AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur 1502 (54)

Seul un grand amour, m’a-t-on dit dans une autre vie il y a si longtemps, peut voyager par-delà les rivages du destin.
Commenter  J’apprécie          10
Qui pourrait décrire ce baiser ? Ce fut un baiser qui comptait pour autant qu’il y avait de grains de sable entre la Libye et Cyrène, comme l’a dit Catulle ; un baiser qui me rendit « tout de soufre et d’amadou, le cœur en feu », pour citer Pétrarque ; un baiser qui faisait fondre la chair et incinérait l’âme. C’était la somme de tous les baisers que j’aurais de toutes les femmes que j’aimerais dans ma vie, le baiser qui prend le dernier soupir d’un mourant, le baiser qui donne vie à la pierre.
Commenter  J’apprécie          00
« Niccolò, je suis une menteuse, une voleuse et une catin. » Je lui fis cet aveu de ma propre voix infiniment lasse. « Et tous ceux que j’aime sont maudits par la Fortune, car, par pure malveillance envers moi, elle me les arrache. »
Commenter  J’apprécie          00
La Fortune est capricieuse par nature. Comme un ami cher me l’a fait une fois observer, cette garce malveillante sait qu’elle ne peut pas provoquer notre chute fatale sans nous avoir d’abord fait atteindre les sommets.
Commenter  J’apprécie          00
Il y a une dernière chose qu’il faut que tu saches à propos de cette nuit-là : tout ce que ton grand-père t’a raconté est un mensonge, sauf pour ce qui est de la parenté du bichon frisé avec notre précieux Hermès. Je suis pratiquement certaine que les deux petits chiens provenaient de la même portée, née deux mois avant le meurtre de ton père.
Commenter  J’apprécie          10
Il faut que je t’explique que nous autres Italiens, nous plaçons depuis des générations la survie de nos divers États et principautés entre les mains de ces condottieri, une confrérie de généraux mercenaires dont les troupes de brutes effectuent, pour un prix très élevé, les tâches militaires qu’un roi français confierait à une vaste armée permanente menée par des nobles lui ayant prêté serment d’allégeance.
Commenter  J’apprécie          10
« Juan se rendait chez vous la nuit où il a été assassiné. Vous seule étiez dans le secret. Vous seule avez pu en informer quelqu’un d’autre. »
Commenter  J’apprécie          10
Ton grand-père se pencha vers moi et me dévisagea de ces yeux d’obsidienne.

« Damiata. J’ai toujours su où vous étiez. »

Il avait une voix grave, mais sa prononciation était légèrement sifflante : une trace de son ascendance espagnole, bien que la famille Borgia – ta famille, carissimo – vive en Italie depuis des générations. Le serpent dans l’herbe. Ou celui de l’arbre.

Il m’effleura les cheveux du bout des doigts ; pas une caresse, mais le geste d’un garçon d’écurie examinant la crinière d’un cheval malade.

« Quand vous vous teigniez les cheveux, quand vous vous cachiez dans la taverne d’un Juif… » Il secoua la tête avec lassitude. « J’aurais pu venir vous chercher à n’importe quel moment. Chaque bouffée d’air prise par vous depuis cinq ans ne l’a été que parce que j’ai eu l’indulgence de vous laisser faire.

– Vous êtes le prince des indulgences, n’est-ce pas ? » répliquai-je.

Ton grand-père vendait l’absolution à l’autel de ses églises comme une catin vend ses charmes au coin d’une rue ; les seuls crimes qu’il refusait de pardonner, quel que soit le prix qu’on lui en offrait, étaient ceux perpétrés contre sa propre personne, ou au profit des Turcs.
Commenter  J’apprécie          10
Non moins fidèles que le portrait de Lucrecia étaient ceux des deux personnages aux coins opposés de la scène. Ton grand-père avait voulu que son fils le plus cher, Juan Borgia, duc de Gandie, serve de modèle pour l’empereur Maximin. Mais la vision de Pinturicchio était moins troublée par la sentimentalité, et il donna à ce souverain puissant les traits d’un autre fils illégitime, Cesare Borgia.
Commenter  J’apprécie          10
Rompant le silence que nos envahisseurs avaient jusqu’alors gardé, cet homme, qui ne voyait que d’un œil (l’autre ressemblait à un œuf poché), lança alors avec un fort accent napolitain :

« Un geste de travers et on égorge le gamin comme un porc. »
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (228) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3225 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}