates aurait pu l'écrire.
Alors, je ne peux raconter ce livre. Ce serait dommage pour les prochains lecteurs. Car l'histoire serait dévoilée, et ce serait bien regrettable !
Par contre, une mise en garde ; le sujet est ultra glauque.
Une famille maudite, composée totalement de filles, engluées dans cette immense toile que Papi a créé.
Rien n'est jamais dit, jamais écrit réellement, ce ne sont que des allusions, des petits détails, c'est très fin comme écriture, très pudique aussi, malgré le thème.
D'ailleurs, et j'en remercie l'auteure, à aucun moment nous n'avons droit à des descriptions pénibles, des détails de fous et pourtant c'est dans la folie de cette famille que l'auteure nous transporte. Comme quoi, pas besoin d'horribles descriptions pour qu'un thriller soit efficace ! (J'ai tout de même un doute qui m'effleure (c'est le cas de le dire !), à propos du genre de ce livre ; thriller, oui, mais pas totalement. Je dirai que c'est davantage un roman noir, très noir même).
Alors si vous cherchez un vrai bon livre pour cet été, n'hésitez pas une seconde, ce livre est un OVNI !
Encore merci à Babélio !