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Citations sur Histoire d'un paysan : La Révolution française (1789-1815) (3)

C'est notre défaut à nous autres Français, de nous attacher aux hommes plus qu'aux principes, et de leur croire tous les talents et toutes les vertus, du moment qu'ils défendent nos idées : il nous faut absolument des chefs ! Cette malheureuse faiblesse de notre nation est cause des plus grands malheurs; elle a divisé les républicains, elle les a poussés à se détruire les uns les autres et finalement elle a perdu la république .
Chauvel seul, de tous les patriotes que j'ai connus en ce temps,mettait les principes bien au dessus des hommes ; il avait raison, car les hommes passent et les principes sont éternels .
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Bien des gens ont raconté l’histoire de la grande révolution du peuple et des bourgeois contre les nobles, en 1789. C’étaient des savants, des hommes d’esprit, qui regardaient les choses d’en haut. Moi, je suis un vieux paysan et je parlerai seulement de nos affaires. Le principal, c’est de bien veiller à ses propres affaires ; ce qu’on a vu soi-même, on le sait bien ; il faut en profiter.
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« Arrêté des mères, sœurs, épouses et amantes des jeunes citoyens de la ville d’Angers, assemblées extraordinairement ; lecture faite des arrêtés de tous messieurs de la jeunesse, déclarons que si les troubles recommençaient – et en cas de départ, tous les ordres de citoyens se réunissant pour la cause commune – nous nous joindrons à la nation, dont les intérêts sont les nôtres ; nous réservant, la force n’étant pas notre partage, de prendre pour nos fonctions et notre genre d’utilité le soin des bagages, provisions de bouche, préparatifs de départs, et tous les soins, consolations et services qui dépendront de nous. Protestons que notre intention à toutes n’est point de nous écarter du respect et de l’obéissance que nous devons au roi, mais que nous périrons plutôt que d’abandonner nos fils, nos époux, nos frères et nos amants ; préférant la gloire de partager leurs dangers à la sécurité d’une honteuse inaction. »

 En lisant cela, nous pleurions et nous disions :

 – Voilà de braves femmes, d’honnêtes gens ; nous ferions aussi comme eux !

 Nous nous sentions forts. – Et Chauvel, levant le doigt, s’écria :

 – Que les nobles, les évêques et les parlements tâchent de comprendre cela ! C’est un grand signe, quand les femmes elles-mêmes se mêlent de vouloir des droits, et quand elles soutiennent leurs frères, leurs maris et leurs amants, au lieu de vouloir les détourner de la bataille. Cela n’est pas arrivé souvent, mais quand c’est arrivé, les autres étaient perdus d’avance
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