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Steven Erikson est surtout connu (et encore pas assez hélas en France) pour être l'auteur du Livre des martyrs de l'Empire Mazaléen, peut-être la meilleure saga de fantasy jamais écrite (on est bien d'accord, le Seigneur de Anneaux ce n'est PAS de la Fantasy)
Avec « Réjouissez-vous » il fait une incursion sur les terres de la SF qui mérite aussi d'être lu.
En France, l'ouvrage a été accueilli fraîchement par la critique spécialisée, qui lui reproche son manque de rythme et ses nombreuses digressions.
Mais ce ne sont pas nécessairement des défauts, et peut-être même le contraire
Le « pitch » est assez classique : l'arrivée des extra-terrestres ; ceux-là sont du genre bienveillant, et apportent avec eux la solution des maux de l'humanité. Happy end.
Et nous avons aux modalités du contact, à ses conséquences, aux réactions, aux transformations de la société.
Si l'on accepte les postulats de départ, le récit est aussi réaliste et vraisemblable qu'il peut l'être dans les limites du genre.
Cependant il est sans cesse interrompu par des digressions, des réflexions sur notre société, la psychologie humaine, l'économie,les problèmes environnementaux, la nature de la conscience et du réel, la politique nord-américaine, l'existence de Dieu, que sais-je encore, au travers de conversations entre les personnages, ou de leurs réflexions personnelles, tout cela reflétant en grande partie les convictions de l'auteur. Plus qu'un roman, c'est un conte philosophique, imprégné d'une vision très humaniste, et pas si éloigné non plus, au moins pour l'importance de la réflexion dans le texte, d'un roman tel que La Montagne Magique.
Ce n'est donc pas un livre pour lecteur pressé, et certains pourront le trouver un peu long ;
Mais je ne voudrais pas donner non plus l'impression qu'il ne s'agit pas de SF. le pitch de départ est traité, et de manière originale.Certains passages sont assez drôles, notamment ceux où intervient un président des États-Unis qui rappelle curieusement quelqu'un (ce personnage traité de manière moins manichéenne qu'il est usage de le faire- d'ailleurs il n'y a pas de vrais méchants, à une exception près, assez réjouissante – mais chut!)
C'est évidemment un ouvrage hybride, qui aura peut-être un peu de mal à trouver son public, mais c'est dommage
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La planète se réchauffe, le niveau des océans s'élève, la biodiversité est en péril et les hommes continuent de saigner la Terre à mort. Comment cesser ce massacre ?
Et si la solution venait d'ailleurs ? Tel est le thème de Réjouissez-vous, le roman Steven Erikson.

Tout commence par l'enlèvement de Samantha, une autrice de science-fiction. Elle disparaît en plein jour, emportée par un O.V.N.I. Peu de temps après, d'étranges champs de force empêchent les humains de s'entre-tuer, de sur-exploiter les ressources naturelles, d'accéder à certains endroits de la planète.

L'homme ne peut plus être violent, pollueur, dangereux. Il est contraint soudain à la sagesse.

Tel est le thème de Réjouissez-vous, une intervention extra-terrestre qui met brutalement fin à tous les maux créés par l'homme. L'espèce humaine perd son libre arbitre.

Commencent alors, à travers le quotidien de (trop) nombreux personnages, une série de réflexions de nature religieuse, politique, économique, scientifique, philosophique au sujet de cet Intervention.

Le livre n'est pas toujours facile à lire, sans doute trop intelligent pour un roman dit de SF mais il pose des questions intéressantes sur l'humanité. Dommage que l'auteur ajoute des thèmes ridicules comme les Petits Gris ou bien la théorie du complot dans son récit, c'était inutile.

Hélas, mille fois hélas, aucun extra-terrestre ne viendra sauver la Terre de la bêtise humaine, c'est à nous de nous débrouiller tous seuls et tout de suite !
Lien : http://www.blog.neoprog.eu/i..
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Une fable radicale, la parabole de l'invasion extraterrestre contemporaine comme rarement lue. Rusé, pénétrant, et insistant à raison sur le rôle de la littérature en général et de la science-fiction en particulier.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/08/26/note-de-lecture-rejouissez-vous-steven-erikson/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Pour faire rapide car, comme l'indique ma note, je n'ai pas aimé ce roman : l'histoire est sans originalité et le traitement franchement caricatural. Je ne connaissais pas cet auteur, mais j'ai cru comprendre, après avoir fait deux trois recherches, qu'il n'en était pas à son coup d'essai. Peut-être a-t-il été gêné par son sujet, ambitieux. En tout cas, je me suis pas mal ennuyé et, à chaque fois que j'espérais que l'histoire ne tourne pas dans un sens, elle y fonçait à toute vitesse. Une déception, donc.
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Réouissez -vous, car les extraterrestres viennent sauver la Terre de l'humanité, et l'humanité d'elle-même. Un Premier contact qui est surtout une excuse pour que Steven Erikson laisse libre cours à sa misanthropie, par l'intermédiaire de son héroïne et de son interlocuteur IA alien.

Outre le ton condescendant, deux éléments du roman en particulier le rende très déplaisant à lire:

Le premier, la glorification ridicule des auteurs de science-fiction, élevés à un rôle quasi messianique, comme les seules personnes aptes à guider l'humanité dans ce bouleversement, loin devant les scientifiques, politiciens ou militaires complétement dépassés. Leur supériorité est rappelée sans arrêt, avec des scènes ahurissantes comme la première ministre canadienne ordonnant à ses conseillers scientifiques d'embaucher des auteurs de science fiction dans leur équipe en leur disant "vous les scientifiques n'avez aucune imagination".
La justification brandie par tout les personnages est que "leur métier est d'imaginer l'avenir". C'est comme si on demandait à des scénaristes hollywoodiens de diriger l'armée sous prétexte qu'ils ont fait des films de guerre.

