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Citations sur 1502 (54)

Les trois hommes furent à l’intérieur avant même que ce pauvre Obadiah soit tombé à terre ; ils prirent soin de nous laisser voir leur sabre et leurs stylets. Mais tu ne pris pas peur, ni Hermès, qui se rua sur eux le premier, en aboyant comme une femme qui hurle jusqu’à ce que l’homme au sabre le repousse d’un violent oup de lame, l’envoyant s’écraser contre le mur comme un ballot de laine. Une seconde plus tard, tu te jetais contre ses jambes, et aussitôt il abattit sa main sur ta bouche et pointa son arme sur ton petit ventre.
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Un vieux Juif du nom d’Obadiah vivait dans la maison voisine, au-dessus d’une taverne bruyante. C’était un homme de Dieu, à peine assez grand pour regarder par le trou d’une serrure, qui adorait discuter des œuvres de Flavius Josèphe et me présentait souvent des marchands et des cavatori – des fouilleurs – de sa connaissance à qui acheter des antiquités. C’est pourquoi, lorsque j’entendis tambouriner à notre porte en vieux chêne, je ne fus pas étonnée d’y trouver Obadiah, même si son impatience me surprit. Son visage avait toujours ressemblé à un magnifique dessin réalisé sur un vieux parchemin, où chaque ride aurait été soigneusement tracée à l’encre sépia. Mais lorsque je le vis passer la tête par l’embrasure de la porte, ce parchemin jauni sembla blanchir en un instant.
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Peut-être ne garderas-tu de moi que l’image de celle qui ne revint jamais te chercher.
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Je pourrais te décrire dans le moindre détail cette petite chambre dans le Trastevere, mon fils chéri, sans pour autant parvenir à te donner la mesure de l’amour dans lequel tu baignais là-bas. Et aujourd’hui je n’ai pas de plus grande peur que celle de nous voir séparés par un océan de temps, que nul mot ne pourrait traverser.
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Mince comme un roseau, plus grande que moi, notre Camilla adorée avait un visage pâle et grave où les yeux et la bouche faisaient comme des taches sombres, ce qui lui donnait l’air d’un ravissant fantôme, bien qu’elle soit forte comme un Turc. Elle était née à Naples, et la nature lui avait donné des cheveux d’un noir aussi intense que celui dont je teins maintenant les miens.
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Camilla était assise sur le lit avec nous, occupée à rapiécer sa jupe. C’était mon amie la plus chère et ma domestique la plus dévouée, qui t’emmenait en promenade jusqu’à la place de Santa Maria chaque jour, quand je ne pouvais pas sortir, et dormait à côté de toi chaque nuit, quand l’obscurité me permettait enfin de vaquer à mes occupations. Ta zia Camilla n’était pas réellement ta tante, mais c’était ma sœur en tout sauf par le sang, et si un jour je devais ne pas rentrer, je savais pouvoir compter sur elle pour te protéger et veiller à ce que tu deviennes un homme.
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Te rappelles-tu Hermès, amour éternel ? C’était notre cher bichon frisé, qui avait autant d’adoration pour toi que toi pour lui. En t’entendant dire son nom, il remua sa petite queue laineuse et lécha ton adorable main de sa petite langue rose.
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« Même un empereur n’a pas le pou… le pou…
– Un empereur n’a pas de poux ? »
Cela te fit froncer les sourcils comme un banquier allemand, et je repris :
« Je crois que le mot que tu cherches est “pouvoir”.
– Si, Mamma, pouvoir. Même un empereur n’a pas le pouvoir d’être aussi méchant qu’il le veut. » Il y avait tant de gravité dans ta petite voix de grillon. « Nous allons donc punir Signor Néron. Privé de dessert ! Nous donnerons sa dragée à Hermès. »
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Ce soir-là, je te montrai ce médaillon de bronze estampé du portrait de Néron Claude César, à propos duquel je te racontai des récits que j’avais lus chez Tacite lorsque je n’étais guère plus qu’une enfant. Après avoir entendu les crimes qu’il avait commis, tu regardas le visage gravé de Signor Néron d’un œil très sévère et agitas un doigt réprobateur à son adresse, en disant :

« Même un empereur n’a pas le pou… le pou…

– Un empereur n’a pas de poux ? »
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Le soir, avant que tu t’endormes et que je sorte, je te lisais du Pétrarque ou te racontais des histoires. Comme lors de notre dernière veillée ensemble : le 19 novembre, anno Domini 1502.
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