Il disait que j'apprenais bien, jamais que je travaillais bien. Travailler, c'était seulement travailler de ses mains.
Devant la famille, les clients, de la gêne, presque de la honte que je ne gagne pas encore ma vie à dix-sept ans, autour de nous toutes les filles de cet âge allaient au bureau, à l’usine ou servaient derrière le comptoir de leurs parents. Il craignait qu’on ne me prenne pour une paresseuse et lui pour un crâneur. Comme une excuse:”On ne l’a jamais poussée, elle avait ça dans elle. “Il disait que j’apprenais bien, jamais que je travaillais bien. Travailler, c’était seulement travailler de ses mains.
J’écris peut-être parce qu’on n’avait plus rien à se dire.
Obsession : "Qu'est-ce qu'on va penser de nous ?" (les voisins, les clients, tout le monde)
Règle : déjouer constamment le regard critique de autres, par la politesse, l'absence d'opinion, une attention minutieuse aux humeurs qui risquent de vous atteindre.
Il aimait de plus en plus la vie.
Lhomme actif ne perd pas une minute, et, à la fn de la journée, il se trouve que chaque heure lui a apporté quelque chose. Le négligeant , au contraire, remet toujours la peine à un autre moment; il s'endort et s'oublie partout, aussi bien au lit qu'à la table et à la conversation; le jour arrive à sa fin, il n'a rien fait; les mois et les années s'écoulent, la vieillesse vient, il en est encore au même point.
Il a réussi à savoir lire et écrire sans faute. Il aimait apprendre. (On disait apprendre tout court, comme boire ou manger.)
Peut-être sa plus grande fierté, ou même, la justification de son existence : que j'appartienne au monde qu'il avait dédaigné.
Cet effort pour se rapprocher au monde signifie qu’il s’en éloignait
P108
J’écris peut-être, parce qu’on avait plus rien à se dire
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