Le second est le personnage de Samantha August, protagoniste principale et parfait exemple de Marie Sue, c'est-à-dire d'héroïne idéalisée auquel tout réussit. Elle est choisit comme premier contact par l'IA alien conduisant l'intervention au motif de l'engagement politique ses écrits. A la rigueur, pourquoi pas ? Sauf que le personnage est profondément antipathique. Elle est présentée comme brillante, engagée et franche. En réalité, elle est arrogante, condescendante et insultante.
Un exemple : elle croit en dieu, elle le sous-entend à plusieurs reprise et le confirme lors de son discours à l'ONU (dans un passage totalement hors-sujet d'ailleurs puisqu'il n'était pas question de métaphysique). Elle en a le droit. Sauf qu'elle passe son temps à insulter les athées. Il y a même un passage ou sont mis sur le même plan "le dogme intégriste et la reddition athéiste des rationalistes" ; au dernières nouvelles, les athées ne commettent pas d'attentats.
Dans une de ses citations en début de chapitre, Samantha August dit que puisque la perception humaine est limitée nier l'existence de dieu est "présomptueux et arrogant" et que ceux qui défendent l'idée d'un univers purement mécaniste ne savent "que dalle". Pour reprendre l'analogie de la théière de Russell, si quelqu'un prétend qu'une théière orbite entre Mars et la Terre, et précise qu'elle est trop petite pour être vue par les télescopes, alors on ne peut pas prouver qu'il a tort. Mais rejeter en bloc cette affirmation insensée, ce n'est pas être "présomptueux et arrogant".
Et le livre est remplis d'affirmation comme cela. Samantha August et son interlocuteur extraterrestre détiennent la science infuse, et quiconque n'est pas de leur avis est un imbécile dont l'opinion doit être ignorée et trainée dans la boue. Ce qui n'est pas bien dur vu que tout les opposants aux changements imposés par les extraterrestres sont des clones de Trump, des bigots exaltés, ou des requins de la finance sociopathes. Les partisans de Samantha August sont encore plus ridicule dans leur admiration exagérée (exemple: lorsqu'elle s'arrête pour allumer une cigarette avant son discours à l'ONU, l'un des téléspectateurs trouve cela "incroyablement courageux").
Quand à cette vision du futur que Samantha et l'IA ont pour l'humanité (ils ont beau avoir des débats houleux sur des détails, ils sont d'accord sur tout dans les grandes lignes), c'est tous simplement l'utopie fantasmée du forum de Davos, à base de village mondial, de "no border", de disparition des états-nation, de solution scientifique miracle à la crise écologique, de haute technologie pour tout le monde et de culpabilisation décoloniale.

En résumé, un livre faisant une critique manichéenne et simpliste du monde actuel et proposant des solutions irréalistes grâce à une technologie alien proche de la magie. A moins que vous ne soyez fan de la morale de bisounours, passez votre chemin.
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Une auteure de science-fiction est enlevée en pleine ville par un faisceau lumineux et quelques temps plus tard, des dômes d'énergie protègent certaines zones de la planète. Et par dessus tout, les humains ne peuvent plus faire de mal à la planète et entre eux ! Tout ces événements sont dus à l'intervention d'une entité extraterrestre qui intervient lorsque une civilisation risque de s'autodétruire…
Je n'ai malheureusement pas accroché à ce roman canadien qui nous conte l'intervention d'une entité extraterrestre pour sauver la planète et l'humanité.
J'ai trouvé les dialogues entre l'auteure de science-fiction et l'IA du vaisseau extraterrestre plutôt plats et sans intérêts. La description des événements sur Terre manquent aussi d'énergie, de péripéties, d'action… bref ça manque de caractère. En fait je me suis ennuyé ferme d'une situation que j'ai trouvé assez terne et sans saveur.
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Je ne sais pas pour vous, mais moi, un des signes indiscutables qu'un livre a chez moi atteint son but, c'est-à-dire m'emporter avec lui, c'est lorsqu'en lisant les dernières lignes de la dernière page, mon corps est parcouru de frissons délicieux, à peu près de là jusque là, environ [voir figure 1a].
Fut-ce-t-il le cas ici ?
Et comment !
Car, voyez-vous, ce n'est rien de dire que j'ai aimé ce livre.
Pas seulement parce que le thème du premier contact avec une civilisation extraterrestre est, une fois n'est pas coutume, traité d'un point de vue plutôt original [en ce qui me concerne], mais c'est aussi parce que l'humanité s'en prend plein les dents, sans pour autant sortir un seul rayon laser.
Comment est-ce possible ?
Simplement en lui tirant le portrait. En lui mettant le nez en plein dedans. Car la voilà, l'humanité, dans toute sa bêtise, dans toute son horreur, qui se retrouve les bras ballants, confrontée à elle-même [il y a mieux pour passer une soirée agréable].
Bien sûr, nous n'apprenons rien de nouveau. Cela ressemble plus à une piqure de rappel, qui pique en profondeur et qui fait bien mal [pour qui bien sûr traîne encore une conscience...].
Ce livre, je me rends compte que je l'attendais sans même le savoir.
Grâce à ce livre, réjouis je suis.
Que ma joie demeure...
Lien : https://www.mille9cent84.com..
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Lecture agréable mais tout ce qu'attend le lecteur tombe dans l'épilogue... Dommage. Je viens de le finir et j'ai un goût d'inachevé.
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