Deux jours à tuer

Trop loin dans le malsain. J'ai terminé il y a quelques jours ce petit roman que je convoitais depuis des années et force est de constater que ces quelques jours m'ont été nécessaires pour me remettre de cette lecture et pour pouvoir exprimer mon avis du mieux possible. Difficile d'expliquer sans en dire trop sur l'histoire. le héros décide en un week-end de détruire sa petite vie tranquille, de quitter femme et enfants, amis de vingt ans, en leur faisant le plus de mal possible, en leur disant leurs quatre vérités. Il a une bonne raison de le faire et j'aurais pu adhérer à l'idée originale, qui est réellement intéressante. Oui mais voilà. le héros va trop loin. Certaines scènes m'ont quasiment choquée, moi qui lis des polars très noirs et des livres parfois un peu perturbants. D'habitude j'aime bien que l'auteur me bouscule, que l'histoire me hante plusieurs jours après avoir refermé le livre. Mais là ça ne m'a pas plu. Et j'ai été étonnée de ne trouver aucune critique négative, les gens qui n'ont pas aimé ont -ils été trop traumatisés pour en parler ? je blague évidemment, quoiqu'il y a peut-être un peu de ça, quand on termine un livre qui nous a paru trop dur, on a juste envie de l'enfouir au fond de sa bibliothèque. Et peut-être que je me ramollis en vieillissant ^^

Après ‘Le roi nus-pieds' qui m'a tellement plu, j'ai eu envie de continuer à découvrir les autres romans de François d'Epenoux.'

Bon, là, clairement, avec ‘Deux jours à tuer', le charme n'a pas opéré.

Je n'ai pas compris l'intérêt de cette histoire et n'ai pas adhéré aux motivations du personnage principal : se faire détester des siens pour que ceux-ci ne souffrent pas de son départ !
Antoine m'a paru faible et lâche tout au long du roman, même après que l'on découvre ses motivations. Quant à sa femme et ses amis, ils subissent sans réellement réagir et sont prêts à pardonner les excès inacceptables d'Antoine.
Bref, tout ce petit monde m'a bien énervée.
Enfin, la violence verbale et même physique que montre Antoine envers ses enfants m'a particulièrement choquée : ah ça, peut-être qu'ils ne regretteront pas leur papa mais ils seront bons pour quelques séances de psychanalyse une fois adultes !